IPB

Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

15 Pages V  « < 13 14 15  
Reply to this topicStart new topic
> Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs
christophe
* 05/08/2015, 17:46:44
Message #281


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 1,795
Inscrit : 02/03/2015
Membre No. : 18,477




GROS GROS GROS GROS remerciement à toi Skyreal, y'a pas de mots pour te féliciter, t'as fait un taf considérable, merci beaucoup. Je viens de lire tes traductions, du très très lourd. merci encore amigo.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
guti.haz14
* 05/08/2015, 21:04:52
Message #282


Legende Madridista
******

Groupe : Bannis
Messages: 10,732
Inscrit : 03/08/2008
Lieu : Vitry
Membre No. : 3,405
Joueur(s) Préféré(s): Suarez Marcelo Verratti Pastore Isco




@skyreal

y a une petite erreur , El Moro n ' a jamais fini meilleur buteur de ligue 1, il a fini à 10 buts , en ldc par contre il a terminé meilleur buteur il me semble avec 9 buts .

Et il a pas gagné la ldc avec Liverpool , il n'avait pas le droit de jouer la ldc , il avait marqué en tour préliminaire avec le Real je crois en plus .

Sinon c'est pas trop mal sans ça ^^ . Merci pour le boulot .
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 05/08/2015, 22:37:06
Message #283


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




CITATION(guti.haz14 @ 05/08/2015, 21:04:52 ) *
@skyreal

y a une petite erreur , El Moro n ' a jamais fini meilleur buteur de ligue 1, il a fini à 10 buts , en ldc par contre il a terminé meilleur buteur il me semble avec 9 buts .

Et il a pas gagné la ldc avec Liverpool , il n'avait pas le droit de jouer la ldc , il avait marqué en tour préliminaire avec le Real je crois en plus .

Sinon c'est pas trop mal sans ça ^^ . Merci pour le boulot .


Ce sont des propos retranscrits littéralement, donc forcément quand les mecs ont 70+ ans, comme c'est souvent le cas ici, y a forcément quelques erreurs. Je te rassure c'est ce que les gens ont dit, pas des erreurs de traduction/compréhension (et je viens de vérifier hein) ^^ Par contre tu as raison, il a fini meilleur buteur de LDC, mais pas de Ligue 1 et n'a pas pu jouer en LDC vu qu'il avait déjà joué avec le Real. Petite erreur de mémoire, ou intention volontaire de Calderon d'appuyer là où ça fait mal...

@Traf effectivement les mettre sur le site ça peut être pas mal.Doit pas y avoir beaucoup de sites (voire aucun) qui ont traduit ce bouquin, donc ça nous permettrait d'apporter du contenu limite exclusif et nous démarquer sur les réseaux sociaux, ne serait-ce que pendant 2-3 jours. Ca pourrait être pas mal. Par contre faudrait vérifier les éventuelles fautes d'orthographe. Doit pas y en avoir beaucoup, mais doit bien y avoir 2-3 fautes de francais, traduire de l'espagnol au français c'est pas forcément tout le temps évident. Après tant que ça se comprend facilement j'ai envie de dire que c'est pas grave, donc à vous de me dire.

Ce message a été modifié par Skyreal: 05/08/2015, 22:44:42
Go to the top of the page
 
+Quote Post
El Canterano
* 06/08/2015, 08:45:17
Message #284


¡El Hombre de la Cantera!
Icône de groupe

Groupe : Planete d'Or
Messages: 16,520
Inscrit : 16/09/2007
Lieu : Besançon (25)
Membre No. : 2,142
Joueur(s) Préféré(s): Modric, Nacho, Carvajal y Kroos




Merci beaucoup mec! Je pensais que l'attitude de Raul c'était lors du 1/4 donc ça m'a surpris en lisant ^^.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Redondo
* 12/10/2015, 14:05:15
Message #285


Admin
Icône de groupe

Groupe : Admin
Messages: 38,987
Inscrit : 13/10/2006
Membre No. : 1




Le premier match de Coupe d'Europe au Bernabéu fête ses 60 ans
http://www.realmadrid.com/fr/actualites/20...fete-ses-60-ans

Le 12 octobre 1955, le stade Santiago Bernabéu accueillait son premier match de Coupe d'Europe. Le Real Madrid recevait le Servette de Genève, équipe suisse, et offrait sa première grande performance dans cette compétition au public blanc. L'équipe dirigée par José Villalonga l'emportait 5-0 et passait brillamment sa première double confrontation en Coupe d'Europe.

