Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs |
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Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs |
29/04/2012, 18:19:07
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Admin Groupe : Admin Messages: 39,358 Inscrit : 13/10/2006 Membre No. : 1 |
J'ai vu que dans le topic "Post du mois", c'est parti un peu HS donc je crée un topic pour parler de l'histoire du Real Madrid. Ca permet aussi aux petits jeunes du forum de decouvrir un peu plus l'histoire du Real à travers des saisons, des matchs, des joueurs etc ...
On avait déjà un topic de ce genre il y a quelques années mais il doit être au fin fond du forum. A partir du départ de Makelele (été 2003), on a eu une équipe type avec un double pivot Guti - Beckham. C'était la mise en oeuvre totale du plan de Perez "Zidanes Y Pavones". C'était très beau tant que physiquement les 4 de devant se replaçaient relativement bien pour boucher les trous (Raul servait de bouche trou, et se retrouver à jouer partout...), mais au bout de 6 mois c'était mort et en février / mars 2004 on commence à tout perdre. On eu des matchs superbes tant techniquement on pouvait surpasser n'importe qui (les ouvertures de Becks au milieu, qui jouait comme un Quaterback, c'était nickel pour Ronaldo, et ça permettait aussi de jouer à fond sur le côtés. ) Revoir par exemple à ce propos le classico à Barcelone où l'on s'impose, notamment avec un but d'anthologie: transversale de Zidane vers Beckham, transversale de l'anglais vers R. Carlos, but de Ronaldo, le tout en quelques secondes. Mais c'était évident que sans banc de touche (c'est le cas de le dire...), et sans véritable récupérateur physique et sans vraie défense centrale (Helguera / Pavon, que c'était faible, le pire étant quand on a fait jouer Meija qui a même chialé après avoir été remplacé au bout de 20 minutes de jeu où on prend 3 buts). Donc au bout de 6 mois, plus de jeu, plus de défense : élimination ridicule en LDC, perte de la Coupe du Roi, et on termine le championnat épuisés sur 5 défaites consécutives si je me souviens bien. Ce furent des mois magiques. Rarement vu une équipe couler aussi irrémédiablement. Et Perez qui avait osé faire une réunion avec les joueurs un dimanche matin pour leur rappeler les valeurs du Real Madrid. Alors qu'il était le principal responsable de cette débâcle.... L'année suivante Perez essaie de corriger légérement ses erreurs, mais prend soit des mecs moyens (Garcia, Gravesen...Pas mauvais mais limités), soit continue dans sa folie des grandeur (Owen, bon sur le terrain, mais foncièrement utile sur le long terme, il termine la saison titulaire à la place de Figo -passage en 4-3-3, et part l'été suivant...). Ce n'était pas Meijia, c'était Ruben, un blond, je me rappelle de ce match horrible, c'était à Seville, Madrid était completement débordé ce jour là, c'était de la folie, le score s'était soldé sur un 4-0 ou 4-1 je ne sais plus. |
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14/07/2014, 17:27:28
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#2
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Capitaine Madridista Groupe : Membres Messages: 3,151 Inscrit : 24/07/2009 Lieu : Rabat Membre No. : 8,189 Joueur(s) Préféré(s): Casillas, Ramos, Marcelo, Higuain, Raul |
Première traduction venue du bouquin (Mais ça n'est pas le premier chapitre, j'ai préféré commencer par un truc un peu plus court). Chapitre: Le Real frôle la faillite en 1963. Si on sait tous que le Real était dans une situation économique plus que précaire dans les années 90, il semblerait que la plus grosse crise financière du club soit arrivée dans les années 1960, sous Bernabeu. Ce chapitre nous donne donc une idée sur la situation concrète du club à l'époque, les mesures qui ont du être prises pour y remédier, et les personnes impliquées:
"Il a donné un exemple unique de travail et de solidarité au sein d’un sport qui le passionnait : le basketball. Dans un autre sport, le football, au sein duquel il est arrivé sur la pointe des pieds, il a surpassé sa réputation qui le précédait. Né à Paris le 16 Décembre 1926, de père espagnol et mère francaise, Raimundo Saporta Naimas vécut à Paris jusqu’à la fin de la guerre civile espagnole. Sa carrière stratosphérique attira l’œil de Bernabeu, qui pensa au français pour s’occuper des fastes sportives qui allaient avoir lieu à l’occasion des 50 ans du Real Madrid. Le président voulait que le tournoi de Basket soit aussi spectaculaire que celui de football. Bernabeu demanda donc au general Jesus Querejeta, président de la FEB, qui serait le plus apte à organiser le tournoi de basketball. Celui-ci lui répondit « J’ai un petit gamin ici à la fédé qui sera parfait pour toi » Raimundo se présenta donc au 2 Rue Valenzuela, où se trouvait alors le siège social du club, où Bernabeu lui demande - Tu penses être capable de mettre en place quelque chose qui pourra attirer et divertir le public ? A quoi le visiteur répondit de son caractéristique accent français : - Oui, bien sûr - Tu as besoin de combien d’argent ? - Je pense que 100 000 pesetas (Environ 605 euros) suffiront pour l’instant - Seulement ? Ecoute, je n’ai vraiment pas envie d’assister à un desastre… - Ne vous inquiétez pas. Finalement, le tournoi eut un succès tel que le président rappela Raimundo pour le féliciter. En arrivant dans son bureau, l’organisateur de l’évènement lui dit « Tenez : vous avez ici les 100 000 pesetas que vous m’aviez avancé, et voilà les bénéfices que nous avons obtenus » Devant l’agréable et inattendue surprise, Bernabeu lui demanda instantanément - Est-ce que ça te dirait d’être le trésorier du Real Madrid - Ok – répondit simplement le jeune dirigeant. Ce génie humble incorpora donc le Real Madrid très jeune. Il avait 25 ans, et un futur prometteur devant lui. Il commença à travailler au sein de la section comptabilité du club 1952. Bernabeu lui fit ensuite intégrer le comité directeur en tant que comptable, poste qu’il abandonna en 1962 pour devenir vice-président, et homme de confiance de Don Santiago. (S’ensuite une page de description des activités de Raimundo, la flemme de traduire honnêtement, ils disent juste que c’était un génie qui avait fini par tisser des liens étroits avec toutes les instsances dirigeants du football et du Basket, ainsi qu’avec pas mal de banques espagnoles vu qu’il était aussi directeur des relations publiques de la Banque Exterieure) Au début des années 60, la pauvreté économique du club fit que Raimundo décidé qu’il fallait prendre des mesures drastiques. Le vice président s’était rendu compte que le club était au bord de la banqueroute et Santiago Bernabeu, qui se reposait à Santa Pola, devait le savoir. Raimundo lui envoya donc la lettre suivante : Madrid, 9 Septembre 1963 Cher Don Santiago : Je vous écrit cette lettre moi-même car il me semble que c’est la meilleure solution pour que personne ne soit au courant de son contenu. Comme toujours, je vais vous exposer, de manière totalement claire, mon opinion sur les problèmes actuels. ARGENT Le problème financier du club est énorme. Au jour d’aujourd’hui, Nous avons 15 millions de dettes qu’il faudrait liquider rapidement, repartis de la manière suivante : 5 millions aux joueurs, 4 millions à Lusarreta, 5 millions à « Coches Camas », et 1 millions en divers. Il faut tenir en compte que ce sont là des dettes que nous avons hérité de la saison passée. La Banque Marchande ne peut pas nous prêter plus. Nous avons même commencé à réduire notre dette totale envers eux qui était de 50 millions. Nous avons amorti 7 millions cette année, et nous ne leur devons plus que 43 millions. Je vous le dit de manière confidentielle : Ramon Serrano, l’homme fort de la Banque Marchande, est venu à ma banque ce samedi pour demander des fonds, mais même ici nous n’avons plus rien. Toutefois, nous pourrons nous occuper du temporaire, et il se peut que nous arrivions à résoudre le problème présent, mais ce qui n’a pas de solution est le futur : en effet, l’an passé nous avons enregistré 109 millions de recettes et 111 millions de dépenses. Mais il faut prendre en compte le fait que les 27 millions de la vente de Del Sol sont inclus dans les 109 millions de recettes. Il n’y aura pas d’autre Del Sol l’an prochain, et les recettes diminueront donc de 27 millions. Pour équilibrer, il n’y a qu’une seule formule : réduire les dépenses de manière drastique, et augmenter le prix des places au stade. REDUCTION DES DEPENSES Je ne vois que quelques mesures, terriblement