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> Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs
realmasha
* 05/04/2013, 21:21:07
Message #161


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Bah surtout on y est pas aux 15 ans d'échec en C1 à la Arsenal. En 3 ans, t'es en plein projet, tu peaufines les détails pour enfin y arriver. Arriver et gagner la LDC en moins de 2/3 ans, ça relève de la mission commando comme il l'a fait avec l'Inter. C'était pas le projet au Real, dès qu'ils est arrivé, l'idée était de prendre de jeunes joueurs "pour donner une équipe au Real pour les 10 années à venir". Forcément dedans tu comptes bien finir par la gagner, mais ça se fait pas en une saison. Et même en étant over 9000, tu peux te faire baiser en finale comme le Bayern. Donc bon, si ne pas la gagner c'est un échec, autant dire direct en début de saison que tous les coachs doivent être virés, car on va pas en gagner 10 dans les 10 prochaines saisons des LDC...
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l'ange de madrid
* 05/04/2013, 21:23:11
Message #162


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Bah nan je changerai pas d'avis vu que c'est exactement ce que je dis, si il y a le titre au bout c'est bien sinon ca sert à rien.

Il y a un exemple en ce moment c'est le football allemand, que ce soit le Bayern et la selection, ils vont soit en finale soit en demi mais ca gagne jamais, bah ca critique c'est normal.

CITATION
Donc bon, si ne pas la gagner c'est un échec, autant dire direct en début de saison que tous les coachs doivent être virés, car on va pas en gagner 10 dans les 10 prochaines saisons des LDC...


Ca dépend de ton effectif, j'estime qu'on l'équipe actuelle est une des meilleure de l'histoire du club si ce n'est la meilleure donc oui si tu gagnes pas la Ldc ce sera un echec. Après les années précedentes c'etait deja plus difficile d'exiger quoi que ce soit en europe.

Ce message a été modifié par l'ange de madrid: 05/04/2013, 21:27:23
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Dani_G
* 07/04/2013, 10:15:42
Message #163


Cantera
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CITATION(l'ange de madrid @ 05/04/2013, 22:23:11 ) *
Bah nan je changerai pas d'avis vu que c'est exactement ce que je dis, si il y a le titre au bout c'est bien sinon ca sert à rien.

Il y a un exemple en ce moment c'est le football allemand, que ce soit le Bayern et la selection, ils vont soit en finale soit en demi mais ca gagne jamais, bah ca critique c'est normal.



Ca dépend de ton effectif, j'estime qu'on l'équipe actuelle est une des meilleure de l'histoire du club si ce n'est la meilleure donc oui si tu gagnes pas la Ldc ce sera un echec. Après les années précedentes c'etait deja plus difficile d'exiger quoi que ce soit en europe.


L'effectif n'a rien à voir avec la victoire. Cela facilite la victoire mais ne te la donnera pas. Nombreux exemples à citer. Il faut l'envie, la hargne, se dépasser et aller la chercher sinon tu n'es que spectateur et tu ne la lèveras pas (la coupe, hein:)). "Espiritu Juanito", c'est cela qui te fais gagné. Pourquoi Bernabeu continue à applaudir à la 7eme minute? Pour Juanito et cet esprit de gagneur, cet esprit du Real smile.gif
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Skyreal
* 08/04/2013, 12:31:50
Message #164


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CITATION(l'ange de madrid @ 05/04/2013, 20:23:11 ) *
Bah nan je changerai pas d'avis vu que c'est exactement ce que je dis, si il y a le titre au bout c'est bien sinon ca sert à rien.

Il y a un exemple en ce moment c'est le football allemand, que ce soit le Bayern et la selection, ils vont soit en finale soit en demi mais ca gagne jamais, bah ca critique c'est normal.


Ca dépend de ton effectif, j'estime qu'on l'équipe actuelle est une des meilleure de l'histoire du club si ce n'est la meilleure donc oui si tu gagnes pas la Ldc ce sera un echec. Après les années précedentes c'etait deja plus difficile d'exiger quoi que ce soit en europe.


Comme l'a dit Madridista For Life, l'effectif ne fait pas la victoire. L'addition coach + effectif ne garantit rien. Regarde le Bayern et le Barca l'an dernier. Niveau effectif, ils font partie des seuls qui ont un onze de départ aussi flamboyant que le notre. Les deux avaient de grands entraineurs sur le banc. Est-ce qu'ils ont gagné la LDC? Il me semble que non.

C'est pas pour rien que c'est la compétition la plus prestigieuse hein, il suffit de faire une seule erreur et t'es dehors, ca se joue à rien. Personne n'aurait misé un sou sur une victoire finale de Chelsea, et pourtant. Ils ont réussi à gagner la LDC avec un Drogba en fin de cycle, un Terry encore sous la couette, un Torres qui traine une charrue et a manifestement perdu ses lentilles de contact, et un entraineur complètement no-name, à savoir l'adjoint du type qui s'est fait virer en milieu de saison parce que son équipe n'arrivait plus à mettre un pied devant l'autre. Le tout en produisant un football plutôt dégueulasse.