Le premier but au Bernabéu était l'oeuvre d'Alfredo Di Stéfano. La Saeta inscrivait même un doublé lors de cette rencontre, durant laquelle Joseito, Rial et Molowny marquaient également. Un mois avant, le 8 septembre 1955, le Real Madrid avait débuté en Coupe d'Europe à Genève sur une victoire 0-2.

Une domination madridista
Le succès lors des cinq premières Coupes d'Europe se reflétait également lors des victoires madridistas dans son stade. Les Blancs sont restés invaincus à domicile jusqu'en février 1962. Lors de cette série, ils ont vécu le moment inoubliable de remporter la seconde Coupe d'Europe au Santiago Bernabéu face à la Fiorentina.

Des records
Lors de ces 60 ans, l'adversaire face auquel les Blancs se sont le plus souvent imposés à domicile est le Bayern de Munich (8). Au niveau des statistiques globales, le Real Madrid est l'équipe qui compte le plus de titres (10), tandis que Cristiano Ronaldo est le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe d'Europe avec 67 réalisations.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
El Canterano
* 23/11/2016, 10:23:56
Message #286


¡El Hombre de la Cantera!
Icône de groupe

Groupe : Planete d'Or
Messages: 16,520
Inscrit : 16/09/2007
Lieu : Besançon (25)
Membre No. : 2,142
Joueur(s) Préféré(s): Modric, Nacho, Carvajal y Kroos




Un homme, un stade : Santiago Bernabéu


Souvent, derrière le nom d'un stade, se trouve celui d'un homme. Une figure éminente de la ville ou du club. Santiago Bernabéu, lui, était un visionnaire. Un homme arrivé au pouvoir grâce à Franco, avant de faire du Real Madrid le meilleur club du siècle dernier
.



La vie est parfois une question d’opportunités et de relations, plus ou moins respectables. Celle de Santiago Bernabéu de Yeste est un doux mélange des deux. S’il était prédestiné à prendre la présidence du Real Madrid, Santiago a dû attendre un coup de main du général Franco. On est en 1943, et le Real Madrid vient de perdre la finale de la Copa del Generalísimo, ancêtre de la Copa del Rey, contre Bilbao. Mais ce qui retient l’attention de Franco, ce sont les violences entre les supporters des Merengues et ceux des Blaugrana à la suite d’une demi-finale au score aussi fleuve que suspect (défaite 3-0 à Barcelone, victoire 11-1 au retour à Madrid pour le Real). Le gouvernement prend alors la décision de virer les deux présidents en place, Antonio Santos Peralba et Enrique Piñeyro Queralt. Apprécié par les Madrilènes et par Franco, Santiago Bernabéu, en opportuniste, est alors élu à la tête du Real Madrid à l’unanimité le 15 septembre 1943.

René Petit, Atlético de Madrid et guerre civile

L’histoire d’amour entre Santiago Bernabéu et le Real Madrid débute en 1909. Alors âgé de quatorze ans, le jeune Santiago rejoint le FC Madrid – devenu Real en 1920 – avant de vite devenir un joueur essentiel du club. Associé en attaque avec le Français René Petit, l’Espagnol inscrit 76 buts en 74 rencontres officielles. Mieux, en douze saisons au club, le capitaine des Merengues remporte une Copa del Rey et neuf Campeonato Regional Centro (la Liga étant créée en 1928). Véritable légende du club, le jeune Santiago a pourtant trahi les siens en 1920. Ami avec le président de l’Atlético, Julián Ruete, Bernabéu a alors posé avec le maillot des Rojiblancos le temps d’un match amical, même s’il n’a jamais disputé avec eux de rencontres officielles.

Une erreur de jeunesse qu’il a su vite faire oublier à coups de buts et trophées soulevés. Une fois sa retraite sportive actée en 1927, Santiago Bernabéu commence alors son ascension dans l’organigramme du Real Madrid. Entraîneur-adjoint, directeur sportif et membre du Conseil d’administration jusqu’à ce que la guerre civile éclate en 1936. Nationaliste assumé, Santiago Bernabéu se réfugie à l’ambassade de France, avant de rejoindre l’armée franquiste sur le front catalan. Une fois la guerre terminée et l'arrivée de Franco au pouvoir, Santiago devient fonctionnaire au ministère des Finances. Dans le même temps, le Real Madrid galère à se relever de cette guerre civile. Jusqu’au 15 septembre 1943 et l'arrivée de Santiago Bernabéu à la présidence du club.