impopulaires, mais terriblement nécessaires : Dissolution immédiate de toutes les sections sportives, y compris celle de basketball, qui a couté 3 millions et quelques Fermeture de la Ciudad Deportiva – 3 autres millions Suppression du journal – 1 million Suppression du football amateur, supporter, et juvenil – 2 millions Suppression de l’aide au Rayo – 1 million Suppression des aides à la presse – 2 millions Suppression des voyages des journalistes avec l’équipe – 2 millions etc. Tout cela va être très difficile à faire et à annoncer, mais voyons les choses en face : on ne peut plus continuer à lutter. Ils ont eu raison du football, et on est au bord de la faillite. Je pense qu’avant de nous retrouver dans la même situation que l’Atletico (Collar refuse de jouer parce qu’ils ne le paient plus), on devrait profiter de notre guerre contre les organismes officiels, et mettre toutes ces mesures impopulaires sur le compte de cette guerre. Inutile de nous voiler la face : l’an dernier nous avons enregistré 26 millions de recettes grâce au football, alors que nous avons 50 millions de budget. Cette année, nous avons enregistré 14 000 abonnés contre 22 000 il y a quelques années. L’augmentation du nombre de socios n’a pas été celle que nous avons espéré, et il n’y en a eu que 1500 de plus. Cette semaine nous avons à tout prix essayé d’organiser des matchs amicaux en Allemagne, en Italie ou au Maroc, et on ne nous a offert au mieux que 15 000 dollars. Malgré le fait d’avoir remporté le championnat, l’équipe propose un jeu peu spectaculaire. Les gens qui sont venus au stade voir les deux matchs amicaux sont repartis avant la fin. Di Stefano, Puskas et Gento ne jouent pas bien, et les autres n’intéressent personne. HAUSSE DES REVENUS Ca va être très difficile. Certains dirigeants sont en faveur de l’hypothèque pure et simple du stade. Je ne pense pas que cela vous conviendra. Si vous avez construit un monument comme Chamartin, il vaut mieux gérer le temporaire tant que nous le pouvons, jusqu’à la prochaine assemblée directrice où nous déciderons si il convient d’hypothéquer le stade, ce qui reviendrait en réalité à le vendre et nous nous retrouverons comme avec Del Sol : sans argent ni stade. Plusieurs dirigeants pensent qu’il serait opportun de vendre la Ciudad Deportiva à la ville. Il faut prendre en compte le fait que tout joue contre la Ciudad Deportiva. D’autres pensent qu’il vaudrait mieux la détruire pour que le Ministère du logement la déclare zone habitable, et que nous puissions la vendre à un projet immobilier. Tous sont d’accord sur le fait qu’on pourrait augmenter les revenus en annoncant un concours pour permettre l’installation d’annonces commerciales au sein du stade. Il semblerait que De Carlos connaisse une agence qui serait prête à mettre 3 ou 4 millions pour avoir l’exclusivité. L’an passé nous avons gagné 20 millions grace aux matchs amicaux à l’étranger. Cette année nous en avons déjà 6 grace à celui de Caracas, mais il est chaque fois plus difficile d’en trouver. Les petits échecs comme celui du Trophée de la Costa del Sol, et même celui face à Caracas, portent préjudice à toute la publicité qui entoure l’équipe. ASSEMBLEE GENERALE Voilà donc la situation réelle : un présent difficile, mais duquel nous arriverons à nous en sortir comme toujours jusqu’à présent, mais un futur catastrophique. Vous déciderez si il est opportun d’en informer l’assemblée générale et demander un vote de confiance pour adopter toutes ces mesures. Il se peut que leur annonce – surtout celle de la dissolution de l’équipe de basketball – attire l’attention des autorités politiques sur la situation des clubs, mais personnellement je n’y crois pas. Plusieurs secteurs espagnols (sidérurgie, industrie, et commerce) se trouvent au bord du crack financier, et le gouvernement ne peut pas les sauver. Je doute qu’ils fassent un geste envers le football, comme renvoyer Elola et donner des instructions à son successeur pour nous aider. Mais entre nous, je pense que même l’argent du loto ne suffirait pas à combler les énormes dettes des instituions sportives. Il faut prendre une autre mesure : réduire les contrats des joueurs quand ceux-ci se termine, vu que les artistes nous coûtent plus que ce que nous rapporte le spectacle. C’est une