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> Parlons de l'histoire du Real Madrid, Souvenirs, souvenirs
Redondo
* 27/01/2015, 10:53:06
Message #261


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Pour ceux qui sont passionné par l’histoire du Real Madrid
Voici les 23 bresiliens qui ont évolués au Real Madrid en image :
http://www.marca.com/albumes/2015/01/26/lo...drid/index.html
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michou
* 29/01/2015, 13:28:03
Message #262


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CITATION(Skyreal @ 14/07/2014, 17:27:28 ) *
29. L'attitude de Raul à Monaco
30. "Non à la guerre" lors d'un repas avec Manchester United
33. La colère injustifée de Perez envers Pellegrini
34. La fuite de Perez en Fevrier 2006


Bonjour Skyreal,

Vraiment merci pour le partage, je me permet de mettre en avant certain qui m'intrigue enormement (j'éspere que leur traduction est toujour d'actualité), surtous celui sur Raul a monaco (Je pense que ça parle de l'élémination en C1).

Merci encore et bonne continuation. thumbsupzh9.gif
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El Canterano
* 17/05/2015, 15:10:05
Message #263


¡El Hombre de la Cantera!
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N'ayant rien à faire aujourd'hui, je vous ai fait un récapitulatif de l'histoire du club que j'ai pris sur le site officiel. On peut en trouver une très grande partie sur la version française mais elle était incomplète (certaines parties n'existaient pas en français) et il y avait parfois des erreurs (notamment au niveau des dates) du coup je me suis permis de rectifier et compléter à partir de la version espagnole.

En tout cas j'espère que vous en profiterez et que ça permettra à certains d'en savoir un peu plus sur l'histoire de notre club.

1902-1910


En provenance de l’Angleterre, un nouveau sport a commencé à s’introduire dans notre pays, le football. Son grand succès a fait qu’à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, les premières sociétés pour le pratiquer ont vu le jour. L’une d’elles fut le Madrid Football Club, ancêtre du Real Madrid. Julian Palacios s’est érigé comme son premier chef visible, mais celui qui a officiellement constitué l’institution a été Juan Padros (1902). Les supporters ont augmenté si rapidement que le Real a demandé d’organiser un tournoi en hommage au roi Alfonso III. L’initiative s’est transformée en Coupe d’Espagne.


Les premières années de vie du club ont suivies celle de Julian Palacios. En 1900, il convoquait une direction générale pour désigner les joueurs qui formeraient la première équipe du Real. Les frères Padros prenaient la relève peu de temps après. Le football commençait à se transformer en l’épicentre de nombreux rassemblements et le nombre d’associations augmentait à pas de géant. La constitution comme société a eu lieu le 6 mars 1902, avec une équipe de direction dirigée par Juan Padros.

Les membres de cette équipe directive proposaient au maire de Madrid, Alberto Aguilera, la constitution d’un premier tournoi de football. Une première compétition fut établie en l’honneur du roi Alfonso XIII. Cinq clubs se sont inscrits pour un tournoi qui s’est déroulé à l’Hippodrome. La Coupe d’Espagne naissait ainsi que l’identité du Real Madrid, la victoire. Les Merengues gagnaient ainsi quatre des six premières éditions.

ARTHUR JOHNSON, PIONNIER MAESTRO SUR LE BANC.

Un terrain annexe à l’ancienne place des taureaux de Madrid se transformait en scène des premiers matchs de la nouvelle société. Les réunions footballistiques se faisaient elles dans la boutique des frères Padros. L’un de ceux qui prenait tout le temps la parole était Arthur Johnson, un citoyen britannique vivant en Espagne. Feuilles en main, Mr Johnson expliquait ce qu’il considérait comme les ‘consignes pour le bon développement du football’. De manière presque accidentelle, l’Anglais se transformait en le premier entraîneur de l’histoire du Real Madrid.

PREMIER MATCH INTERNATIONAL CONTRE LE GALLIA CLUB PARIS (1905)

La dimension que prenait le football était telle que Carlos Padros avait en tête un nouveau défi, organiser un match international. Le Real prenait à sa charge tous les frais pour ramener à la Villa l’équipe du Gallia Club de Paris – ou Gala Sport de Paris. Les champions de France et d’Espagne étaient face à face. 90 minutes plus tard à l’Hippodrome, le résultat était un match nul et les deux équipes s’engageaient à se retrouver pour un nouveau duel dans le pays voisin.