De Chamartín au Stade Santiago Bernabéu

Une fois arrivé au pouvoir, Santiago Bernabéu veut vite faire retrouver au Real Madrid son lustre d’antan, et stopper la hype Atlético, renommé Atlético Aviación après sa reprise en main par l’armée de l’air en 1939. Pour cela, le néo-président, un brin visionnaire, a son plan d’attaque. Et celui-ci doit absolument passer par la création d’un nouveau stade, plus grand et plus moderne afin de faire grimper les recettes. Après trois ans de travaux, le Nuevo Estadio Chamartín est inauguré le 14 décembre 1947 devant près de 75 000 spectateurs, contre environ 22 000 pour l’ancien Estadio Chamartín. Convaincu que le stade est la pierre angulaire du succès du club, Santiago Bernabéu décide très vite d’augmenter la capacité de la nouvelle enceinte. Dès 1954, un troisième étage est ajouté aux deux premiers, et désormais ce sont près de 125 000 supporters qui peuvent venir regarder jouer le Real Madrid. Fort d'une politique de baisse des prix pour remplir le stade, Santiago Bernabéu réussit son pari et voit les recettes aux guichets grimper de manière exponentielle, de neuf millions de pesetas en 1947 à trente-neuf millions en 1955. Populaire comme jamais, le président du Real Madrid voit alors le stade changer de nom en 1955 après une assemblée générale des socios. Fini le Nuevo Estadio Chamartín, place au Estadio Santiago Bernabéu « comme preuve de reconnaissance du travail de l’actuel président » .

Di Stéfano et Coupe des clubs champions européens

Histoire de montrer au monde entier sa nouvelle richesse, Santiago Bernabéu lance la première ère de ce qu’on appellera plus tard les Galactiques. Après l’attaquant – encore argentin – Alfredo Di Stéfano en 1953, c’est le Français Raymond Kopa et le Hongrois Ferenc Puskás qui rejoignent les rangs merengues. Mais le championnat espagnol n’est pas assez grand pour les ambitions du président madrilène. Il utilise alors son influence pour appuyer le projet lancé par le journal L’Équipe et ses journalistes Gabriel Hanot et Jacques Ferran. En 1955, la Coupe des clubs champions européens est créée. Un trophée que confisque le Real Madrid lors des cinq premières éditions. En 1978, après avoir remporté six Coupes des clubs champions européens, seize championnats d’Espagne, six Coupes d’Espagne et une Coupe intercontinentale, Santiago Bernabéu s’éteint à l’âge de quatre-vingt-deux ans. Il laissera derrière lui un double héritage, l’amour pour les grands joueurs et la Coupe d’Europe, que les Merengues ont remportée pour la onzième fois en mai dernier.

Comment aurait pu s'appeler le stade Santiago Bernabéu :

- Le stade Alfredo Di Stefano. 5 C1, 8 Ligas, 308 buts en 396 rencontres. Patron.
- Le stade Zinédine Zidane. Pour une petite volée de rien du tout, un soir de mai 2002 à Glasgow.
- Le stade Julio Iglesias. De loin l’ancien footballeur qui a le mieux réussi sa carrière de chanteur. N’en déplaise à Pascal Olmeta.
- Le stade Julien Faubert. Un transfert aussi improbable mérite un tel honneur.
- Le stade Victoria Abril. Parce que rendons à Madrid ce qui lui appartient.



sofoot.com
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Muntari20
* 08/02/2017, 02:11:42
Message #287


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 4,813
Inscrit : 06/12/2008
Lieu : Toronto, CAN
Membre No. : 4,171
Joueur(s) Préféré(s): Weah Raul Zidane Messi Modric




Real Madrid vs Real Madrid Castilla 6-1 (Copa del Rey Final 1980) Highlights lien
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Medico-RM
* 09/02/2017, 20:46:12
Message #288


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 5,849
Inscrit : 02/08/2010
Membre No. : 14,399
Joueur(s) Préféré(s): Mr. Tomahawk. CR7, en personne.




Lors d'une émission, on a demandé à Raúl de constituer, selon lui, le top 5 des meilleurs joueurs de l'histoire du Real Madrid. Voici son choix :

1) Don Alfredo Di Stéfano
2) Fransisco Gento
3) Cristiano Ronaldo
4) Zinedine Zidane
5) Sergio Ramos

Joueurs non-choisis par Raúl : Hugo Sánchez, Emilio Butragueño, Juanito y Ferenc Puskás.