autre mesure qu’il faudra bien adopter un jour, sinon arrivera le moment où nous ne pourront plus payer les 33 millions annuels que nous coute l’équipe. DELEGATION DES SPORTS Je pense que pour vous, personnellement, la possibilité qu’ils me nomment à ce poste présente plus d’inconvénients que d’avantages. Je considère que ça serait illégal d’abandonner le club en ces temps difficiles et, en plus, je suis sûr que le régime de Franco touche à sa fin, et qu’il ne serait pas intelligent d’accepter quelconque poste officiel en ce moment. Il y aurait bien évidemment des avantages à cette nomination, comme par exemple pouvoir canaliser vers le club toutes les aides et une partie de l’argent que l’on peut tirer de cette organisation. Mais nous ne sommes pas sûrs, et je suis personnellement convaincu du contraire, que les dirigeants des hautes sphères accepteraient de me voir à ce poste. Je pense qu’il faudrait réussir à trouver quelqu’un de neutre mais malléable, qui m’offre un poste de troisième ou quatrième catégorie parfaitement compatible avec le Real Madrid, et qui me permettre d’aider le club quand il en a besoin. Si vous pensez nécessaire que ces annonces viennent de la bouche d’un autre que vous, je n’ai aucun problème à le faire. Je n’aime pas faire de discours, mais j’aimerais vous rappeler que je suis qui je suis grâce à vous, et je pense qu’il est normal, après toutes les éloges reçues, de recevoir quelques critiques le cas échéant. Mais cela est un problème de haute politique du club, et la décision vous revient à vous et à vous seul. Si il y a bien une qualité que j’admire en vous, c’est votre capacité à rester serein dans les moments les plus difficiles et à retourner même les situations les plus difficiles. Il est ridicule que je vous dise que vous pouvez disposer de moi comme bon vous semble, vous le savez déjà. Votre ami, Raimundo Saporta " -------------------------------------------------------------------------------------- Pour faire plus simple, je vais mettre la liste des chapitres, et vous me direz lesquels vous aimeriez le plus que je traduise sur le forum, histoire quand même de pas traduire des trucs qui n'intéressent personne: 1. Les premières 200 000 pesetas issues du marketing 2. Bernabeu et Di Stefano: deux mythes caractériels 3. Bernabeu critique les stars 4. Del Sol: une recrue très juteuse 5. Bernabeu, toujours au courant des moindres faits et gestes au sein du club 6. Le Real a frôlé la faillite en 1963 7. L'amer départ de Di Stefano 8. 200 millions pour soulager les caisses du club 9. Bob Whitmore, du terrain à la prison 10. La colère de Bernabeu pour avoir laissé partir Luis Aragones 11. Muñoz et le contestataire Luis de Carlos 12. Netzer, de joueur à intermédiaire du Real Madrid. 13. Breitner, un maoiste au Real Madrid. 14. Bernabeu, un dictateur selon une partie de l'opposition 15. Saporta, accusé de traitre à la succession de Bernabeu 16. Cunningham: De l'or dans les pieds, du plomb dans la tête 17. L'éternel recomptage de 400 millions de lires 18. La fin des sorties nocturnes avec Delibasic 19. Les odyssées du club à Baia Mare 20. Le succulent contrat de Fernando Martin 21. Une nuit très frivole après une défaite à Milan 22. Le départ de Petrovic à cause de la jalousie de ses coéquipiers 23. Schuster refuse de voyager avec l'équipe 24. Hagi et Prosinecki ont coûté 800 millions de pesetas 25. "Ce type m'a encore niqué!" (référence à Mendoza) 26. En 1993 le Real n'avait même plus assez d'argent pour payer l'électricité 27. L'Almeria corrompt le Real Madrid B 28. Aventures et mésaventures à Barajas 29. L'attitude de Raul à Monaco 30. "Non à la guerre" lors d'un repas avec Manchester United 31. Del Bosque allait être "le Ferguson du Real" 32. Le selectionneur refuse d'être socio d'honneur du Real 33. La colère injustifée de Perez envers Pellegrini 34. La fuite de Perez en Fevrier 2006 35. En désaccord total avec ceux qui dirigent la fondation Real Madrid 36. "L'obsession de Florentino était de recruter Buffon" A noter que Raimundo Saporta revient dans plusieurs chapitres, et qu'il est même cité à un moment comme le véritable cerveau du Real Madrid sous Bernabeu. Ce message a été modifié par Skyreal: 15/07/2014, 00:00:20 |
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