On nous ressasse nos 9 LDC. C'est clair que ca fait partie de l'identité du club et que c'est ce qui fait notre grandeur. Mais c'est pas pour autant qu'on a une option sur cette compétition. On a gagné les 5 premières de l'histoire durant les années 50. Ca veut dire que derrière, en une soixantaine d'années, on en a gagné 4. Ca fait une tous les 15 ans quand même. Et que je sache, durant ces 60 ans, on n'était pas non plus au niveau de Levante, même si c'est vrai qu'on a fait un petit détour par la case Coupe de l'UEFA. Donc juger l'apport d'un coach uniquement sur ses prestations en LDC sous prétexte justement qu'on est le Real Madrid, je trouve ca moyen. Surtout qu'avant ces 3 demis consécutives (en attendant le match retour contre Galatasaray), chose qui n'a été réalisée que 3 fois chez nous avant ca (si c'était si facile, y en aurait plus, logiquement), on en était à 6 éliminations consécutives en 8e... Je me rappelle qu'à l'époque, on voulait juste un entraineur qui nous brise cette foutue malédiction des 8e. Et maintenant que c'est chose faite, on redevient trop gourmands en disant qu'en fait, 3 saisons d'affilée à arriver en demi-finales (une à voir cette saison, une perdue aux penaltys et une sur laquelle on ne reviendra pas...) ben c'est pas assez.

Je dis pas que c'est bien qu'on arrive en demi et qu'on devrait s'en satisfaire. Je dis juste que c'est pas non plus la peine de taper sur Mourinho parce qu'il ne la gagne pas...

Ce message a été modifié par Skyreal: 08/04/2013, 12:32:54
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Redondo
* 08/04/2013, 13:15:38
Message #165


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La Coupe Uefa pendant longtemps était une compétition très relevé car dans l’ancienne Champion’s League, à savoir la Coupe des Champions il n’y avait que le champion en titre qui jouait donc les deux Coupes Uefa consécutives qu’ont gagné la Quinta del Buitre ont une vrai valeur.

Vous imaginez l’ancien format adapté à aujourd’hui, on aurait eu une Coupe Uefa 2012/2013 avec le Barcelone, Valence, Manchester United, Chelsea, Milan Ac, Psg, Dortmund etc … et en Coupe des Champions on aurait eu le Real, City, Juventus, Bayern etc ..

De nos jours, le Real participera 99% des cas à la Champion’s alors qu’il y a une époque il fallait être champion de son pays pour y participer donc ça réduit les chances de faire des performances comme trois demi-finales consécutives .. Cette saison par exemple c'est mort pour y participer si on revient à l'ancien format donc pas possible de tenter une quatrième demi par ex ..
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l'ange de madrid
* 08/04/2013, 14:53:36
Message #166


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CITATION(Skyreal @ 08/04/2013, 13:31:50 ) *
Comme l'a dit Madridista For Life, l'effectif ne fait pas la victoire. L'addition coach + effectif ne garantit rien. Regarde le Bayern et le Barca l'an dernier. Niveau effectif, ils font partie des seuls qui ont un onze de départ aussi flamboyant que le notre. Les deux avaient de grands entraineurs sur le banc. Est-ce qu'ils ont gagné la LDC? Il me semble que non.


Ouai enfin si on commence à sortir des phrases bateau comme ca on va pas aller loin. T'aurais pu ajouter "l'argent ne fait pas le bonheur" ou "une de perdue, 10 de retrouvées". L'effectif ne fait pas la victoire mais il y contribue à 99%. A ce moment la on a qu'à revendre Ronaldo, Varane, Ozil, Modric, on reprend Salgado, Robinho, Baptista, Gago et puis on voit jusqu'ou on va au bout de 5 ans avec Mourinho.

Et puis Chelsea bon deja faut aller le chercher l'exemple, niveau exception ca se pose la parce que un parcours comme ca on en reverra pas je pense mais surtout niveau effectif c'est bien supérieur à ce qu'on a eu apres les galactiques et à tous les postes. Les mecs étaient peut-être vieux, un peu comme l'Inter, avait pas un jeu flamboyant mais niveau qualité c'est peut-être la meilleure gen de l'histoire des blues donc faut pas pousser mémé dans les orties, ils ont pas gagné la Ldc avec Woodgate, Heinze et Royston Drenthe.

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Dani_G
* 13/04/2013, 10:23:09
Message #167


Cantera
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CITATION(Redondo @ 08/04/2013, 14:15:38 ) *
La Coupe Uefa pendant longtemps était une compétition très relevé car dans l’ancienne Champion’s League, à savoir la Coupe des Champions il n’y avait que le champion en titre qui jouait donc les deux Coupes Uefa consécutives qu’ont gagné la Quinta del Buitre ont une vrai valeur.

Vous imaginez l’ancien format adapté à aujourd’hui, on aurait eu une Coupe Uefa 2012/2013 avec le Barcelone, Valence, Manchester United, Chelsea, Milan Ac, Psg, Dortmund etc … et en Coupe des Champions on aurait eu le Real, City, Juventus, Bayern etc ..

De nos jours, le Real participera 99% des cas à la Champion’s alors qu’il y a une époque il fallait être champion de son pays pour y participer donc ça réduit les chances de faire des performances comme trois demi-finales consécutives .. Cette saison par exemple c'est mort pour y participer si on revient à l'ancien format donc pas possible de tenter une quatrième demi par ex ..


Précision, l'an dernier c'est le Borussia qui était champion et non le Bayern. Donc Bayern en UEFA et Borussia en Champions mais clair utopie, a pu smile.gif. Sinon, pour résumé, il existe un trophée Européen Champions et un lot de consolation, la ligue Europa. Aussi attirant qu'une coupe de la ligue quoi! Effectivement les anciennes versions C1 C2 C3 partageait le spectacle et offrait plus de match à sensation. Désormais, business oblige, tout est concentré sur Champions... Bref, on verra, le football n'est pas écrit, chaque équipe décide de son destin lors du coup de sifflet marquant l'entâme de match. Et là, Mi Madrid sera présent pour aller jusqu'au bout (j'espère évidemment mais il serait temps :-p)
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Dani_G
* 13/04/2013, 10:30:48
Message #168


Cantera
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CITATION(l'ange de madrid @ 08/04/2013, 15:53:36 ) *
Ouai enfin si on commence à sortir des phrases bateau comme ca on va pas aller loin. T'aurais pu ajouter "l'argent ne fait pas le bonheur" ou "une de perdue, 10 de retrouvées". L'effectif ne fait pas la victoire mais il y contribue à 99%. A ce moment la on a qu'à revendre Ronaldo, Varane, Ozil, Modric, on reprend Salgado, Robinho, Baptista, Gago et puis on voit jusqu'ou on va au bout de 5 ans avec Mourinho.