Le présentateur a ensuite donné son avis en incluant Raùl en 2ème position à la place de Gento qui se retrouvait donc hors du classement.

http://as.com/videos/2017/02/09/portada/14..._C05I_D05C_E04T

Ce message a été modifié par Medico-RM: 09/02/2017, 20:47:02
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Redondo
* 15/05/2017, 20:02:19
Message #289


Admin
Icône de groupe

Groupe : Admin
Messages: 38,987
Inscrit : 13/10/2006
Membre No. : 1




Aujourd'hui, ça fait 15 ans la mythique volée de Zidane en finale de C1 en 2002. Un super souvenir madridista. Du pur bonheur pour ceux qui ont eu la chance de vivre ce moment en direct.
Je m'en souviens comme si c'était hier avec les commentaires de Roland/Larqué sur TF1, une autre époque biggrin.gif
Go to the top of the page
 
+Quote Post
ramos9248
* 15/05/2017, 20:44:45
Message #290


Madridista
****

Groupe : Bannis
Messages: 123
Inscrit : 08/06/2016
Membre No. : 18,927
Joueur(s) Préféré(s): Tous




CITATION(Medico-RM @ 09/02/2017, 21:46:12 ) *
Lors d'une émission, on a demandé à Raúl de constituer, selon lui, le top 5 des meilleurs joueurs de l'histoire du Real Madrid. Voici son choix :

1) Don Alfredo Di Stéfano
2) Fransisco Gento
3) Cristiano Ronaldo
4) Zinedine Zidane
5) Sergio Ramos

Joueurs non-choisis par Raúl : Hugo Sánchez, Emilio Butragueño, Juanito y Ferenc Puskás.

Le présentateur a ensuite donné son avis en incluant Raùl en 2ème position à la place de Gento qui se retrouvait donc hors du classement.

http://as.com/videos/2017/02/09/portada/14..._C05I_D05C_E04T


Moi j'aurais mis Zizou devant Ronaldo
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Adamadridista
* 14/09/2021, 12:37:33
Message #291


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 2,154
Inscrit : 16/04/2011
Lieu : Orléans
Membre No. : 15,852




CITATION(Skyreal @ 03/08/2015, 08:21:11 ) *
On s'arrête pas, nouveau chapitre de l'histoire du club.

En 1993, le Real n’avait même pas de quoi payer l’électricité.

Nouveau chapitre de l’histoire du Real. Je sais que c’est le bordel parce que je traduis un peu dans n’importe quel ordre, veuillez m’en excuser.
Dans ce chapitre, c’est José Maria Stampas Casa, ancien secrétaire générale de l’Assemblée Directrice du club entre 1992 et je-ne-sais-plus-quand, qui parle au journaliste. Dans ce chapitre, il va surtout nous parler du personnage qu’était Ramon Mendoza. Il commence en nous racontant comment son ami Mariano Jaquotot, à l’époque Directeur Général du club sous Mendoza, insistait pour qu’il accepte le poste. José Maria refusait continuellement le poste, clamant « qu’il était Madridista depuis tout petit, mais qu’il n’avait aucune idée de comment fonctionnait le football ». Ce à quoi Jaquotot répondait inlassablement « C’est pas grave Pepe, diriger une entité sportive ne requiert pas de connaitre les rouages du sport en question ». Devant l’insistance de son poto, celui que l’on appellera désormais Pepe finit par accepter le poste. Et c’est maintenant que le chapitre commence vraiment, je vous ait fait économiser 3 pages de blabla, de rien.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le plus étrange fut comment Ramon Mendoza m’a désigné secrétaire général de l’assemblée directrice.
J’étais parti avec Jaquotot et José Maria Lopez Tejero au chalet qu’avait le président du club à Arvaca et, en entrant, on a vu Ramon et sa compagne Janine en train de jouer à Tetris, le jeu sur ordinateur. Je ne connaissais pas Mendoza, mais je connaissais son fils Ramon. Le président nous a dit « servez vous un verre le temps qu’on finisse la partie ». Puis, en se dirigeant à Tejero et moi « Vous êtes qui vous ? ». Jaquotot nous présenta au président qui, en se levant de son bureau, nous lança « Je gagne toujours contre Janine. Dans ce jeu, le plus dur est d’arriver au niveau 9, le plus élevé. Y a que moi et mon ami Carlos Sainz, le champions de rallye, qui y arrivons ».

