IPB

Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

15 Pages V  « < 11 12 13 14 15 >  
Reply to this topicStart new topic
> Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs
Skyreal
* 12/07/2014, 01:34:31
Message #241


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




J'ai quitté Madrid aujourd'hui (dépression) et à l'aéroport j'ai acheté un livre qui apparemment vient de sortir, "Les entrailles du Real Madrid". Je l'ai dévoré dans l'avion, le journaliste est parti interviewer plein d'anciens employés du Real, principalement des hauts gradés mais pas que, et ça lève le voile sur pas mal de petits trucs intéressants tout au long de l'histoire du Real: L'arrivée puis le départ de Di Stefano, les relations entre joueurs, direction etc..., les personnages des différents présidents, les coups bas, les magouilles, etc...

Plein d'anecdotes assez intéressantes qu'on connaisait pas forcément tous par exemple, de tête là:

- Gento, malgré sa longévité au Real, n'étais apprécié ni par la direction, ni par plusieurs joueurs, Di Stefano en tête

- Ce n'est pas Bernabeu le responsable du départ de Di Stefano mais l'entraineur Miguel Muñoz, qui en aurait eut marre de lui et aurait rédigé un rapport accablant mais supposément mensonger sur le joueur, pour forcer Bernabeu à ne pas prolonger son contrat. Ca a ensuite dégénéré entre les deux amis (Bernabeu et Di Stefano), au point que Bernabeu aurait juré à Di Stefano que celui ci ne mettrait plus un pied au Real de son vivant, et c'est ce qui s'est passé.

- Mendoza était un des plus grands truands à la tête du Real, magouilles, profits personnels etc... Tout y est passé. J'ai particulièrement apprécié l'anecdote du resto parisien, où ils se goinfrent d'huitres et de champagnes pour une facture de 200 000 pesetas, il demande à tout le monde de sortir 40 000 pesetas pour partager la facture, avant de se foutre tout le cash dans les poches et de payer avec la carte bancaire du club. Assez étrangement, c'est lui qui a introduit un certain Florentino Perez au sein du club...

- Lors de sa démission du club en 2006, Perez aurait introduit des brouilleurs dans la salle du conseil d'administration pour être sûr qu'aucune info ne filtre, et n'a prévenu ledit conseil de sa démission que 10 minutes avant sa conférence de presse. Il aurait aussi recommandé Mr X (me rappelle plus du nom) comme son successeur à la tête du Real, puique, selon lui "pour être président du Real, il faut avoir beaucoup d'argent". Il ne cherchait en fait qu'une marionette facile à controler à distance, histoire qu'il puisse garder le controle du Real dans l'ombre (le type qu'il avait nommé était dans les même business que lui, étrangement). Malheureusement son plan a échoué, le monsieur, qui avait donc été nommé président par interim jusqu'aux prochaines élections, a refusé de se plier aux 4 volonté de Perez, qui a donc décidé de lui rendre la vie infernale jusqu'aux élections (il a ainsi tenté de couler toutes les entreprises qu'il posédait dans les même secteurs que Perez) juqu'à ce qu'il craque: quelques semaine avant les élections, Mr X se présente devant le conseil d'administration et s'effondre, limite au bord de la crise de nerf, en disant qu'il ne peut pas lutter et qu'il ne se présentera pas.

- Juste après la guerre civile (je crois), des militaires ont menacé d'emprisonner des dirigeants du club si ceux ci ne les laissaient pas installer les caméras de la télévision publique dans le stade pour retransmettre les matchs (Bernabeu ne voulait pas de caméras, craignant que ça fasse baisser l'affluence au stade). Club du pouvoir, si si.

Et plein d'autres trucs de ce genre (Del Bosque, Pellegrini, Hierro et Raul, Morientes, etc...). Je vais essayer de traduire 2-3 chapitres par semaine (les plus intéressants tout du moins) à partir de la semaine prochaine. Faut bien s'occuper pendant Ramadan hein.

Ce message a été modifié par Skyreal: 12/07/2014, 01:36:55
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Madridista For L...
* 12/07/2014, 03:54:36
Message #242


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 7,211
Inscrit : 23/02/2011
Lieu : Paname
Membre No. : 15,690
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, CR7, Xabi Alonso & Ramos




Ce serait vraiment nickel si tu pouvais faire ça, c'est le genre de trucs vachement intéressant ça.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skynet
* 12/07/2014, 04:10:54
Message #243


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 8,471
Inscrit : 18/05/2012
Membre No. : 16,833




Merci beaucoup wink.gif. Sais tu si une version française est prévue/disponible ?
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Sam' Goku
* 12/07/2014, 04:39:32
Message #244


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 5,048
Inscrit : 12/08/2010
Lieu : Quelque part en France
Membre No. : 14,481




Tu penses que ce livre peut être commandable? Ça pourrait m'intéresser de le lire, même en espagnol, langue dans laquelle à l'écrit je me débrouille assez bien.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Redondo
* 12/07/2014, 16:25:09
Message #245


Admin
Icône de groupe

Groupe : Admin
Messages: 39,021
Inscrit : 13/10/2006
Membre No. : 1




J'ai déplacé tout ça dans ce topic, je pense que c'est mieux.

Il s'appelle comment ce livre en Espagnol ? J'ai envie de savoir qui l'a écrit et si tout ça est fiable car il y a beaucoup de bouquins qui sortent autour du Real Madrid et on en trouve des legendes urbaines comme la connu comme quoi c'est le roi qui a financé les dettes enormes du Real au debut des années 2000 et encore le Real club de Franco etc ..

**

Mendoza, c'est plus ou moins vrai mais le pire c'était Sanz, un vrai "mafieux" ce président aussi ^^, il y a pas mal d'histoires aussi sous sa présidence.

En tout cas c'est toujours interessant de savoir, on sait très bien que tout au long de l'histoire du Real, il y a eu des trucs louche comme dans tous les clubs mais faut faire attention car comme je dis plus haut, il y a pas mal de legende urbaine autour du Real
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 13/07/2014, 00:45:00
Message #246


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




Le titre exact du bouquin c'est "Las entreñas del Real Madrid", écrit par le journaliste Luis Miguel González.

@Skynet: Je ne crois pas qu'il soit disponible en français vu qu'il vient de sortir en Mai ou en Juin je crois, et que ce genre de bouquin met quand même du temps à être traduit.

@Sam'Goku: Pour le commander, j'ai pas vérifié mais j'imagine que c'est possible sur le site de la fnac espagnole, en tout cas je pense. A vérifier.

Quant à la crédibilité du bouquin, je pense que c'est assez costaud vu que l'auteur s'est plus ou moins contenté de transricre les propos des personnes qu'il a interviewé, principalement des anciens executifs et directeurs du Real, des mecs pas très connus qui plus est. Les seules personnes qui ont parlé dans ce bouquin et que je connaissais vraiment, c'était Di Stefano et Calderon. Et sur les 250-300 pages du bouquin, il n'y avait que maximum une page par chapitre qui était écrite par l'auteur lui même, et c'était généralement des commentaires du type "X s'arrête de parler, comme si il n'avait pas envie d'en dire plus sur ce sujet, et reprend son récit d'une voix plus dure et rapide", ou une mise en contexte de l'histoire qui arrive.