NAISSANCE DE LA FÉDÉRATION ESPAGNOLE DE FOOTBALL (1909)

A la fin de la première décennie du XXe siècle, d’importantes difficultés dans l’organisation du championnat d’Espagne surgissaient, ainsi que des discordes entre différents clubs. Cette situation a conduit à la création de la Fédération Espagnole de Football (1909), dont les débuts furent compliqués malgré l’unanimité de l’assemblée constituante au moment de sa création.



1911-1920


Le football espagnol traversait un moment fait de difficultés et d’incertitude. Le Real Madrid n’était pas étranger à cela, mais arrivait à les dépasser grâce à la bonne volonté de sa direction. Ces membres, devant un public grandissant, voyaient le changement de terrain comme une nécessité pour l’affluence du public, et obtenaient ainsi plus de ressources. Le changement de stade se faisait pour celui d’O’Donnell. La dimension de notre club arrivait à un tel point que la Mayordomia Mayor de S.M el Rey (intendance du Roi) concédait au club le titre de ‘Real’ (1920).


La constitution d’une Fédération a été pensée comme une solution rapide à la crise, mais ne l’a pas été. Chaque société ne pensait qu’à ses propres intérêts, et malgré le soutien de quelques-unes à la Fédération, certaines formaient un organisme parallèle, l’Union des Clubs. Même l’équipe directive a dû éviter la démission du président, Adolfo Melendez.

La duplicité des compétitions et des intérêts n’a pas affaibli l’expectative autour du football. Les supporters continuaient à aller voir leur équipe. Le Real, avec le changement à O’Donnell, avait donné un premier pas vers la professionnalisation. Plus de spectateurs, plus de revenus et plus de budget pour recruter des joueurs. Le nouveau terrain était le meilleur de la Villa et Corte, avec une capacité de 5000 spectateurs.

La saison 1915-1916 s’est terminée sur une brillante performance dans le Championnat d’Espagne. Vice-champion après une demie-finale épique face à l’Español, le Real tombait en finale face à l’Athletic Bilbao. Les circonstances de cette finale ont laissé des séquelles : quelques jours après, s’en suivait la démission de toute l’équipe directive. Pedro Parages prenait la tête du club au détriment d’Adolfo Melendez. Le changement portait ses fruits puisque la saison suivante, le Real Madrid retrouvait son titre de champion d’Espagne.

ALFONSO XIII S’INTERPOSE POUR SIGNER LA PAIX DANS LE FOOTBALL

A la vue de la lutte acharnée entre la Fédération et l’Union des Clubs de ces dernières années, le roi Alfonso XIII décidait d’intervenir. Il recevait le président de la Fédération, Juan Padros, et reconnaissait cette organisation comme l’unique organisme représentatif de notre football. Dans le même temps, il invitait l’Union à ‘y adhérer et oublier les anciennes querelles’. A ce moment, une réconciliation rabibochait le football espagnol.

SANTIAGO BERNABÉU, COMME JOUEUR (1913)

Les problèmes d’organisation et de représentations résolus, tout revenait à la normale. C’est le moment qui a vu arriver la grande figure du Real Madrid, Santiago Bernabéu. D’abord, comme footballeur. Attaquant robuste à grande capacité de buteur, le Manchego devenait le capitaine de l’équipe et l’homme de référence du club. Il était le précurseur de ce qui allait se passer quelques années plus tard, une fois à la tête du club.


CHAMPION DE LA COUPE NEUF ANNÉES PLUS TARD

Il n’y avait jamais eu d’époque sportivement plus prolifique pour le Real Madrid. L’attente que générait l’équipe ne se concrétisait pas par des titres. Mais la saison 1916-1917 allait tout changer. L’équipe merengue, après une demie-finale compliquée face à l’Europa, se retrouvait en finale face à l’Arenas de Guecho. Les joueurs d’Arthur Johnson réussissaient un grand match, en l’emportant en prolongations et ramenant le titre dans les vitrines madridistas.



1921-1930


Au début des années 20, le Real Madrid redevenait pionnier du football espagnol. L’entité blanche réalisait une série de voyages à l’étranger, ce qui la convertissait en référence internationale. Face à cette nouvelle importance, le club changeait par deux fois de stade. Tout d’abord au vélodrome de Ciudad Lineal, puis dans l’enceinte en construction de Chamartin. Ce dernier stade a accueilli le premier match du tout récent championnat de Liga (1928).


Ce qui au début du siècle semblait un projet de supporters commençait à prendre une dimension inimaginable. Un grand pourcentage de la population espagnole pratiquait le football ou, tout au moins, assistait au match comme spectateur. La médaille d’argent conquise aux JO d’Anvers (1920) a permis à cette croissance de se développer encore plus. Un nouveau panorama s’ouvrait pour notre club.