Je dois reconnaitre que je tremblais presque en disant à Mendoza que moi aussi j’étais plutôt pas mal à ce genre de jeu. J’ai lancé une partie et je suis arrivé au niveau 9. Mendoza s’est exclamé « Putain Janine regarde, lui aussi est arrivé au niveau 9 ! A partir de ce moment même, tu es officiellement le nouveau SG de l’Assemblée Directrice ».
C’était la première fois de ma vie que je faisais un tel score. Et c’est grâce à ça que j’ai intégré le Real Madrid. Pas grâce à la persévérance de mon ami Jaquotot, ni mes compétences en tant qu’avocat, mais grâce à Tetris. Mais la vérité, il faut le dire, était que Ramon Mendoza n’avait pas son égal pour résoudre les problèmes, au sein du club comme en dehors.

En Novembre 1993, lors d’un match de Liga, le Lleida battait le Barca 1-0 au Camp Nou. Si je me souviens bien, grâce à un but fantastique de Jaime. A cette époque les caisses du club étaient complètement vides, il n’y avait même pas de quoi payer l’électricité. Le lendemain du match du Barca, qui s’était joué un Samedi, on avait convoqué une Assemblée Générale dans l’ancienne Ciudad Deportiva. Les dettes du club étaient tellement évidentes et délicates que tous les membres de la direction pensaient qu’on allait se faire défoncer par les membres de l’assemblée générale.
Ce Samedi là, le président avait convoqué quelques dirigeants chez lui. Il voulait préparer au mieux une assemblée lors de laquelle nous savions d’avance que nous allions nous faire torpiller. Nous sommes partis de chez Mendoza sans la moindre idée de comment éviter la colère des membres de l’assemblée.
Dimanche matin, le président nous rappelle pour prendre un café. Nous nous sommes réunis avec lui et, avec ce pouvoir de séduction qui lui était propre, il nous a dit « soyez tranquilles les amis, parce qu’il n’y aura aucun problème lors de cette assemblée ». Un des membres de la Junta (Assemblée directrice), lui a répondu « Comment ça il n’y aura pas de problème ? Ne raconte pas n’importe quoi Ramon, hier encore tu te chiais dessus en y pensant ». Mendoza sourit et ajouta « Mais vous savez pas que le Lleida a battu le Barca chez eux ? Avec cette victoire, le problème de l’assemblée est réglé ». On l’a tous regardés l’air ahuri, sans aucune idée de la stratégie qu’il aurait pu préparer.

Plus tard, alors que l’assemblée venait de commencer, Ramon Mendoza commença par s’exclamer « Messieurs, vive le Real Madrid ! ». Puis, il a loué l’histoire du Real Madrid et ajouté « L’écusson du Real Madrid est universel. Il peut se porter même sur un pantalon, mais il est vrai que si on entre aux toilettes du Camp Nou, il ne faudra pas oublier de bien nettoyer l’écusson. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles puent ».
La vérité, il faut le dire, est qu’il a dirigé l’assemblée avec une telle subtilité que personne n’a osé ou pensé poser une question sur la grave situation économique du club. Etant donné que j’étais assis à côté de lui, il m’a dit, en parlant du célèbre journaliste Josa Maria Garcia : « Cette enflure de Garcia a surement un micro caché quelque part ici pour avoir de quoi me torpiller ce soir. Le mieux Pepe, c’est que tous ceux qui sont présents ici continuent à ne me poser aucune question, même si je ne comprend pas pourquoi personne ne m’en pose. Si j’étais eux, et que je pouvais me poser des questions, je me serais déjà détruit ». L’assemblée se termina avec une salve d’applaudissements.

Plus tard, lors du scandale des fonds réservés (pas trouvé comment mieux traduire « fondos reservados », mais en gros c’est de l’argent qui se met de côté au cas où. Y a pas plus d’informations sur les détails de ce scandale par contre), quelques mois après la mort de Jaquotot, j’ai du assister Mendoza lors de sa déclaration devant le juge. Le DG de la police de l’époque, José Maria Rodriguez Colorado, avait expliqué au juge sa relation avec Jaquotot, qui avait remis à Mendoza des chèques qui provenaient de la relation commerciale qu’avaient les deux hommes. Mendoza partageait des business dans l’import-export avec Jaquotot et avait accepté ces chèques sans leur donner plus d’importance.
Au début de la procédure, le juge demanda à Mendoza de témoigner et, après lui avoir dit qu’il pouvait être inculpé pour avoir reçu une série de chèques bancaires ou d’argent en espèce, lui demanda « Est-ce que vous reconnaissez que les chèques que vous avez perçu sont légaux ? ». Ce à quoi Ramon Mendoza lui dit « Votre honneur, de ma vie je n’ai reçu de chèques aussi propres que ceux que vous mentionnez. Prenez en compte le fait qu’ils sont émis par la Banque d’Espagne, signés par son gérant, remis par le directeur de la police, Mr. Rodriguez Colorado, à Mr. Jaquotot, vice-président du Real Madrid, et que celui-ci me les a remis à moi. Ceci étant dit, et avec tout votre respect, je vous le demande à vous : croyez vous vraiment, votre honneur, que l’on puisse douter de ces chèques ? Parce que je pense n’en avoir jamais vu avec autant de garanties ».