Et puis Chelsea bon deja faut aller le chercher l'exemple, niveau exception ca se pose la parce que un parcours comme ca on en reverra pas je pense mais surtout niveau effectif c'est bien supérieur à ce qu'on a eu apres les galactiques et à tous les postes. Les mecs étaient peut-être vieux, un peu comme l'Inter, avait pas un jeu flamboyant mais niveau qualité c'est peut-être la meilleure gen de l'histoire des blues donc faut pas pousser mémé dans les orties, ils ont pas gagné la Ldc avec Woodgate, Heinze et Royston Drenthe.


Quelques exemples pour illustrer que le football c'est 45% les hommes, 50% l'envie/hargne et 5% la chance:
FC PORTO (2004) / OM (1993) / Real Madrid (1998) / Ajax (1995) et l'an dernier personne n'aurait donner Chelsea vainqueur. On pouurait en citer d'autres mais le Football reste ce qu'il est, imprévisible surtout sur des matches comme ceux-là. Ensuite, il est vrai que la politique de toujours du club reste de faire venir le gratin du football pour aider à obtenir le trophée suprême. Mais cela reste qu'un des ingrédients / HALA MADRID :-p
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Galactiques 2.0
* 29/04/2013, 16:09:58
Message #169


Madridista
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Voici un bel article sur le modèle économique du Real dans les années 50, modèle qui nous a permis de truster les cinq premières coupes d'Europe des clubs champions. C'est un article très instructif, qui éclaircit certains clichés associés à notre club et qui montre comment Santiago Bernabeu a fait de ce club le plus prestigieux au monde. À noté que l'article a été réalisé par un professeur d’histoire spécialiste de l’utilisation du sport comme moyen de propagande par les dictatures et que cet article ne se base donc pas sur les mythes qu'on entend un peu partout.

Bernabéu et l'invention du Real

Pour faire la grandeur du Real Madrid, Santiago Bernabéu commença par construire le stade qui allait porter son nom. Récit d'une conquête dans l'Espagne franquiste.

Le football fut une victime collatérale de la guerre d’Espagne. Au-delà des combats, aucun aspect de la vie sociale, des loisirs et de la vie "civile" n’a été épargné par la guerre. Ainsi, il ne restait plus grand-chose du Real Madrid lorsque Pablo Coronado et une poignée de Madridistas, dont l'ancien joueur Santiago Bernabéu ont décidé de sauver le club en 1939. Les membres de ce "comité de sauvetage" se sont attelés à restaurer le prestige de l’un des meilleurs clubs espagnols de la période républicaine.

Pendant la guerre, le club avait perdu environ la moitié de ses joueurs (un fusillé, les autres en exil ou retraités), mais également la plupart de ses dirigeants (en prison comme l’ancien président Sanchez Guerra, voire assassinés par les milices républicaines comme le vice-président ou le trésorier). Enfin, le vieux stade de Chamartín avait été partiellement détruit et avait servi de camp pour les prisonniers républicains.

Sur des ruines

Il faut donc considérer l’ampleur de la tâche accomplie par l’équipe de Coronado, qui a réussi à reconstruire le club malgré des finances dans le rouge. À l’image d’une Espagne exsangue, le club vivota pendant quelques années jusqu’au tournant de 1943 qui vit les démissions successives de la direction du FC Barcelone et de celle du Real Madrid à la suite du scandale de l’édition 1943 de la Coupe du Généralissime, dont les demi-finales entre le Barça et le Real furent marquées par des violences dans les stades et des scores stupéfiants sur les terrains (3-0; 1-11). Les nouvelles autorités sportives et politiques ne purent laisser passer de tels débordements, en contradiction avec la vision franquiste d’un "sport fraternel et unificateur de tous les frères d’Espagne". À ce moment-là, le Real était encore très loin des meilleurs clubs du pays et surtout de son puissant voisin: l’Athletic de Aviación (Atletico Madrid) qui bénéficiait de généreuses subventions et du soutien de l’armée, tandis que le Real n’avait "même pas cinq centimes" pour recruter le légendaire gardien Zamora.

C’est ainsi que Santiago Bernabéu de Yeste devint président du Real Madrid. Témoin en tant que joueur de la naissance du professionnalisme et de l’irruption de l’argent dans le football, il avait beaucoup appris aux côtés de Coronado en tant que dirigeant. Ces expériences ont forgé sa future vision de président. Dès sa prise de fonctions, il lança son projet de construction du grand stade qui était selon lui la clef pour faire du Real un très grand club à la hauteur de ses ambitions. Président paternaliste "à l’ancienne", Santiago Bernabéu est également le précurseur de ce que l’on appelle le foot-business.

Homme de droite

Il faut préciser d’emblée que Bernabéu n’a jamais reçu le moindre soutien de la part du régime, ni pour lever des fonds, ni d’un point de vue sportif. Pour financer le nouveau stade de 75.000 places (puis 120.000), il a dû lancer une souscription populaire qui rencontra un succès inattendu. D’une manière générale Bernabéu s’est toujours protégé des intrusions du monde politique dans le sport, et si son amitié avec le général Augustin Muñoz Grandes lui permit un accès direct aux hautes sphères du pouvoir, il n’a jamais été un actif partisan du "franquisme". Il se place cependant sur la droite de l’échiquier politique, et il n’a jamais caché son amitié avec Gil-Robles, ce qui lui valut d’être persécuté par les milices républicaines en 1936.