Mais le bonhomme est quand même parti chercher des personnes qui étaient au club depuis avant Bernabeu hein. Notamment un type qui a commencé garcon de course à 12 ans dans les années 30 ou 40, et qui a finit par être directeur sous Bernabeu (si je me rappelle bien), et qui racontent tout ce qui se passait dans les entrailles. Y a des truc fascinants. Notamment un directeur du Real qui avait demandé à Bernabeu de le laisser démissioner pour pouvoir accepter un poste d'executif au sein d'une banque, poste qui pourrait ensuite lui permettre d'aider le Real financièrement. Ou encore comment Mendoza avait offert le poste de trésorier (ou directeur de je ne sais plus quoi) à un type, simplement parce que celui ci l'avait battu à Tetris. Costaud.

Ce message a été modifié par Skyreal: 13/07/2014, 00:48:37
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 14/07/2014, 17:27:28
Message #247


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




Première traduction venue du bouquin (Mais ça n'est pas le premier chapitre, j'ai préféré commencer par un truc un peu plus court). Chapitre: Le Real frôle la faillite en 1963. Si on sait tous que le Real était dans une situation économique plus que précaire dans les années 90, il semblerait que la plus grosse crise financière du club soit arrivée dans les années 1960, sous Bernabeu. Ce chapitre nous donne donc une idée sur la situation concrète du club à l'époque, les mesures qui ont du être prises pour y remédier, et les personnes impliquées:

"Il a donné un exemple unique de travail et de solidarité au sein d’un sport qui le passionnait : le basketball. Dans un autre sport, le football, au sein duquel il est arrivé sur la pointe des pieds, il a surpassé sa réputation qui le précédait. Né à Paris le 16 Décembre 1926, de père espagnol et mère francaise, Raimundo Saporta Naimas vécut à Paris jusqu’à la fin de la guerre civile espagnole. Sa carrière stratosphérique attira l’œil de Bernabeu, qui pensa au français pour s’occuper des fastes sportives qui allaient avoir lieu à l’occasion des 50 ans du Real Madrid. Le président voulait que le tournoi de Basket soit aussi spectaculaire que celui de football. Bernabeu demanda donc au general Jesus Querejeta, président de la FEB, qui serait le plus apte à organiser le tournoi de basketball. Celui-ci lui répondit « J’ai un petit gamin ici à la fédé qui sera parfait pour toi »
Raimundo se présenta donc au 2 Rue Valenzuela, où se trouvait alors le siège social du club, où Bernabeu lui demande
- Tu penses être capable de mettre en place quelque chose qui pourra attirer et divertir le public ?
A quoi le visiteur répondit de son caractéristique accent français :
- Oui, bien sûr
- Tu as besoin de combien d’argent ?
- Je pense que 100 000 pesetas (Environ 605 euros) suffiront pour l’instant
- Seulement ? Ecoute, je n’ai vraiment pas envie d’assister à un desastre…
- Ne vous inquiétez pas.
Finalement, le tournoi eut un succès tel que le président rappela Raimundo pour le féliciter. En arrivant dans son bureau, l’organisateur de l’évènement lui dit « Tenez : vous avez ici les 100 000 pesetas que vous m’aviez avancé, et voilà les bénéfices que nous avons obtenus »
Devant l’agréable et inattendue surprise, Bernabeu lui demanda instantanément
- Est-ce que ça te dirait d’être le trésorier du Real Madrid
- Ok – répondit simplement le jeune dirigeant.
Ce génie humble incorpora donc le Real Madrid très jeune. Il avait 25 ans, et un futur prometteur devant lui. Il commença à travailler au sein de la section comptabilité du club 1952. Bernabeu lui fit ensuite intégrer le comité directeur en tant que comptable, poste qu’il abandonna en 1962 pour devenir vice-président, et homme de confiance de Don Santiago.
(S’ensuite une page de description des activités de Raimundo, la flemme de traduire honnêtement, ils disent juste que c’était un génie qui avait fini par tisser des liens étroits avec toutes les instsances dirigeants du football et du Basket, ainsi qu’avec pas mal de banques espagnoles vu qu’il était aussi directeur des relations publiques de la Banque Exterieure)
Au début des années 60, la pauvreté économique du club fit que Raimundo décidé qu’il fallait prendre des mesures drastiques. Le vice président s’était rendu compte que le club était au bord de la banqueroute et Santiago Bernabeu, qui se reposait à Santa Pola, devait le savoir. Raimundo lui envoya donc la lettre suivante :


Madrid, 9 Septembre 1963
Cher Don Santiago :
Je vous écrit cette lettre moi-même car il me semble que c’est la meilleure solution pour que personne ne soit au courant de son contenu.
Comme toujours, je vais vous exposer, de manière totalement claire, mon opinion sur les problèmes actuels.

ARGENT
Le problème financier du club est énorme. Au jour d’aujourd’hui, Nous avons 15 millions de dettes qu’il faudrait liquider rapidement, repartis de la manière suivante : 5 millions aux joueurs, 4 millions à Lusarreta, 5 millions à « Coches Camas », et 1 millions en divers. Il faut tenir en compte que ce sont là des dettes que nous avons hérité de la saison passée. La Banque Marchande ne peut pas nous prêter plus. Nous avons même commencé à réduire notre dette totale envers eux qui était de 50 millions. Nous avons amorti 7 millions cette année, et nous ne leur devons plus que 43 millions. Je vous le dit de manière confidentielle : Ramon Serrano, l’homme fort de la Banque Marchande, est venu à ma banque ce samedi pour demander des fonds, mais même ici nous n’avons plus rien. Toutefois, nous pourrons nous occuper du temporaire, et il se peut que nous arrivions à résoudre le problème présent, mais ce qui n’a pas de solution est le futur : en effet, l’an passé nous avons enregistré 109 millions de recettes et 111 millions de dépenses. Mais il faut prendre en compte le fait que les 27 millions de la vente de Del Sol sont inclus dans les 109 millions de recettes. Il n’y aura pas d’autre Del Sol l’an prochain, et les recettes diminueront donc de 27 millions. Pour équilibrer, il n’y a qu’une seule formule : réduire les dépenses de manière drastique, et augmenter le prix des places au stade.

REDUCTION DES DEPENSES
Je ne vois que quelques mesures, terriblement impopulaires, mais terriblement nécessaires :
Dissolution immédiate de toutes les sections sportives, y compris celle de basketball, qui a couté 3 millions et quelques
Fermeture de la Ciudad Deportiva – 3 autres millions
Suppression du journal – 1 million
Suppression du football amateur, supporter, et juvenil – 2 millions
Suppression de l’aide au Rayo – 1 million
Suppression des aides à la presse – 2 millions
Suppression des voyages des journalistes avec l’équipe – 2 millions
etc.
Tout cela va être très difficile à faire et à annoncer, mais voyons les choses en face : on ne peut plus continuer à lutter. Ils ont eu raison du football, et on est au bord de la faillite. Je pense qu’avant de nous retrouver dans la même situation que l’Atletico (Collar refuse de jouer parce qu’ils ne le paient plus), on devrait profiter de notre guerre contre les organismes officiels, et mettre toutes ces mesures impopulaires sur le compte de cette guerre.
Inutile de nous voiler la face : l’an dernier nous avons enregistré 26 millions de recettes grâce au football, alors que nous avons 50 millions de budget. Cette année, nous avons enregistré 14 000 abonnés contre 22 000 il y a quelques années. L’augmentation du nombre de socios n’a pas été celle que nous avons espéré, et il n’y en a eu que 1500 de plus. Cette semaine nous avons à tout prix essayé d’organiser des matchs amicaux en Allemagne, en Italie ou au Maroc, et on ne nous a offert au mieux que 15 000 dollars.
Malgré le fait d’avoir remporté le championnat, l’équipe propose un jeu peu spectaculaire. Les gens qui sont venus au stade voir les deux matchs amicaux sont repartis avant la fin. Di Stefano, Puskas et Gento ne jouent pas bien, et les autres n’intéressent personne.