C’étaient des temps de splendeur. Puis vint la décadence, accentuée par la détérioration économique du club.

Au Real Madrid, il se passait des choses inexplicables. Quand je suis arrivé au club, les membres de la célèbre Quinta del Buitre avaient un salaire d’à peu près 3 millions de pesetas par an, selon le contrat qu’ils avaient signé sous le mandat de Luis de Carlos. Quand Mendoza remplaça de Carlos en 1985, une de ses premières décisions fut d’augmenter considérablement leur salaire ainsi que celui de ses recrues les plus prestigieuses. Il est arrivé un moment où ces gens étaient connus comme le club des 100, puisque leur salaire était de plus de 100 millions de pesetas.
Un jour où j’étais dans le bureau de Manuel Fernandez Trigo, en compagnie de deux autres employés qui travaillaient à la gérance du club, le gérant nous dit « Vous avez vu dans le couloir un type qui avait un grand sac du Corte Ingles dans chaque main ? » Nous lui dîmes que oui, et il ajouta « C’est le père d’un des joueurs préférés du club, et il avait 80 millions de pesetas dans ces sacs ». Nous sommes restés sans voix.

Je crois que ça ne faisait même pas 4 mois que j’étais au club quand je suis parti avec Ramon Mendoza et 6 autres dirigeants à Paris pour le match de Coupe d’Europe contre le PSG. Avant d’aller au match, Mendoza nous propose d’aller prendre une petite collation. Il nous emmène dans l’un des meilleurs restaurants de la ville et, comme j’étais le plus jeune et nouveau au club, je me suis assis à côté de Ramon. Quand le serveur s’est approché pour nous demander ce que nous voulions, je lui ai demandé un café. Là, Ramon Mendoza s’est exclamé « Mais ça ne va pas Pepe ! Nous sommes ici pour déguster de la gastronomie française et, pour commencer, nous allons prendre des huitres et du champagne ».
En moins d’un quart d’heure la table était remplie d’assiettes d’huitres et 4 ou 5 bouteilles de champagne. Je me disais « putain on va douiller ». Je n’avais pas particulièrement envie de manger des huitres, ni de débourser une fortune, mais je n’avais pas vraiment le choix.
Il nous ont ramené la facture, et Mendoza, en la prenant, nous dit : « C’est pas cher, ça nous fait que 400 000 pesetas, donc 50 000 chacun ». Je l’ai regardé et je lui ai dit « Putain Ramon, vous avez fait n’importe quoi avec ces huitres. Ca va être les 6 huitres les plus chères que j’aurais jamais mangé ». Il ne s’est pas décontenancé et a ajouté « Allez messieurs, il est l’heure de s’alléger le portefeuille ». On a donc commencé à sortir l’argent qu’on avait sur nous, certaines en pesetas, d’autres en francs, d’autres en marks allemands, d’autres en livres sterling… et Mendoza, une fois qu’il eut fini de compter et de vérifier que ça faisait bien 400 000 pesetas, a tout mit dans son sac, sorti la carte du club qu’il avait toujours sur lui et, mort de rire, a payé la facture. Ca m’avait laissé perplexe.

En son honneur, il faut dire qu’en plus d’être un homme ouvert, il avait cette grâce et cette authenticité madrilène dont il était si fier. Quand on parlait d’un des joueurs de l’effectif, un de ses préférés, il en venait même à dire qu’il l’adorait, c’était Luis Enrique. Parfois, en parlant de lui, il disait « Je reconnais que Luis Enrique fait un peu brute et stupide, qu’il est très peu sociable, mais il me démontre tous les jours qu’il s’est transformé en véritable madridista. Je crois savoir que son rêve est de rester au Real toute sa vie et d’un jour être capitaine de l’équipe. Il est tellement madridista qu’on m’a dit qu’il se rase les jambes pour être plus aérodynamique (note du traducteur : c’est vraiment dans le bouquin wallah c’est pas une blague) ». Plus tard, quand il est parti au Barca, il nous a dit « il est tellement brute et stupide qu’il a quitté le meilleur club du monde pour aller à un club inférieur ».