Fervent défenseur du centralisme et de l’unité nationale, il s’engagea dans l’armée nationaliste en 1938, moins par franquisme militant que par réaction à ce qu’il a perçu comme une menace communiste. Mais en privé, "Don Santiago" s’est souvent illustré par ces piques lancées contre le régime. Il a aussi veillé personnellement à maintenir des relations avec la famille royale en exil et il n’a jamais caché sa préférence pour une succession monarchique à Franco, comme le démontre sa proximité avec Juan Carlos. Il s’est d’ailleurs toujours tenu en retrait du monde politique avec lequel son club traitait par l’intermédiaire de Raimundo Saporta. On ne peut pas dire pour autant que Bernabéu se soit senti mal dans la société franquiste, bien au contraire.

Di Stefano, première étoile

Bien décidé à mettre en place une gestion de type entrepreneuriale, Bernabéu se servit des ressources dégagées par la billetterie et de la garantie financière du grand stade pour lancer une politique de recrutement à la hauteur de ses ambitions. Il s’efforça d’attirer régulièrement à Madrid les meilleurs joueurs du monde. En cela, Florentino Perez n’a rien inventé avec ses Galactiques. La première étoile de la constellation des années 50 fut Alfredo Di Stefano, dont le recrutement rocambolesque a véritablement mis le club sur orbite. On a souvent lu que le Real avait bénéficié d’un appui politique pour chiper la star argentine au Barça. En réalité, un examen des sources permet surtout de conclure à l’incompétence et au manque de volonté des dirigeants catalans, qui n’ont pas aligné les millions de pesetas nécessaires pour régler le transfert définitivement. Di Stefano, dont la situation juridique traduit bien le manque de gouvernance d’un football en pleine dérive libérale, appartenait à la fois au Millonarios de Bogota et à River Plate, mais le Barça n’a acheté que la partie argentine des droits sur le joueur, refusant de négocier avec les Colombiens. C’est à ce moment que Saporta, le bras droit de Bernabéu, s’engouffra dans la brèche juridique pour se porter acquéreur de l’autre moitié des droits.

La billetterie n’étant pas suffisante pour faire face à l’inflation des salaires des nouvelles stars (Puskas, Koksis, Kopa), Bernabéu fut en permanence à la recherche de nouvelles sources de revenu. Il eut l’idée visionnaire de déposer la marque "Real Madrid" dès 1947 afin d’éviter une spoliation commerciale et de développer un futur marketing de club. Il tenta aussi de mener une campagne médiatisée pour une répartition plus égalitaire de l’argent des pronostics sportifs (Quiniela), mais il s’opposa à la fermeté des autorités franquistes qui prélevaient jusqu’à 22% des bénéfices liés aux jeux, soit la somme astronomique de 261 millions de pesetas en 1963.

Tournées estivales et droits TV

Le Real Madrid innova également en monnayant sa renommée internationale par des tournées estivales de plus en plus rentables, bien qu’elles soient soupçonnées de fatiguer les joueurs en alourdissant leur calendrier (déjà à l’époque). La cinquième coupe d’Europe remportée par le Real Madrid en 1960 fit ainsi grimper les enchères. Le Real joua un match amical de prestige au Brésil face au Vasco de Gama dans le Maracaña de Rio de Janeiro, devant 200.000 spectateurs, ce qui lui rapporta 75.000 dollars – soit quasiment 4 millions de pesetas.

Enfin, le dernier gros enjeu financier de l’ère Bernabéu fut l’apparition de la retransmission télévisée des matches de football et des droits de diffusion afférents, vers la fin des années 50. En septembre 1960, le match retour de la toute première Coupe Intercontinentale fut vu par 150 millions de téléspectateurs, dans 13 pays. Le sport de masse était entré dans les foyers. Bernabéu y vit plutôt une menace pour la fréquentation de son stade, qui, rappelons-le, était son fonds de commerce. D’autant plus que les clubs ne recevaient, dans un premier temps, absolument aucune contrepartie financière à la diffusion de leurs matches en Eurovision. Une altercation eut lieu en 1959 entre Bernabéu et Camilo Alonso Vega, alors ministre de l’Intérieur. Don Santiago voulait empêcher la rediffusion à la télévision des matches de son équipe, mais le ministre avait fait passer un décret obligeant la diffusion de tout ce qui est jugé d’"intérêt public" par le Gouvernement, le football entrant dans cette catégorie. Le problème ne fut jamais réellement réglé et ce fut un cheval de bataille permanent pour Santiago Bernabéu. Jusqu’aux années 80, le Real Madrid se sentit frustré vis-à-vis de l’exploitation de son image et de ses prestations sans contrepartie financière.

Lorsque Santiago Bernabéu s’éteignit en 1978, il était devenu "la deuxième personne la plus importante d’Espagne après Franco". Inventeur du football-spectacle et principal acteur de la modernisation du sport espagnol, Bernabéu se refusa à toute forme d’ostentation. Il a toujours évoqué la base sociale du club comme l’essence même de son identité et seule source de légitimité. Il ne toléra jamais qu’aucun joueur ni aucun dirigeant ne se considère au-dessus des intérêts du club auquel il consacra sa vie sans ne jamais réclamer aucune autre rétribution que celle de la reconnaissance des Madridistes.