HAUSSE DES REVENUS
Ca va être très difficile. Certains dirigeants sont en faveur de l’hypothèque pure et simple du stade. Je ne pense pas que cela vous conviendra. Si vous avez construit un monument comme Chamartin, il vaut mieux gérer le temporaire tant que nous le pouvons, jusqu’à la prochaine assemblée directrice où nous déciderons si il convient d’hypothéquer le stade, ce qui reviendrait en réalité à le vendre et nous nous retrouverons comme avec Del Sol : sans argent ni stade.
Plusieurs dirigeants pensent qu’il serait opportun de vendre la Ciudad Deportiva à la ville. Il faut prendre en compte le fait que tout joue contre la Ciudad Deportiva. D’autres pensent qu’il vaudrait mieux la détruire pour que le Ministère du logement la déclare zone habitable, et que nous puissions la vendre à un projet immobilier.
Tous sont d’accord sur le fait qu’on pourrait augmenter les revenus en annoncant un concours pour permettre l’installation d’annonces commerciales au sein du stade. Il semblerait que De Carlos connaisse une agence qui serait prête à mettre 3 ou 4 millions pour avoir l’exclusivité.
L’an passé nous avons gagné 20 millions grace aux matchs amicaux à l’étranger. Cette année nous en avons déjà 6 grace à celui de Caracas, mais il est chaque fois plus difficile d’en trouver. Les petits échecs comme celui du Trophée de la Costa del Sol, et même celui face à Caracas, portent préjudice à toute la publicité qui entoure l’équipe.

ASSEMBLEE GENERALE
Voilà donc la situation réelle : un présent difficile, mais duquel nous arriverons à nous en sortir comme toujours jusqu’à présent, mais un futur catastrophique.
Vous déciderez si il est opportun d’en informer l’assemblée générale et demander un vote de confiance pour adopter toutes ces mesures. Il se peut que leur annonce – surtout celle de la dissolution de l’équipe de basketball – attire l’attention des autorités politiques sur la situation des clubs, mais personnellement je n’y crois pas. Plusieurs secteurs espagnols (sidérurgie, industrie, et commerce) se trouvent au bord du crack financier, et le gouvernement ne peut pas les sauver. Je doute qu’ils fassent un geste envers le football, comme renvoyer Elola et donner des instructions à son successeur pour nous aider. Mais entre nous, je pense que même l’argent du loto ne suffirait pas à combler les énormes dettes des instituions sportives.
Il faut prendre une autre mesure : réduire les contrats des joueurs quand ceux-ci se termine, vu que les artistes nous coûtent plus que ce que nous rapporte le spectacle. C’est une autre mesure qu’il faudra bien adopter un jour, sinon arrivera le moment où nous ne pourront plus payer les 33 millions annuels que nous coute l’équipe.

DELEGATION DES SPORTS
Je pense que pour vous, personnellement, la possibilité qu’ils me nomment à ce poste présente plus d’inconvénients que d’avantages. Je considère que ça serait illégal d’abandonner le club en ces temps difficiles et, en plus, je suis sûr que le régime de Franco touche à sa fin, et qu’il ne serait pas intelligent d’accepter quelconque poste officiel en ce moment. Il y aurait bien évidemment des avantages à cette nomination, comme par exemple pouvoir canaliser vers le club toutes les aides et une partie de l’argent que l’on peut tirer de cette organisation. Mais nous ne sommes pas sûrs, et je suis personnellement convaincu du contraire, que les dirigeants des hautes sphères accepteraient de me voir à ce poste. Je pense qu’il faudrait réussir à trouver quelqu’un de neutre mais malléable, qui m’offre un poste de troisième ou quatrième catégorie parfaitement compatible avec le Real Madrid, et qui me permettre d’aider le club quand il en a besoin.
Si vous pensez nécessaire que ces annonces viennent de la bouche d’un autre que vous, je n’ai aucun problème à le faire. Je n’aime pas faire de discours, mais j’aimerais vous rappeler que je suis qui je suis grâce à vous, et je pense qu’il est normal, après toutes les éloges reçues, de recevoir quelques critiques le cas échéant. Mais cela est un problème de haute politique du club, et la décision vous revient à vous et à vous seul. Si il y a bien une qualité que j’admire en vous, c’est votre capacité à rester serein dans les moments les plus difficiles et à retourner même les situations les plus difficiles.
Il est ridicule que je vous dise que vous pouvez disposer de moi comme bon vous semble, vous le savez déjà.
Votre ami,
Raimundo Saporta

"

--------------------------------------------------------------------------------------

Pour faire plus simple, je vais mettre la liste des chapitres, et vous me direz lesquels vous aimeriez le plus que je traduise sur le forum, histoire quand même de pas traduire des trucs qui n'intéressent personne:

1. Les premières 200 000 pesetas issues du marketing
2. Bernabeu et Di Stefano: deux mythes caractériels
3. Bernabeu critique les stars
4. Del Sol: une recrue très juteuse
5. Bernabeu, toujours au courant des moindres faits et gestes au sein du club
6. Le Real a frôlé la faillite en 1963
7. L'amer départ de Di Stefano
8. 200 millions pour soulager les caisses du club
9. Bob Whitmore, du terrain à la prison
10. La colère de Bernabeu pour avoir laissé partir Luis Aragones
11. Muñoz et le contestataire Luis de Carlos
12. Netzer, de joueur à intermédiaire du Real Madrid.
13. Breitner, un maoiste au Real Madrid.
14. Bernabeu, un dictateur selon une partie de l'opposition
15. Saporta, accusé de traitre à la succession de Bernabeu
16. Cunningham: De l'or dans les pieds, du plomb dans la tête
17. L'éternel recomptage de 400 millions de lires
18. La fin des sorties nocturnes avec Delibasic
19. Les odyssées du club à Baia Mare
20. Le succulent contrat de Fernando Martin
21. Une nuit très frivole après une défaite à Milan
22. Le départ de Petrovic à cause de la jalousie de ses coéquipiers
23. Schuster refuse de voyager avec l'équipe
24. Hagi et Prosinecki ont coûté 800 millions de pesetas
25. "Ce type m'a encore niqué!" (référence à Mendoza)
26. En 1993 le Real n'avait même plus assez d'argent pour payer l'électricité
27. L'Almeria corrompt le Real Madrid B
28. Aventures et mésaventures à Barajas
29. L'attitude de Raul à Monaco
30. "Non à la guerre" lors d'un repas avec Manchester United
31. Del Bosque allait être "le Ferguson du Real"
32. Le selectionneur refuse d'être socio d'honneur du Real
33. La colère injustifée de Perez envers Pellegrini
34. La fuite de Perez en Fevrier 2006
35. En désaccord total avec ceux qui dirigent la fondation Real Madrid
36. "L'obsession de Florentino était de recruter Buffon"

A noter que Raimundo Saporta revient dans plusieurs chapitres, et qu'il est même cité à un moment comme le véritable cerveau du Real Madrid sous Bernabeu.