Début Novembre 1995, on commencait à penser que Mendoza, même s’il ne le montrait jamais, songeait à quitter la présidence du club. Le soir avant qu’il ne présente sa démission, il m’a appelé pour que je le rejoigne chez lui avec sa femme. On prenait l’apéro avec lui et Janine quand le téléphone a sonné. C’était Michel, un des grands membres de la Quinta del Buitre. Selon Mendoza, celui-ci lui aurait dit « Presi, ne partez pas, le club et les joueurs ont besoin que vous restiez président ». Nous sommes sortis diner dans un restaurant de Pozuelo, Casa Tere, et à la fin du repas il me dit « c’est décidé, demain je démissionne en tant que président du club ».

Le lendemain nous avons tous déjeuné avec lui pour le convaincre de ne pas démissionner, mais il n’y avait pas moyen de le faire changer d’avis. Quand il a quitté le restaurant, toute la Junta a dit à Lorenzo Sanz qu’il se devait de devenir le prochain président du Real. Lors de ce repas, nous nous sommes tous rendus compte qu’il y avait une certaine animosité entre Mendoza et Sanz. Ce que je ne sais pas, c’est si Lorenzo avait trahi Ramon.
Précédemment, le président m’avait un jour demandé de venir déjeuner avec lui car il voulait me présenter Florentino Perez. Sa secrétaire m’a rappelé pour me dire que le repas était annulé car Lorenzo Sanz avait découvert que nous avions prévu de rencontrer Mr. Perez. Très énervé par ce rendez-vous, Sanz s’est présenté au club et a dit à Mendoza « Comment peux tu aller manger avec Florentino ? C’est notre pire ennemi ! ». Après ces mots, Mendoza décidé de convoquer une réunion de la Junta qui, entre les discussions et les disputes, dura trois jours.

Lors de cette réunion, comme s’il s’agissait de La Cène, eut lieu un résumé personnel et professionnel de chacun des membres de la Junta. Mendoza insinua qu’il y avait un Judas parmi nous et dit « Tu resteras parmi nous parce que tu es très compétent, mais tu tomberas des nues en écoutant certaines choses que tu ne veux pas entendre ».
Lors de cette réunion, nous avions également apprit que Janine était présente dans un des bureaux de la direction. Nous avions décidé, avec la démission imminente de Mendoza, de lui offrir un plateau en argent avec les signatures de tous les membres de la Junta. Quand nous le lui avons donné, elle l’a jetée par terre et a commencé à la piétiner. Personne ne sait comment il est arrivé là, mais on a retrouvé le plateau dans une des poubelles du couloir.
--------------------------------------------------------------------------------------
Un autre court chapitre raconte une anecdote sur Mendoza. Lors d’un voyage en Russie, celui-ci avait demandé à Lopez Serano, directeur de la section football du club, de lui obtenir deux tickets pour le spectacle du théatre Bolshoi, sans en avertir le directeur général du club, Chendo Arias. Lopez Serano raconte :