Source : Les cahiers du football
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Madridista For L...
* 24/05/2013, 08:09:00
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Clásico, la Guerre des mondes: L'erreur historique du Barça

Jusqu'à samedi, nous publions les bonnes feuilles de "Clàsico, la Guerre des mondes", de Thibaud Leplat (édition Hugo & Cie). Dans ce troisième récit, vivez comme si vous y étiez l'erreur historique du Barça qui, ne croyant pas à la réussite des coupes d'Europe, a laissé le Real Madrid tisser sa légende sur le continent dans les années 50.

Après la Coupe du monde de Football et les JO, la France invente la nouvelle compétition que les autres se chargeront de gagner : la Coupe d’Europe des clubs champions. La Fifa n’a rien contre, mais l’UEFA, à peine sortie du cerveau de quelques fonctionnaires, dit ne pas avoir les moyens d’organiser une telle compétition. Alors le journal se charge de s’adresser aux fédérations et aux clubs intéressés. La première édition est une forme de confrérie et s’organise par cooptation.

Le Real Madrid est champion d’Espagne mais ce n’est encore qu’un accident. La grande équipe des années 50, c’est Barcelone. Carlos Pardo, journaliste à Mundo Deportivo et correspondant de L’Équipe à Barcelone, raconte l’autre névrose catalane : "L’Équipe m’a demandé d’inviter le FC Barcelone à participer à la première Coupe d’Europe, en 1955, une initiative venue du journal pour l’hiver, une période où il vendait moins qu’à l’été, époque du Tour de France. La participation se faisait sur invitation. En Espagne, seuls Barcelone, Madrid, Valence et Bilbao remplissaient les conditions sportives et de prestige pour pouvoir s’y inscrire. Avant d’en parler avec le club, Samitier m’a averti : 'C’est n’importe quoi!' Cette réaction m’a surpris. Ensuite, le secrétaire du club, M. Domenech, m’a donné rendez-vous au siège du Barça. Le rendez-vous était fixé à 19 heures mais il ne m’a pas reçu avant 21 heures 30. Quand je lui raconte que je viens de la part de L’Équipe, il me répond : 'Lé quoi ?'. Il lit le règlement et me répond : 'Ça, c’est une utopie complète, ça ne se fera jamais'. Et alors il me raconte que c’est la Coupe de Catalogne par équipes qu’il faut ressusciter, comme avant la guerre. 'Désolé Pardo. Merci d’être venu'." Après l’affaire Di Stefano, le FC Barcelone perd sa seconde perle en un an, et cette fois-ci, Franco n’y est pour rien.

Après trois heures d’attente dans un couloir et quelques minutes de mépris dans le bureau d’un sous-quelque chose, Pardo rentre chez lui et parle à sa femme. "Pourquoi tu n’appelles pas ton ami du Real, Saporta? Elle avait raison, je n’avais rien à perdre, reprend Pardo. Saporta répond tout de suite : 'Allô, c’est pour la Coupe d’Europe ? C’est vous qui gérez ce truc ? Le Barça n’est pas intéressé ? Vous nous invitez ?' Saporta était très enthousiaste. Il m’a fait monter dans l’avion pour Madrid dès le lendemain matin."

L’histoire du Real Madrid peut remercier Madame Pardo et Raimundo Saporta, le "Huggy les Bons Tuyaux" de Santiago Bernabéu. "Arrivé à Madrid, la voiture de Bernabéu m’attend sur le tarmac de Barajas et m’emmène directement vers le bureau du club où m’attendaient Bernabéu, Saporta et Calderón, le gérant. Le jour suivant, nous nous envolons tous pour Paris et nous nous retrouvons dans un hôtel pour fonder la Coupe d’Europe." En avril 1955, à l’Hôtel Ambassador, à Paris, la compétition est créée en présence des quinze présidents qui prennent part à la première édition. Santiago Bernabéu est élu vice-président du comité d’organisation.

http://www.eurosport.fr/football/liga-1/20...612/story.shtml

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 24/05/2013, 08:10:15
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* 24/05/2013, 08:41:01
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Jupp Heynckes ou l’Allemand glorieux du Real Madrid

Ce soir a lieu la première manche de la demi-finale de Ligue des Champions entre le Bayern Munich et le Real Madrid, deux légendes du foot européen, deux clubs ayant remporté à eux deux 13 fois la coupe aux grandes oreilles, deux des clubs les plus prestigieux au monde. Mais en 1998, année érotique du football français, l’actuel entraîneur du Bayern, Jupp Heynckes, se trouvait à la place de José Mourinho sur le banc du Real. Cela aura duré une seule saison mais aura suffi à l’allemand pour ramener la plus prestigieuse des coupes dans la capitale espagnole après 32 ans de disette, une éternité pour un club ayant fondé sa légende sur cette compétition. Retour donc sur la 7ème Ligue des Champions du Real Madrid, peut-être la plus importante du club.

Il faut d’abord replanter le décor madrilène de l’époque. Les années 90 furent assez terribles pour les Merengue. Ultra-dominant dans les années 80 grâce à sa Quinte del Bruite emmenée par Míchel, Butragueño et Huga Sánchez, les années dance marquèrent le renouveau du Barça avec le football total de Johan Cruyff, Romario et Stoichkov mais aussi le dernier titre remporté par le rival madrilène, l’Atletico Madrid, en 1996. Grâce à Capello, le Real parviendra cependant à remporter le titre en 1997, deux ans après celui remporté par Zamorano et sa bande, qualifiant les Merengue pour la plus prestigieuse des compétitions.