Ce message a été modifié par Skyreal: 15/07/2014, 00:00:20
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Redondo
* 14/07/2014, 23:30:30
Message #248


Admin
Icône de groupe

Groupe : Admin
Messages: 39,021
Inscrit : 13/10/2006
Membre No. : 1




Merci pour ton travail colossal Skyreal, c'est sympa de faire partager. Je savait qu'après la fin de la période Di Stefano, le Real avait traversé une crise, ce qui était un peu normal compte tenu de tous les succes obtenus, ils ont eu un peu de mal à redemarrer la machine alors qu'il y avait quand meme des titres malgré tout, c'est pour ça qu'ils ont reconstruit autour de pas mal de jeune notamment Zoco, Grosso, Pirri, Velazquez, Amancio etc tout ça autour de Gento,cette generation a obtenu une Coupe d'Europe en 66. Concernant Saporta, on sait que c'était l'homme de l'ombre de Bernabeu, il était très connu à l'époque, je savais plus ou moins ce que tu racontes mais j'avoue qu'il y a des détails que je ne savais pas, comme quoi il y a toujours à apprendre tellement l'histoire du Real est riche.

Perso, ça me derange pas si tu traduis tous les chapitres, il m'interesse tous ^^ tu peux prendre le temps que tu veux, meme des semaines, des mois ou des années, pas de souci ^^
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 15/07/2014, 00:09:02
Message #249


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




CITATION(Redondo @ 14/07/2014, 22:30:30 ) *
Merci pour ton travail colossal Skyreal, c'est sympa de faire partager. Je savait qu'après la fin de la période Di Stefano, le Real avait traversé une crise, ce qui était un peu normal compte tenu de tous les succes obtenus, ils ont eu un peu de mal à redemarrer la machine alors qu'il y avait quand meme des titres malgré tout, c'est pour ça qu'ils ont reconstruit autour de pas mal de jeune notamment Zoco, Grosso, Pirri, Velazquez, Amancio etc tout ça autour de Gento,cette generation a obtenu une Coupe d'Europe en 66. Concernant Saporta, on sait que c'était l'homme de l'ombre de Bernabeu, il était très connu à l'époque, je savais plus ou moins ce que tu racontes mais j'avoue qu'il y a des détails que je ne savais pas, comme quoi il y a toujours à apprendre tellement l'histoire du Real est riche.

Perso, ça me derange pas si tu traduis tous les chapitres, il m'interesse tous ^^ tu peux prendre le temps que tu veux, meme des semaines, des mois ou des années, pas de souci ^^


En espérant que je sois toujours actif sur PRM dans quelques années ^^

Sinon il faut noter que ca date du tout début des années 60, c'est à dire quand Di Stefano était encore là. La poiltique de Bernabeu de recruter plein de stars a eut des conséquences dramatiques sur les finances du club dès que ceux ci ont commencé à moins gagner, on remarque quand même que le salaire des joueurs bouffe environ 70% du budget du club, et représente un tiers des dépenses. C'est quand même énorme.A mon avis, c'est plus cette crise et les mesures drastiques qui ont été prises pour y remédier qui ont conduit au déclin sportif du Real Madrid par la suite, vu que Di Stefano n'est parti qu'un an après la rédaction de cette lettre.

D'ailleurs vu que c'est d'actualité, je pense que je vais traduire le chapitre sur le départ de Di Stefano ensuite. J'hésitais entre celui là et celui de Mendoza, qui est vraiment pas mal aussi (et puis plus récent donc ça nous touche forcément plus), mais avec le décès de Di Stefano ça me parait convenable. Par contre il fait bien 17 pages dans le bouquin, donc ça risque de prendre du temps. J'hésite encore entre commencer par celui sur le départ de l'argentin, ou celui sur sa relation avec Bernabeu, donc si vous avez une préférence entre les deux, n'hésitez pas à le faire savoir.

Ce message a été modifié par Skyreal: 15/07/2014, 00:10:51
Go to the top of the page
 
+Quote Post
suprareal
* 15/07/2014, 00:58:29
Message #250


Legende Madridista
Icône de groupe

Groupe : Modérateurs
Messages: 16,127
Inscrit : 17/10/2006
Lieu : Casablanca,Maroc
Membre No. : 99
Joueur(s) Préféré(s): Beckham, Robinho, Zizou, Raul, Kerlon ainsi que tous les joueurs du Real Madrid et les prodiges ^^




Un grand merci pour ton travail titanesque Skyreal ! Je sais que c'est Ramadan et que ça fait passer le temps mais ta motivation et ton geste restent vraiment louable crois moi venant de quelqu'un qui n'arrive même pas à allumer la télé ou le PC le matin biggrin.gif.

Personnellement les titres des derniers chapitres sont vraiment accrocheurs surtout à propos de Raùl ou Del Bosque peut être parce que ça nous parle plus et que ce sont des épisodes dont on ne connaît toujours pas les détails.
Mais c'est vrai que par rapport au contexte présent, le passage sur Di Stefano et sa relation avec Bernabeu est intéressant car ça revient souvent d'ailleurs lors des interview et dossiers fait sur lui dernièrement.

En tout cas tu m'as donné envie, c'est une bonne trouvaille, je passerai en Espagne en Août et je compte vraiment me l'acheter d'ici là peut être je serai capable de te filer un coup de main biggrin.gif.

Pour ceux qui seraient intéressé, l'exemplaire est disponible sur Amazon pour 17€ avec le titre donne par Skyreal wink.gif.

Ce message a été modifié par suprareal: 15/07/2014, 00:59:42
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 15/07/2014, 02:54:33
Message #251


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




CITATION(suprareal @ 14/07/2014, 23:58:29 ) *
Pour ceux qui seraient intéressé, l'exemplaire est disponible sur Amazon pour 17€ avec le titre donne par Skyreal wink.gif.


D'ailleurs petite correction, le titre est "las entrañas del Real Madrid", pas las entreñas. Ca peut porter à confusion, sait on jamais.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Madridista For L...
* 15/07/2014, 08:31:47
Message #252


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 7,211
Inscrit : 23/02/2011
Lieu : Paname
Membre No. : 15,690
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, CR7, Xabi Alonso & Ramos




Merci beaucoup pour le boulot Skyreal! Perso je suis comme le Jefe, je veux une traduction de tous les chapitres lol. Mais prends ton temps, on va pas te mettre la pression non plus.

Raimundo Saporta je connaissais de nom, je savais que c'était un des hommes forts sous Santiago Bernabeu et que ce-dernier s'était appuyé sur lui pour la gestion notamment de la section basket. Mais je savais pas qu'il était un homme aussi important au point d'être le bras droit du boss.

Moi j't'aurais dit de suivre l'ordre des chapitres du livre du début à la fin si tu pouvais vraiment tout traduire. Mais quitte à parler d'Alfredo Di Stefano commence par sa relation avec Bernabeu. C'est plus logique et ça permet de mieux appréhender ensuite ce qui est dit dans le chapitre sur son départ.