Dans ces circonstances naissait le Championnat de Liga, les énormes difficultés d’organisation du football espagnole étant derrière. Les parties impliquées s’entendaient sur la création de trois divisions. Dans la Première, se retrouvaient les six champions d’Espagne, les trois vice-champions et le vainqueur du tournoi de promotion entre les clubs de Deuxième Division. Une grande compétition voyait le jour dans laquelle des équipes de tous les coins d’Espagne prenaient place.

CHANGEMENT DE STADE : VÉLODROME ET CHAMARTIN (15 000 PLACES)

L’incessante croissance du nombre de supporters obligeait à chercher de nouveaux emplacements. Le terrain d’O’Donnelle se trouvait désormais trop petit. Le Real Madrid réalisait un premier transfert au Vélodrome de la Ciudad Lineal puis un autre vers le nouveau stade de Chamartin. Les matchs des Merengues pouvaient désormais être vues par 15 000 spectateurs, un véritable événement de masses.

PREMIER LEADER, LE REAL MADRID (5-0 FACE À L’EUROPA)

Le début du Championnat de Liga ne pouvait être écrit par un meilleur guide. Un duel rêvé pour l’entité merengue. Cette rencontre inaugurale de la compétition la mesurait à l’Europa de Barcelone dans le vieux stade de Chamartin. Le match est resté mémorable grâce aux hommes de José Quirante. L’avalanche de buts (5-0) donnait la première place de leader de l’histoire au Real. Un signe.

TRANSFERT DE RICARDO ZAMORA

Après deux secondes places en Liga et en Coupe, un événement allait marquer le cours du Real Madrid. Le meilleur gardien de l’époque, Ricardo Zamora, signait en faveur de l’équipe merengue. En provenance de l’Español, le club réalisait un transfert de 150 000 pesetas (900 euros).



1931-1940


A la venue de Ricardo Zamora, ont suivi celles de Ciriaco et Quincoces. Ces trois là formaient la meilleure défense du monde. La conséquence : quatre titres (deux Liga et deux Coupes) en quatre ans. Naissait alors un Real Madrid gagneur, mais l’explosion de la Guerre Civile allait briser ce triomphalisme.


Le Real Madrid savait désormais que le succès tant souhaité n’était possible qu’avec les meilleurs joueurs. Zamora, Ciriaco, Quincoces… Les fruits n’allaient pas tarder à être récoltés. La saison 1931-1932 était excellente de la part de l’équipe de Lippo Hertza. Les Merengues terminaient la Liga comme champion invaincu. Une époque de domination madridista commençait.

Un mois seulement après le dernier titre (1936), la Guerre Civile explosait. La meilleure période sportive du Real Madrid jusqu’ici se voyait menacée et tronquée par le conflit belliqueux. Il provoquait la fin de carrière ou l’exil de nombreux joueurs. Il fallait attendre la fin du conflit pour recomposer le club et l’équipe.

ZAMORA, ÉLEVÉ COMME MYTHE

L’extraordinaire essor que le football était entrain d’acquérir en Espagne entraînait certains footballeurs à devenir des authentiques idoles. L’exemple le plus clair se trouvait dans les cages du Real Madrid. La finale de Coupe de 1936 élevait jusqu’aux cieux Ricardo Zamora, le grand homme de la victoire madrilène face à Barcelone. Sa parade ‘impossible’ sur un tir d’Escola est rappelée dans tous les libres d’histoire sur le football espagnol.

ASSEMBLÉE POUR LA RECONSTRUCTION (1939)

Pedro Parages convoquait le 19 avril 1939 une assemblée pour traiter de la situation dans laquelle avait poussé le club durant la Guerre Civile. Un stade détruit, un effectif décimé… Les perspectives n’étaient en rien encourageantes. Adolfo Melendez était nommé nouveau président et le Real Madrid affrontait une reconstruction depuis le niveau zéro.



1941-1950


De cette étape allait surgir les succès futurs de l’entité et la rivalité face à Barcelone. Il fallait reconstruire le stade de Chamartin, une nouvelle équipe et retrouver le pouls de la compétition. Des défis qui, grâce à la personne de Santiago Bernabéu, ont été atteint et dépassé. Dans cette décennie, les bases, qui ont permis au Real Madrid d’être reconnu comme le ‘Meilleur Club du XXème siècle’, étaient posées.


L’équipe merengue tentait alors de palier les effets d’une Guerre Civile (1936-1939) qui l’avait laissé sans ses figures les plus emblématiques. D’importantes incorporations se sont produites comme celles de Pruden, Corona et Bañon. En 1943, en demi-finales de la Coupe, le Real Madrid affrontait Barcelone. Aux Corts, le onze barcelonais s’imposait 3-0. Au retour, les Madrilènes éliminaient leurs rivaux grâce à une remontée extraordinaire. Le Real l’emportait par 11-1. A partir de là naissait l’éternelle rivalité entre les deux clubs.