D’un point de vue européen, les années 90 sont italiennes comme le début du XXIème siècle fut anglais. Le Milan, la Juventus ou la Sampdoria se hisseront en effet en finale 7 fois sur les 8 dernières éditions (pour seulement trois titres en revanche). Pour tenter de faire tomber la botte et reprendre un titre lui échappant depuis 1966, le Real pouvait compter sur quelques joueurs de grande classe : les latéraux Robert Carlos et Christian Panucci, le solide Fernando Hierro, le milieu classe Redondo-Seedorf, le duo d’attaquant pour la paix dans les Balkans Suker-Mijatovic et surtout un duo de jeunes espoirs espagnols amenés à remporter de nombreux titres ensembles, Fernando Morientes, 21 ans, et Raul, 20 ans. Sur le banc, l’ex-buteur du Borussia Mönchengladbach et champion du monde 1974, l’allemand Jupp Heynckes, choix par défaut de Lorenzo Sanz, qui lui préférait dans un premier temps un compatriote, l’entraîneur champion d’europe Ottmar Hitzfield. Il n’aura pas à regretter son choix.

La phase de poule sera une formalité pour les madrilènes qui termineront premier de leur groupe devant Rosenborg, malgré un défaite en Norvège, l’Olympiakos et le FC Porto du fantôme de la Canebière Mario Jardel. A cette époque, cela permettait d’accéder directement en quart de finale. On retrouvait à ce stade entre autres le tenant du titre, le Borussia Dortmund d’Andreas Möller, la Juventus d’Inzaghi et Del Piero vainqueur en 1996 et finaliste en 1997, le Dynamo Kiev d’Andrei Shevchenko, auteur d’un triplé au Camp Nou lors d’une démonstration ukrainienne à Barcelone 4-0 ou encore l’AS Monaco de Jean Tigana et des petits jeunes Thierry Henry et David Trezeguet. Ce premier tour sera notamment l’occasion pour Roberto Carlos de prouver contre Porto qu’il pouvait aussi tirer les coups-francs avec finesse.

Avec un entraîneur allemand, ce sera un parcours allemand qui attendra le Real. Tout d’abord le Bayer Leverkusen en quart de finale, affiche de la finale quatre ans plus tard. Lors de cette double confrontation, c’est un français qui flambera, l’ancien champion de France avec Nantes Christian Karembeu, nous rappelant ainsi à tous qu’il était bien plus que le mari de miss Wonderbra. Buteur au match aller comme au match retour, le kanake se montrera à nouveau décisif en demi-finale. Cette fois-ci, contre le tenant du titre, le Borussia Dortmund.

Ce somment du football européen débuta par une blague qui aurait pu être un drame. Juste avant le match, les grilles de Santigao Bernadeu séparant le terrain des tribunes, recouvertes de supporters espagnols surexcités à l’idée de retrouver le parfum enivrant d’un triomphe européen, s’effondrèrent entraînant dans sa chute un des buts. Aucun blessé grave, mais on assistera pendant plus d’une heure au spectacle absurde du remplacement d’un des buts. Cela ne troublera ni Morientes, ni Karembeu, buteurs lors de cette victoire 2-0. Cela semblera en revanche avoir touché les allemands qui ne marqueront pas non plus au match retour, sûrement par peur de voir un de leurs buts s’écrouler à son tour (surtout avec le style des frappes blitzkrieg de la Bundesliga).

Le Real retouvait donc, 17 ans après sa dernière finale perdue face à Liverpool au Parc des Princes à Paris, le prestige d’une finale de Ligue des Champions, et avec son identité perdue depuis les exploits de Di Stefano et sa bande dans les années 50. Mais en face, la Juventus réalisait cet exploit par la troisième fois consécutive, première fois depuis le Bayern Munich de Beckenbauer. Face aux espagnols, la science tactique et de la gagne de la Juve avec son milieu DD tacleur (Deschamps-Davids), son n°21 futur n°5 du Real et son duo Inzaghi-Del Piero devant. Dans un match fermé disputé à Amsterdam, lieu hype du foot européen depuis le triomphe de l’Ajax en 1995 dans cette même compétition, Pedrag Mijatovic sera l’unique buteur, malin et plein de sang-froid pour battre le gros Peruzzi à la 67ème.

Le Real remportait ainsi sa 7ème Ligue des Champions, sa première depuis 1966, et replaçait ainsi enfin le club dans l’histoire du foot européen après des années d’abstinence. Jupp Heynckes venait ainsi de placer à nouveau les madrilènes sur les rails de la gloire, eux qui remporteront à nouveau deux titres européens en 2000 et 2002, renforçant le statut de club le plus titré de la compétition. Aujourd’hui, la mission de Mourinho est quelque peu similaire à celle de l’allemand, le Real devant retrouver la victoire européenne au plein coeur d’un cycle barcelonais unique dans l’histoire du football. Au point qu’Heynckes fasse une faveur à son ancien club ?

http://guytruite.wordpress.com/2012/04/17/...du-real-madrid/

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 24/05/2013, 08:41:35
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Redondo
* 27/05/2013, 16:32:43
Message #172


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CITATION(Skyreal @ 27/05/2013, 17:10:52 ) *
Quand tu regardes bien, sur la période Franco (36 ans tout de même) le Real a gagné 6-7 titres de plus que le Barca. En 36 ans. Quand on me dit aujourd'hui que le Real a gagné tous ses titres grâce à Franco, je rigole bien. Valdano l'avait dit, c'est plus Franco qui s'est servi de l'aura du Real Madrid que l'inverse. Santiago Bernabeu voulait que le club reste à l'écart de toute considération politique (à l'inverse de Barcelone...), même si il était lui même franquiste.



Santiago Bernabeu n’est pas franquiste, il ne l’a jamais dit, il est plutôt royaliste, il était proche du roi qui était en exil en suisse avec l’arrivée de Franco. D’ailleurs pour la première saison de Coupe d’Europe, le premier tour le Real a voulu rencontrer Geneve pour que Bernabeu en profite pour voir la famille royale avec son équipe.