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 15/07/2014, 08:33:15
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Esperanza
* 15/07/2014, 11:55:50
Message #253


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 1,457
Inscrit : 25/09/2009
Membre No. : 9,655




Merci Skyreal pour l'effort et le partage.

Je suis aussi preneur de tous les chapitres mais si possible avec un ordre chronologique biggrin.gif
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 16/07/2014, 00:36:05
Message #254


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




Je verrais ce que je peux faire, je ferais de mon mieux en tout cas pour me tenir à AU MOINS un chapitre par semaine. Un chapitre tous les trois jours ça serait un bon rythme, après ça va dépendre de la taille du chapitre aussi.

Traduire tous les chapitres, je suis pas contre. Mais là je pense que je vais faire comme me l'a suggéré MFL et traduire les deux sur Di Stefano vu qu'ils sont d'actualité. Après il faut dire aussi qu'il y a des chapitres peu intéressants. Par exemple le premier chapitre c'est 5-6 pages à propos d'un type qui commence garcon de course à 12 ans, finit directeur commercial du club, et met sur pied la première boutique du club en montant un petit étalage devant le stade qu'il confie à un pépé de 75 piges sur une chaise en plastique, et ils se sont fait 200 000 pesetas avec ce petit étalage la première année.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Madridista For L...
* 16/07/2014, 09:44:33
Message #255


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 7,211
Inscrit : 23/02/2011
Lieu : Paname
Membre No. : 15,690
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, CR7, Xabi Alonso & Ramos




A titre personnel, les chapitres de ce type je pense que tu peux les zapper. Ce qui m'intéresse vraiment c'est là où on parle des figures marquantes. Les joueurs, les entraineurs, les présidents etc.. Et toutes les anecdotes qui en découlent. Le mec qui est garçon de course et finit directeur commercial il est bien gentil et c'est un beau parcours mais on s'en fout un peu lol.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Skyreal
* 18/08/2014, 18:04:04
Message #256


Capitaine Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 3,151
Inscrit : 24/07/2009
Lieu : Rabat
Membre No. : 8,189
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul




J'ai mit le temps, mais voilà un nouveau chapitre les enfants. Il s'intitule "Bernabeu et Di Stefano: deux mythes à forts caractère" mais je trouve que le titre est mal trouvé vu que c'est surtout Di Stefano qui nous parle de ses souvenirs en évoquant Bernabeu. En italique, les propos de Di Stefano. Excusez les fautes d'orthographe (doit surement y en avoir), traduire 15 pages c'est long en fatiguant ^^

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Les hasards du destin ont voulu que deux hommes exceptionnels et de fort caractère coexistent durant plus de dix ans. Sans eux, sans Santiago Bernabeu ni Alfredo Di Stefano, on ne pourrait comprendre l’essence du sentiment madridista, qui s’est enraciné quand les deux hommes se sont serré la main dans un hotel proche de la station ferroviaire madrilène d’Atocha.
Santiago Bernabeu dirigeait le navire madrilène depuis 1943. Le voyage de cet extraordinaire capitaine dura presque 35 ans, durant lesquels il a pris des décisions qui transformeront le club en une légende inégalable. Durant cette longue étape présidentielle, Bernabeut dut aussi faire face à de serieux problèmes au sein de l’entité, surtout d’ordres économiques, et quelques revers sur le terrain de jeu.
Di Stefano connut Bernabeu en Mars 1952, quelques jours avant les 50 ans du club, 9 ans après la prise de fonction de Bernabeu. L’année suivante, celui-ci réussit à recruter un footballeur, Alfredo Di Stefano, qui dès le premier jouer sous le maillot blanc montra une soif de victoires infatigable. Un sentiment de lutte qu’il réussit à imprimer à jamais dans l’histoire du club.
Un soir de 2008, dans le calme de sa résidence, Di Stefano nous démontra une nouvelle fois que sa mémoire est une archive vivante et qu’elle conserve encore les images de son existence comme s’il s’agissait d’un film. Il nous servit du café et se versa un thé. Nous n’avons presque pas posé de questions : Alfredo était un torrent de paroles.

Je me rappelle que nous étions venons en Espagne en 1952 pour réaliser une tournée et faire fructifier cette équipe fabuleuse qu’avaient les Millionarios de Bogota, au sein desquels je jouais à l’époque. C’était le fameux jour de Las Fallas. Le premier match était à Valence. Nous jouions vraiment bien, mais nous avions fini par faire 0-0. J’avais subi un penalty flagrant et l’arbitre avait sifflé corner. On voulait le manger.
Le voyage à Valence était n’importe quoi. Le trajet avait duré 9h30 ! Nous avions prit un bus qui brinquebalait sans arrêt à cause de ces routes infréquentables qu’il y avait en Espagne dans les années 50.
Nous sommes revenus à Madrid et il fallait encore se préparer pour aller ensuite à Séville. Nous y étions allés en train parce que le temps n’était pas propice à l’avion, et surtout le terrain de Séville nous avons fait match nul 1-1. Un penalty avait été sifflé en notre faveur. Quand je me suis approché pour le tirer, mon coéquipier Rossi est venu et m’a dit « Laisse moi le tirer ». Vu le talent qu’il avait, je ne sais pas ce qui s’est passé mais le ballon était tellement dévissé qu’il a bien failli tuer un garde dans les tribunes.
Il ne nous restait qu’un seul match à jouer avant de commencer le tournoi qu’avait organisé le Real. C’était à Las Palmas, où nous sommes arrivés après avoir fait escale à Seville. Je crois qu’on avait mit 4 ou 5 heures à arriver aux Canaries. Les avions de l’époque n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, hein. Malgré le fait que nous avions bien joué, nous avons perdu 3-2 parce qu’on était vraiment sur les rotules. C’était sans fin, comme le Mississippi. Qu’est ce qu’on s’était prit comme gueulante ! « Tout pour la patrie ! ». C’était la phrase qu’on utilisait toujours quand on réalisait ces interminables tournées.

Puis est arrivé le moment de connaitre Bernabeu, d’échanger les premiers avec le président du Real. El Millionarios était rentré à la capitale espagnole pour participer aux cinquante ans du club, ainsi que pour visiter rapidement Madrid avant de retourner à Bogota.

Nous étions logés dans un hôtel appelé le Nacional, qui était à Atocha. Par moment on pouvait même entendre les sifflets des locomotives vu qu’on n’était qu’à quelques metres de la station. Nous avions été accueillis de manière fantastique. Santiago Bernabeu est arrivé et a passé la majorité du temps à discuter avec les joueurs. Il nous a dit que nous avions une grande équipe. Je n’aurais jamais pu deviner que je le rejoindrais l’année suivante ! J’étais venu faire une tournée avec mon équipe et ils m’avaient observé durant les matchs que nous avions joués. Après nous avoir salués, Bernabeu nous a proposé à Rossi et moi de l’accompagner pour participer à un programme sportif de la Radio Nacional, qui à l’époque était basé sur l’actuel Paseo de la Castellana.
J’ai profité du temps que j’ai passé à Madrid, qui était en travaux à l’époque, tout comme aujourd’hui d’ailleurs, pour faire du shopping et me promener au centre ville, faire un tour en métro… A l’époque, l’Argentine avait 40 ou 50 ans d’avance sur l’Espagne.
Je suis rentré en Colombie avec un triste souvenir ; en croisant les gens dans la rue, j’avais l’impression qu’ils ne s’étaient toujours pas remis des blessures de la guerre civile. Les taxis étaient carrés et le Corte Ingles avait un magasin de 40 mètres sur trente.