Mendoza, à qui j’avais déjà donné les deux places pour un balcon du théâtre Bolshoi, est arrivé et, en nous montrant les tickets, nous a dit « vous comprendrez que je ne puisse pas assister au diner officiel avec les dirigeants du Dynamo Moscou parce que, grâce à l’habilité de Mr. Lopez Serano, je ne peux pas me permettre de rater la fabuleuse représentation du théâtre Bolshoi ».
Tout le monde se demandait comment Mendoza avait pu obtenir des tickets étant donné que même les supporters du Real qui s’étaient déplacés n’avaient pas réussi à en obtenir, même en essayant par tous les moyens, en étant prêt à payer ce qu’il fallait étant donné qu’ils avaient un pouvoir d’achat conséquent.
Un des dirigeants avait dit à Chendo Arias que j’étais l’unique personne qui avait pu les obtenir grâce aux relations que j’avais et que j’ai toujours à Moscou. Il s’est approché de moi et nous avons eu ce dialogue :
« - Comment tu as fait pour obtenir deux tickets pour le Bolshoi à Mendoza ?
- Je ne sais pas de quoi vous parler parce que je n’ai aucune idée de ce qu’est le Bolshoi.
- Le superbe théâtre de Moscou, enculé !
- Ah ! Je savais pas. En plus, pourquoi vous me demandez ça à moi ?
- C’est simple, parce que des dirigeants m’ont assuré que c’était toi qui t’en étais occupé. »
Après notre discussion, je m’étais rendu compte que Chendo n’étais pas satisfait de mes explications. Je lendemain, je l’ai abordé et lui ai dit :
« - D’après mes informations, Ramon Mendoza a été invité au spectacle du Bolshoi par Igor Ivanov (ambassadeur de Russie en Espagne de 91 à 93, et ministre des affaires extérieures de 98 à 2004), avec qui il entretient de bonnes relations depuis longtemps
- Tu racontes que de la merde ! Mr. Ivanov participe actuellement à une réunion très importante de l’ONU à New York. »
Le lendemain de notre retour de Moscou, le directeur général m’a convoqué dans son bureau. Après un salut cordial, Arias a pris un air très sérieux et a haussé la voix en me disant :
«- Tu sais quel poste j’occupe, et de ce fait je me dois de savoir tout ce qui se passe au sein du club, surtout en ce qui concerne un employé à haute responsabilité comme toi. Pour cela j’exige que tu me dises de suite comment tu as fait pour avoir ces deux places pour le théâtre Bolshoi. Tu ne sortiras pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit la vérité ».
Après m’être assuré que ce que je lui dirais resterait entre nous, je lui ai donc répondu :
« - J’ai payé 500 dollars pour ces places. 500 dollars qui ont été inclus dans la section « dépenses extraordinaires du président» des comptes du club, comptes que vous avez-vous-même signés et validés. »
En entendant ça, Arias est devenu fou. Il s’est agenouillé dans son bureau en hurlant « Ce type m’a encore enculé ! Ce type m’a encore enculé ! »
La vérité, c’est que Mendoza n’a pas été le seul à « enculer » Arias, qui a du supporter l’ingratitude de bon nombre de personnes au sein du club. C’était un homme prestigieux, compétent, sincère, et avec un grand sens de l’honneur. Et malgré un travail exceptionnel en tant que directeur général du club, il n’a jamais été considéré à sa juste valeur ni par le président, ni par certains dirigeants.
Il a finalement du quitter le club car ils l’ont « puni » après l’obtention d’un contrat pour la retransmission télévisée d’un match amical du Real Madrid. Et personne n’a jamais compris pourquoi, puisque les termes du contrat qu’il avait signé était bien meilleurs que ceux sur lesquels s’étaient accordés Mendoza et la chaine de télévision.


17 ans après, le Real prêt à mettre 200M sur un joueur qui n'est même pas Balon d'or. C'est fou comme les temps changent.

Je suis certain Skyreal que tu es en train de finaliser la traduction complète du bouquin afin de le dédier au fofo sous format PDF ��

Au plaisir !

Oui en effet, 28 ans. Merci El Canterano. Je me suis mélangé les pinceaux

Ce message a été modifié par Adamadridista: 14/09/2021, 17:58:41
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Redondo
* 14/09/2021, 13:42:10
Message #292


Admin
Icône de groupe

Groupe : Admin
Messages: 38,987
Inscrit : 13/10/2006
Membre No. : 1




Ah oui ce topic !
Trop bien, tu as bien fait de le remonter biggrin.gif


Il y a de quoi dire sur l'histoire du Real Madrid et ces 15 dernières années auxquels on peut s'appuyer sur des evenements qui sont compilés sur ce forum smile.gif
Go to the top of the page
 
+Quote Post
El Canterano
* 14/09/2021, 14:02:57
Message #293


¡El Hombre de la Cantera!
Icône de groupe

Groupe : Planete d'Or
Messages: 16,520
Inscrit : 16/09/2007
Lieu : Besançon (25)
Membre No. : 2,142
Joueur(s) Préféré(s): Modric, Nacho, Carvajal y Kroos




CITATION(Adamadridista @ 14/09/2021, 13:37:33 ) *
17 ans après, le Real prêt à mettre 200M sur un joueur qui n'est même pas Balon d'or.

28 ans.

Ce message a été modifié par El Canterano: 14/09/2021, 14:03:09
Go to the top of the page
 
+Quote Post

15 Pages V  « < 13 14 15
Reply to this topicStart new topic
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 Membre(s):