En fait, Bernabeu a combattu avec l’armée franquiste, il était engagé mais pas par conviction politique c’est pour ça qu’on confond un peu tout et il avait la même facon de voir Franco pour l’autorité etc . Il s’est toujours mis en retrait de Franco. Jamais on a trouvé un document liant Bernabeu et Franco au contraire il y a plein d'anectode qui montre que Bernabeu et Franco n'avait pas de lien. Un exemple parmi d'autres, quand il a demandé de l’argent à Franco et l’Etat pour construire le stade, il a eu un recalage bien comme il faut.
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Skyreal
* 27/05/2013, 16:45:15
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CITATION(Redondo @ 27/05/2013, 15:32:43 ) *
Santiago Bernabeu n’est pas franquiste, il ne l’a jamais dit, il est plutôt royaliste, il était proche du roi qui était en exil en suisse avec l’arrivée de Franco. D’ailleurs pour la première saison de Coupe d’Europe, le premier tour le Real a voulu rencontrer Geneve pour que Bernabeu en profite pour voir la famille royale avec son équipe.

En fait, Bernabeu a combattu avec l’armée franquiste, il était engagé mais pas par conviction politique c’est pour ça qu’on confond un peu tout et il avait la même facon de voir Franco pour l’autorité etc . Il s’est toujours mis en retrait de Franco. Jamais on a trouvé un document liant Bernabeu et Franco au contraire il y a plein d'anectode qui montre que Bernabeu et Franco n'avait pas de lien. Un exemple parmi d'autres, quand il a demandé de l’argent à Franco et l’Etat pour construire le stade, il a eu un recalage bien comme il faut.


Je me suis mal exprimé. Je parlais effectivement de son passé de combattant. Si il avait été franquiste convaincu, il aurait sûrement été plus proche du pouvoir, mais il a toujours voulu tenir le club éloigné de toutes ces conneries, et il a bien fait. Honnêtement, si on est ce qu'on est aujourd'hui, c'est entièrement grâce à lui. J'avais lu un bouquin là dessus en Espagne. Quand il revient de la guerre, le club est en ruines, il n'y a aucune infrastructure, pas de stade, et de nombreux trophées ont carrément été volés. Quand on voit ce qu'il a fini par réaliser, sans l'aide du gouvernement (pour le stade notamment), je dis chapeau monsieur.
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Madridista For L...
* 28/05/2013, 01:19:25
Message #174


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Pour les férus d'histoire je vous poste quelques extrait du livre de Thibaud Leplat que je lis en ce moment : Clasico, la guerre des mondes. C'est lié à bon nombre de discussions qu'on a eu récemment sur le fofo d'où mon envie de partager. Le premier extrait c'est sur l'omniprésence du président au Real, le second sur la difficulté de coacher ici et le dernier sur le style de jeu historique du Real.

__________


Le FC Barcelone s'incarne dans la figure de son entraineur, pas de son président. Le boss n'est qu'un gestionnaire. Au Real, c'est le contraire. Le président est un personnage ouvertement paternaliste et et interventionniste. Le stade du Real porte le nom d'un président qui y a régné trente-cinq ans (1943-1978). L'éponyme y est accroché dès 1953, du vivant du président. A Barcelone, le stade n'a même pas de nom (Nou Camp, le Nouveau Terrain en catalan) et c'est Cruyff - un entraineur néerlandais - qui est le démiurge de la construction sportive et identitaire du club. A Madrid, l'entraineur n'est qu'un légionnaire parmi d'autres. Le patron, c'est le prési. Santiago Bernabeu a gagné six Coupes d'Europe avec trois entraineurs différents. Le Real de cette époque, c'est celui de Di Stefano, Gento, Kopa, Puskas, pas celui de José Villalonga, Luis Carniglia ou Miguel Munoz.

Du coup, au Real, les résultats ne sont jamais une garantie de survie. Fabio Capello a été limogé deux fois en 1997 et en 2007, après avoir remporté le championnat. Vicente Del Bosque est un type irréprochable. Ancien joueur de la maison, ancien responsable de la formation, il est nommé en 1999. Le moustachu ringard s'adapte à l'arrivée des folies présidentielles au mépris de toute logique sportive : Figo, Zidane, Ronaldo, Beckham. En 2003, son bilan frôle la perfection : 2 Ligas, 2 Champions, 2 Supercoupes d'Espagne, 2 Supercoupes d'Europe, 1 Intercontinentale. Pourtant, vingt-quatre heures après avoir remporté la 29e Liga de l'histoire du club, il est viré. A Madrid l'entraineur n'est qu'un interprète, l'auteur, c'est le président.

__________


Madrid croit au talent, Barcelone en la méthode. Di Stefano, Raul, Butragueno, Ronaldo : les grands joueurs ont forgé la légende du Real, pas les entraineurs. Guus Hiddink n'est pas resté longtemps au Real. Ce n'est pas pour rien : "Beaucoup de gens au conseil d'administration, trop, interféraient sur les choix sportifs ou essayaient de le faire. On venait me voir en essayant de me convaincre de mettre untel ou untel dans l'équipe. Ce n'était jamais franc, toujours détourné, assez hypocrite : 'Pourquoi n'essayez-vous pas ce joueur?'... La charnière de l'époque c'était Hierro-Sanchis, deux immenses joueurs de l'histoire du club. Plusieurs personnes me mettaient la pression pour les écarter de l'équipe. Moi, j'ai refusé, on m'a viré."