Maintenant, comme s’il faisait le bilan de son passage au Real, il parle de toutes les fois où il était avec Bernabeu quand le président venait à l’hôtel Arcipreste de Hita, où se concentraient tous les joueurs du Real deux jours avant les matchs ; de ses voyages à l’étranger ; de leurs discussions, et il en tire ces conclusions :

Au cours des 11 années que j’ai passé au Real j’ai toujours eu de bonnes relations avec tout le monde. Parfois, Bernabeu m’appelait quand il avait besoin de conseils sportifs ou pour que je lui donne mes impressions sur l’équipe. Je n’ai jamais eu aucun problème ni avec lui ni avec aucun membre de l’équipe dirigeante. J’avais leur affection et ils avaient la mienne, mais si j’avais quelque chose à leur dire je le disais en face. Je ne me suis disputé avec Bernabeu que deux fois.
La première, c’était quand on m’avait engagé pour faire une campagne publicitaire pour une marque de vêtements féminins appelée Berkshire, dont les publicités apparaissaient dans le journal et à la télévision.
Un matin il est arrivé au centre d’entrainement et il m’a ordonné de me présenter à son bureau une fois la session terminée. A la fin de l’entrainement, j’y suis allé. A peine étais-je entré qu’il m’a dit : « Un joueur du Real Madrid ne peut pas apparaitre en train de faire la promotion de bas, même s’ils sont en soie, et encore moins en portant le logo du club ». Dans la pub, j’apparaissais avec des jambes féminines et le slogan « Si j’étais une femme… Je porterais des bas Berkshire ». Peu de temps après, la publicité fut retiré, peut être à cause d’une intervention du club, je ne sais pas.
Le second et dernier affrontement que j’ai eu avec don Santiago fut parce que les manches des maillots étaient trop longues et me dérangeaient pour jouer. Un jour j’ai dit à Peris, l’utillero, de me donner une paire de ciseaux. J’ai coupé les manches, et à moi la paix et la gloire. Le bordel que ça a créé ! J’imagine que Peris était parti le raconter au gérant, et celui-ci au président. Bernabeu m’a appelé, et avec cette forte voix qu’il avait quand il était de mauvaise humeur, il m’a dit :
- Mais qu’est ce que t’as foutu ? Tu as détruit un maillot, et le club ne peut pas consentir à cela. Tu as apporté un coût complètement superflu.
Comme il n’arrêtait pas de me gueuler dessus, je me suis aussi un peu énervé et je lui ai répondu :
- Je vais vous dire. C’est quand même moi qui porte ce maillot pour défendre les intérêts du Real.
Je me suis retourné, je lui ai dit « hasta la vista », et je suis sorti de son bureau.
Il y a eut un troisième problème qui a pas mal tourné dans la Bernabeu mais pour lequel je n’ai jamais eu d’explications de la part de Bernabeu. En 1959 le Real avait recruté Didi, un attaquant brésilien qui avait un pied droit extraordinaire, mais qui n’a jamais réussi à répondre aux attentes qu’il suscitait au sein de cette équipe qui, sans fausse modestie, écrasait tout sur son passage. Il n’a jamais réussi à s’imposer parce que quand nous nous allions à 120 à l’heure, il faisait du 60. Un jour nous jouions sur le terrain de l’Oviedo et, à la fin du match, nous étions tous couverts de boue. La pluie avait rendu le terrain impraticable. Mais le seul à être rentré au vestiaire sans une trace de boue sur son maillot était Didi.
C’est vrai qu’on m’a accusé d’être la raison de son départ, mais c’est un des nombreux mensonges qui ont été racontés à propos de moi. Je n’ai jamais eu le moindre problèmes avec mes coéquipiers durant les onze années que j’ai passé au sein du club.


[Bla bla bla inutile du journaliste]

Que puis je dire de plus sur Bernabeu, si ce n’est qu’il m’a rendu ma tranquillité en me faisant signer au Real. C’était un homme très éduqué. Il avait une licence en droit, même si j’ai cru comprendre qu’il n’a jamais exercé. Ses connaissances footballistiques étaient incroyables vu qu’il avait été joueur, entraineur, secretaire technique et directeur avant de devenir président.
Il n’arrêtait pas de nous rappeler qu’il fallait qu’on économise notre argent pour le bien de nos familles. Un jour qu’il me convoqua au siège du club, je me suis rendu compte de comment il faisait attention au moindre centime. En sortant de son bureau, je marchais derrière lui sur le chemin de la sortie du batiment. Il s'est tourné vers moi et m’a dit « Alfredo s’il te plait, éteins toutes les lumières que tu vois allumées ».
Pour lui être économe était une nécessité parce que le club dépensait plus que ce qu’il ne gagnait. Il avait construit un nouveau stade et, ensuite, il avait mit sur pied une formidable Ciudad Deportiva. Le club devait de l’argent à la banque Marchande et Industrielle dont le directeur, Alfredo Oñoro, faisait tout ce qu’il pouvait pour aider le Real. C’est grâce à l’appui de monsieur Oñoro et aux obligations bancaires qu’avaient acheté les socios du club qu’on avait pu aménager le siège du Real.


[Nouveau bla bla inutile]

Bernabeu a travaillé sans relâche pour l’institution. Il a réussi à la faire reconnaitre comme l’une des plus admirées sur les cinq continents, et en a fait une grande famille. La meilleure preuve de tout cela est qu’il a laissé un héritage formidable. Il dirigeait le club avec fermeté et selon deux principes : il était très humain, mais aussi très dominateur. Il serait la ceinture quand il devait et ouvrait le portefeuille quand il devait. Il était fondamental mais d’autres dirigeants ont beaucoup aidé comme Raimundo Saporta, qui a fait grandir le basketball ; Antonio Calderon, le gérant ; Augustin Dominguez, le secrétaire général, et Pepe Samitier, aussi bien en tant que joueur qu’en tant que secrétaire technique.
Il est vrai qu’il y avait des normes assez strictes au sein du club, aussi bien pour les employés que pour les joueurs, mais ce n’était pas non plus l’Allemagne de l’Est. Il y avait un code de conduite que tous les nouveaux joueurs devaient signer en arrivant. Par contre, c’est complètement faux qu’à partir de 23h Lorenzo, l’utillero, nous appelait à la maison pour savoir si on était chez nous ou non. Parfois, quand on voyageait, il venait nous voir dans nos chambres pour vérifier si on dormait bien, mais c’est tout. C’était une autre époque, une autre vie.


[Bla bla inutile ]

La première fois que j’ai entendu parler de Bernabeu c’était à Buenos Aires quand j’ai entendu dire que le Real avait remporté le titre de champion pour la deuxième fois consécutive (46-47) et que cette même année le club allait inaugurer son nouveau stade Chamartin. A l’époque au lieu de Chamartin j’ai cru qu’ils parlaient de San Martin, l’autre grand libérateur américain avec Bolivar.
Ah, autre chose. Santiago Bernabeu nous recommandait de ne pas acheter de voiture. Il nous disait que les socios et les sympathisants du Real étaient des gens humbles, travailleurs, et que nous devions démontrer que nous étions le même genre de personnes. «Ne vous achetez pas de voiture avant deux ans, afin de ne pas paraitre opulents » nous disait il. Du coup on utilisait le 11 pour nous déplacer. Vous savez ce que c’est le 11 ? Les deux jambes haha. Comme j’avais acheté une maison à côté du stade ça ne me posait pas trop de problèmes. J’habitais au 13 Calle Henares, et je marchais jusqu’au terrain, parce que j’ai toujours aimé marcher. Quand je voulais bouger à Madrid je prenais un taxi ou le métro.
Et puis il y a la fameuse santiaguina, qui est née lors du match retour du premier match éliminatoire de la seconde Coupe d’Europe. On jouait contre le Rapid de Vienne, et on perdait 3-0 à la mi-temps. Avec ce résultat, on rentrait à la maison. Avant d’entrer au vestiaire, Bernabeu est arrivé. Son blouson avait été gonflé par le vent, et on aurait dit un éléphant qui chargeait. Il est entré avec nous et a commencé à crier « Qu’est ce que vous faites ? C’est quoi ce bordel ? On dirait que certains d’entre vous sont venus assister à une pièce de theatre au lieu de jouer au foot… Pensez au fait que vous ne représentez pas seulement le Real Madrid, vous représentez l’Espagne toute entière et, surtout, pensez à ce groupe d’immigrants espagnols qui, demain, seront fiers de la victoire d’une équipe de leur pays ». Personne n’a ouvert la bouche. On s’est tous regardés comme si on était dans une crypte.
En deuxième mi-temps on a réussi à marquer un but, que j’ai eu la chance d’inscrire, ce qui signifiait qu’on allait devoir jouer un troisième match. Grâce à la gestion de Raimundo Saporta, il s’est joué à Chamartin et nous l’avons remporté.
Continuons avec la Coupe d’Europe. Je me rappelle de la finale de 1960, que nous gagnons 7-3 contre Francfort. Don Santiago est descendu aux vestiaires avant le match et nous a dit « Vous avez déjà réussi l’exploit de remporter 4 Coupes d’Europe d’affilée, en remporter une 5e serait fermer l’étape la plus brillante de l’histoire du Real Madrid. Nous sommes tous dotés de cinq sens. Et bien aujourd’hui, le plus important est le cinquième. »


Les yeux de Di Stefano brillent d’émotion, comme s’il était en train de revivre ce match. Sur le terrain d’Hampden Park à Glasgow, le Real a offert la plus belle symphonie de football de mémoire d’homme. Les 130 000 spectateurs qui assistent à la rencontrent ont offert une standing ovation au quintuple champion d’Europe. Ce 27 Mai 1960 est inscrit à jamais dans la mémoire d’Alfredo Di Stefano, comme tant d’autres jours qui l’amenèrent à la gloire. Plus que le match en soi, Di Stefano nous parle surtout de l’entraineur, Miguel Muñoz, qui remportait son premier titre avec le Real Madrid.

Un peu plus d’un mois avant cette finale historique, le club se séparait de l’entraineur paraguayen Manuel Fleitas Solich. Je crois que c’était le 11 Avril 1960. Une semaine plus tard, Santiago Bernabeu nomma Miguel Muñoz, qui dirigeait à l’époque le Plus Ultra. Il faut dire que Bernabeu avait une opinion de Munoz après ses dix années passées au Real en tant que joueur, mais il n’était pas tellement convaincu par sa carrière d’entraineur. A la fin de la saison 1959-1960, le président pensait déjà à le remplacer par quelqu’un de plus prestigieux.
Un après midi, Bernabeu est venu chez moi et m’a dit qu’il venait prendre un café. On venait à peine de s’asseoir qu’il me demanda ce que je pensais d’Helenio Herrera, qui était l’entraineur du Barca à l’époque. J’ai tout de suite comprit de quoi il s’agissait, et je lui ai dit que je ne connaissais Herrera que pour l’avoir fréquenté en Selection (il était membre de l’équipe technique de la fédération), que c’était un bon préparateur, bon entraineur, mais qu’on ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer si il venait au Real. Je me suis accroché au « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » pour lui faire comprendre qu’on avait fait une bonne saison en gagnant la cinquième Coupe d’Europe et qu’on avait pas besoin de changer d’entraineur.
Une fois fini son café, et tout en mordillant le cigare qu’il avait à la bouche, il bougea lentement la tête. C’était sa manière de réagir quand on lui proposait quelque chose dont il n’était pas totalement convaincu. Avant de nous quitter, devant la porte de chez moi, il me posa deux questions. « Alfredo, qu’est ce qui va se passer la saison prochaine ? » et « Tu crois qu’on va être champions l’an prochain ? ». Je lui ai répondu qu’avec l’équipe qu’on avait, on pouvait aspirer aux trois compétitions, mais que ça ne serait pas simple parce que toutes les équipes veulent battre le Real coute que coute. Il s’en alla comme s’il doutait de tout ce que j’avais dit, mais au final il décida de confirmer Miguel Muñoz au poste d’entraineur.


[bla bla bla]

Santiago Bernabeu est la raison principale de l’élection du Real Madrid comme meilleur club du 20e siècle. Que les autres présidents ne viennent pas rajouter de la merde derrière en disant qu’ils y sont pour quelque chose. Même si il est mort en 1978, il avait construit des bases très solides, aussi bien au niveau sportif que social, qui ont fait du Real Madrid le club le plus récompensé du monde. Il est vrai que le club avait acquis une renommée incroyable sur le vieux continent quand cette équipe incroyable, dont j’ai eu la chance de faire partie, a remporté les cinq premières Coupes d’Europe et la première Coupe Intercontinentale. Mais il ne faut pas non plus oublier les autres générations de footballeur qui, au fil du temps, ont obtenus de grands succès durant ce 20e siècle.
Cette récompense de la FIFA est due au mérite, en premier lieu, de Don Santiago et de ses autres dirigeants, ensuite à ceux qui ont continué son travail jusqu’en 2000 et, sans aucun doute, au sacrifice et à l’enthousiasme de toutes les personnes qui travaillaient au club à cette époque : médecins, masseurs, utilleros, employés, joueurs… Sans oublier les supporters qui ont raison quand ils s’énervent et exigent, depuis les gradins, que l’équipe offre un beau spectacle de football, parce que c’est pour ça qu’il paient leurs cotisations de socios ou leurs places au stade.
Bernabeu mériterait d’avoir un monument en son honneur au stade et au centre de Madrid, pour tout ce qu’il a fait pour le Real mais aussi pour la ville de Madrid. Quelqu’un a eut la bonne idée de mettre son nom au-dessus de la bouche de métro devant le stade. C’est lui qui a décidé de construire un nouveau stade, et qui y est parvenu. La Fabrica, comme je l’appelais du temps où j’étais joueur, qui a laissé bouche bée pas mal de monde lors de son inauguration. Ce sera difficile qu’apparaisse un autre président avec les qualités qu’avait cet homme : sa vision du football et sa manière de diriger le club, qualités qui s’ajoutaient à sa grand humanité, aussi forte que sa corpulence.