L'entraineur du Real est une sorte de superintendant ou de superfusible dont la mission consiste à contenter le conseil d'administration et à voler en éclats en cas de turbulences. Beenhakker est le coach de la Quinta del Buitre, entre 1986 et 1989. Quand il revient, en 1992, il tient à peine six mois. "C'était très compliqué. Trop compliqué. Mon problème, ce n'était pas d'expliquer à Butragueno, Michel, Gordillo ou Camacho comment jouer au football. Le problème, dans ces clubs, c'est comment faire en sorte que tous ces grands joueurs évoluent ensemble. L'autre grand problème, c'est la pression qu'ils ont sur les épaules. De toute ma carrière, je n'ai jamais travaillé autant que durant mes années au Real, c'était du 24h/24h".

Il y a quelque chose de subversif dans cette posture présidentialiste. Elle refuse le monopole technique des gardiens du temple, les futboleros. C'est-à-dire les privilèges de ces entraineurs, de ces consultants, de ces théoriciens, de ces stratèges qui parlent d'équilibre défensif, de modération et de système de jeu. Les règles qui s'appliquent ailleurs ne s'appliquent pas au Real. Ici, le mot clé, c'est la ilusion. Le public de Bernabeu n'est pas un public qui vient admirer un système de jeu ou une nouvelle stratégie pour contrer son rival. Non. Ici, le socio vient voir Di Stefano, Zidane, Ronaldo, Cristiano ou Raul comme de grands acteurs dans leur dernière production.

__________


Valdano synthétise : "Le Real Madrid n'a jamais été caractérisé par un style déterminé. Les principales références de Barcelone sont les entraineurs. L'héritage de Cruyff comme entraineur a été supérieur à celui de Cruyff comme joueur. Au Real, c'est le contraire. L'héritage de Di Stefano comme joueur est supérieur à celui de Di Stefano comme entraineur. Ici, les références sont les joueurs, pas les idées. Les exécutants plutôt que les théoriciens. Le Real est un club qui a une passion pour le triomphe, qui célèbre l'effort et aime le spectacle. Mais il place le triomphe au-dessus de tout le reste. Dans cette recherche du triomphe, tous les styles sont valables et le jeu est donc très riche." Le vieux Di Stefano confirme. Le Real joue pour le cœur, pas pour les têtes : "Lutter, montrer son talent, jouer les 75 premières minutes à fond en essayant de marquer deux ou trois buts, et durant les 15 dernières minutes, faire plaisir au public pour que les gens rentrent chez eux avec des étincelles dans les yeux et disent : 'Comme le Real joue bien!'. Mais en réalité, notre style, c'était lutter pendant soixante-quinze minutes et jouer seulement les quinze dernières." Tout le contraire du Barça. Encore.
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SowRamos4
* 28/05/2013, 01:50:55
Message #175


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Madridista For Life merci beaucoup pour cette synthèse!!!!!

sinon on s’aperçoit que le Real est vraiment un club pas comme les autres.
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Muntari20
* 28/05/2013, 02:28:47
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CITATION(Madridista For Life @ 27/05/2013, 20:19:25 ) *
__________


Madrid croit au talent, Barcelone en la méthode. Di Stefano, Raul, Butragueno, Ronaldo : les grands joueurs ont forgé la légende du Real, pas les entraineurs. Guus Hiddink n'est pas resté longtemps au Real. Ce n'est pas pour rien : "Beaucoup de gens au conseil d'administration, trop, interféraient sur les choix sportifs ou essayaient de le faire. On venait me voir en essayant de me convaincre de mettre untel ou untel dans l'équipe. Ce n'était jamais franc, toujours détourné, assez hypocrite : 'Pourquoi n'essayez-vous pas ce joueur?'... La charnière de l'époque c'était Hierro-Sanchis, deux immenses joueurs de l'histoire du club. Plusieurs personnes me mettaient la pression pour les écarter de l'équipe. Moi, j'ai refusé, on m'a viré."


hahaha!!! Il est sûr qu'on l'a viré pour ça? invisijo4.gif

Il y a trop de raccourcis pour ne pas assumer ses échecs. Il a pris une équipe championne d'Europe et il fait une saison blanche. Quand il a été viré on devait être 6e ou 7e en Liga.
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realmasha
* 28/05/2013, 16:44:51
Message #177


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Ben l'un va avec l'autre. Si tu taf' mais que t'as des mecs qui viennent saper ton taf en coulisse tous les jours, les résultats peuvent en être affectés. Hiddink est quand même pas un no name, il a un certain recul.
Et bon le truc de prendre une équipe championne d'Europe, ça veut un peu tout et rien dire. C'était un superbe effectif, mais pas très régulier en championnat à ce moment là. L'équipe sortait d'une piteuse 4ème place en Liga, ce qui avait conduit en partie au départ d'Heynckes, ce qui était à l'époque la position la plus basse du Real depuis 1985. Hiddink reprenait pas une situation si dorée que ça quoi.
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Muntari20
* 28/05/2013, 17:16:45
Message #178


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Le truc c'est qu'avec les coachs la mayonnaise ne prend pas toujours. Et ça n'a desfois rien a voir avec leurs compétences. La réalité c'est qu'avec son départ l'équipe s'est redressée. L'effet nouveau coach?
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Madridista For L...
* 28/05/2013, 17:29:19
Message #179


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Y a une interview intéressante de Jorge Valdano qui clôture le bouquin. Si ça en intéresse dites-moi je la poste en rentrant ce soir. Il théorise le Real, ses valeurs, notre histoire, nous compare aux catalans. On peut être d'accord ou pas mais c'est vraiment instructif.
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Araa
* 28/05/2013, 17:42:41
Message #180


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J'aimerais bien que tu le postes Madridista for life,et j'en profite d'ailleurs pour te remercier aussi pour les postes précédents tous très intéressants à lire happy.gif .
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