Ce message a été modifié par Skyreal: 18/08/2014, 18:05:07
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Madridista For L...
* 19/08/2014, 16:35:06
Message #257


Campeon Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 7,211
Inscrit : 23/02/2011
Lieu : Paname
Membre No. : 15,690
Joueur(s) Préféré(s): Casillas, CR7, Xabi Alonso & Ramos




Merci beaucoup pour le gros boulot Skyreal! Ce fut très intéressant et instructif.

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 19/08/2014, 16:40:24
Go to the top of the page
 
+Quote Post
realmasha
* 01/11/2014, 00:13:50
Message #258


Legende Madridista
Icône de groupe

Groupe : Fifa
Messages: 11,498
Inscrit : 27/11/2006
Lieu : Tarantia, Aquilonie.
Membre No. : 605
Joueur(s) Préféré(s): Raul; Figo; Zidane; Kaka; Ney; Kyky




CITATION(El Canterano @ 30/10/2014, 16:08:06 ) *
Oui j'ai les chiffres, on avait déjà eu ce débat en novembre 2012 : :http://planete-realmadrid.fr/index.php?s=&showtopic=5933&view=findpost&p=467598

La plupart du temps c'était Raul Bravo-Francisco Pavon en Liga et Raul Bravo-Ivan Helguera en coupe. Ivan Helguera était pratiquement toujours aligné au milieu en championnat.

Guti il était régulièrement titulaire en Champions, je pense que c'est pour ça que les gens retiennent lui dans le double pivot mais c'était loin d'être réellement le cas.


J'avais même été étonné à l'époque par le nombre de matchs de Bravo, je m'en souviens bien et j'avoué avoué mon absence totale de mémoire sur sieur Bravo. Mais comme le dit Guti Haz, c'est dur d'avoir des certitudes. On en avait bien parlé à l'époque et c'est vrai que j'ai tendance à zapper les matchs de Bravo en DC. Il était tellement insignifiant que je l'ai zappé mortdr.gif Son meilleur match dont je me souviens c'est quand il a joué back droit contre la Juve, c'est dire

Aussi quand je mates les équipes mises sur le net, je vois aussi beaucoup de compos avec Helguera DC, et y'a pas mal de sites qui références le joueur comme étant DC cette année là, alors que s'il avait joué beaucoup plus MDF j'imagine qu'il serait dans la catégorie mdf
ex: http://www.worldfootball.net/teams/real-madrid/2004/2/
http://en.wikipedia.org/wiki/2003%E2%80%93...rid_C.F._season

En matant les feuilles de match, je me rends compte aussi que R. Bravo a joué une paire de matchs en back gauche, R. Carlos loupant 6 matchs de championnat par exemple. On a aussi eu une paire de blessures cette année, là, ce qui entraîne des titularisations un peu pour tout le monde, à des postes parfois "bizarres" (Ruben Bravo, Raul Bravo, Solari s'était retrouvé back gauche une fois je crois...). On avait pas vraiment un banc de qualité.

Les fiches (que tu as été prendre chez http://www.realmadrid-fr.com je pense, vu que les trous sont identiques) sont aussi à prendre avec des pincettes: y'a de belles coquilles

Pour la 14ème Journée, Helguera joue à la fois DC et Mdf

Real Madrid Casillas; Salgado, Roberto Carlos (Solari 90´), Helguera, Raúl Bravo; Beckham, Helguera, Zidane, Figo; Raúl (Guti 82´) et Ronaldo (Portillo 87´).


Après faut aussi noter que la titularisation de Bravo en DC veut pas non plus dire que le double pivot Guti - Beckham existait pas: on le retrouve énormément dans la deuxième partie de saison (enfin, 6 titularisations sur les 15 premiers matchs quand même). Exemple de matchs où il est titulaire à la suite de la 26ème à 31ème journée. Forcément, des séries comme ça marque l'esprit. Tu ajoutes à ça la LDC, ça reste gravé dans ton esprit. Au final Guti est vraiment le "12ème" homme en terme de temps de jeu. Moins de matchs joués qu'un Solari par exemple mais plus de minutes (1559)

Donc voilà, Guti était certes loin d'être titulaire indiscutable (l'année précédente il rentrait beaucoup comme second attaquant, c'est dire!) mais "l'idée" parcours vraiment toute la saison. En gros en début de saison il rentre entre la 45ème et la 65ème pour former le duo, tandis qu'en fin de saison il débute. En tout ça doit bien faire une vingtaine de matchs si ce n'est plus (faudrait avoir un accès à la lfp espagnole et à la ldc^^), c'est beaucoup pour moi.

C'est amusant car un site fait les compos de la saison selon le temps de jeu et le poste occupé ça donne ça



Bon c'est un peu merdique comme schéma vu le positionnement de Carlos mais c'est assez parlant je trouve, en gros sur la saison entière on a pas eu un système défensif cohérent du tout.

Après quand je rappelle ça, c'est aussi une facilité de langage: rien que l'idée de faire 15-20 matchs avec 6 offensifs comme ça, avec le recul on se dit que le DS sportif de l'époque devait vraiment fumer du crack. Finalement ce qui fait le plus mal c'est que les années suivantes on a continué sur cette "tactique".

Et comme le disait Guti Haz, à partir du moment où Hierro part (et la saison précédente, on se souvient par exemple que Helguera accompagne Hierro en DC à Old Trafford), Helguera est +- voué à joué DC vu l'absence de qualité dans ce secteur (Bravo, Pavon, Meija - c'est lui qui avait fini en pleurs au bout de 30 minutes dans un match...). Bon faut dire que les choix sportifs étaient un peu fait au petit bonheur la chance par moments...





Go to the top of the page
 
+Quote Post
fassdo
* 20/11/2014, 22:39:44
Message #259


Madridista
Icône de groupe

Groupe : Membres
Messages: 220
Inscrit : 30/07/2011
Membre No. : 16,211
Joueur(s) Préféré(s): CR7, Ozil, Modric




Bonsoir les gars.

Quelqu'un peut me traduire en français l'hymne du real '' hala madrid y nada mas '' ? les traductions que je trouve sur le net sont vraiment incorrectes.

Merci d'avance.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
suprareal
* 21/11/2014, 00:54:59
Message #260


Legende Madridista
Icône de groupe

Groupe : Modérateurs
Messages: 16,127
Inscrit : 17/10/2006
Lieu : Casablanca,Maroc
Membre No. : 99
Joueur(s) Préféré(s): Beckham, Robinho, Zizou, Raul, Kerlon ainsi que tous les joueurs du Real Madrid et les prodiges ^^




CITATION(fassdo @ 20/11/2014, 22:39:44 ) *
Bonsoir les gars.

Quelqu'un peut me traduire en français l'hymne du real '' hala madrid y nada mas '' ? les traductions que je trouve sur le net sont vraiment incorrectes.

Merci d'avance.

Adam a mis une traduction sur ce lien wink.gif:
http://planete-realmadrid.fr/index.php?sho...mp;st=140&#
Go to the top of the page
 
+Quote Post

15 Pages V  « < 11 12 13 14 15 >
Reply to this topicStart new topic
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 Membre(s):