Le 15 septembre 1943, Santiago Bernabéu devenait le président du club. Commençait alors un mandat légendaire durant lequel l’entité a remporté de hauts faits. Il a pris la charge de son travail avec l’idée d’établir des liaisons harmonieuses entre toutes les entités. En 1948, il a été nommé président d’honneur et du mérite de l’institution merengue « pour son bon travail et son perpétuel dévouement à la Société Real Madrid Club de Football ».

Le Real Madrid affrontait en finale Valence (9 juin 1946), dix ans après que l’équipe ait remportée sa dernière Coupe d’Espagne. Au stade de Montjuïc, l’équipe madrilène a été le maître et le seigneur du match. Elle renversait les Valencians 3-1, glanant ainsi un nouveau titre en Coupe. Le maire de Madrid remettait à Ipiña la Médaille Sportive de la Ville pour avoir disputé 237 matchs officiels. Chaque joueur et l’entraîneur recevaient un portefeuille en cuir avec un billet de mille pesetas (6 euros).

UN RÊVE DEVENU RÉALITÉ, LE STADE NUEVO CHAMARTIN

Le stade de Chamartin était resté trop petit pour recevoir tant de socios et de supporters du Real Madrid. Le président Santiago Bernabéu voulait que le club soit à l’avant-garde du football européen. Après 30 mois de travaux, le 14 décembre 1947, le stade Nuevo Chamartin voyait le jour. Le terrain, de dimension européenne, a été inauguré par un match amical contre l’Os Belenenses. Le premier match de la Liga était contre l’Athletic Bilbao (5-1).


LE BULLETIN INFORMATIF DU REAL MADRID

Avec le Nouveau Chamartin et les succès de l’équipe, la nécessité de créer un porte-parole du public surgissait. Le 1er septembre 1950, le Bulletin Informatif du Real Madrid voyait le jour. La Une montrait un autographe de Bernabéu : « Je souhaite beaucoup de succès à la rédaction du bulletin madridista. Conseil de vieux : bien traité les amis, mais beaucoup mieux les ennemis. Une étreinte aux Merengues ».



1951-1960


Cette décennie a été brillante. Une pléiade de joueurs, emmenée par Alfredo Di Stefano, ont situé le Real Madrid au sommet du football. L’équipe des cinq Coupes d’Europe consécutives a ébloui le monde par son jeu spectaculaire. Un flux sans fin de succès légitimait le club comme le plus couronné d’Europe. Il fut proclamé le ‘Roi des Rois’ et si cela n’était pas assez, il remportait une Coupe Intercontinentale pour sa première édition (1960).


Le football européen commençait à avoir un haut niveau. Conscient de cela, au début des années 50, le prestigieux journaliste français Gabriel Hanot avait l’idée d’une compétition dans laquelle pourrait participer les équipes championnes de leur ligue européenne respective. Au projet, s’ajoutait son confrère Jacques Ferran. Ils ont rédigé un règlement qui est arrivé sur le bureau de l’UEFA. La proposition fut appréciée par les dirigeants du journal français ‘L’Equipe’ qui allaient organiser la compétition.

Une commission fut nommée dans laquelle Santiago Bernabéu était l’un des vice-présidents. La compétition devenait réalité en 1956. Le Real Madrid remportait la première Coupe d’Europe de l’histoire le 13 juin de cette même année. Ce fut le début des cinq victoires consécutives qu’il allait remporter. Il devenait une référence mondiale grâce à l’un des meilleurs footballeurs de l’histoire, Alfredo Di Stefano, durant la présidence de Bernabéu.

Le Real a découvert Di Stefano aux Bodas de Oro du club (1952), lorsque le club affrontait les Millionarios (4-2). Depuis, il fut un objectif madrilène et l’année suivante, il débutait comme joueur merengue. Il est devenu le meilleur footballeur de l’histoire du club. Avec sa présence dans l’effectif, l’institution a connu son époque la plus glorieuse. Il a reçu deux Ballons d’Or (1957 et 1959) comme la grande étoile de l’équipe qui a régné sur l’Europe pendant cinq années de suite. Son football enchantait tout le monde. Il a créé une école et argumenté comme un expert.

Lors de la saison 1959-1960, l’ex joueur merengue Miguel Muñoz prit les commandes du Real Madrid. Il a remporté la cinquième Coupe d’Europe pour sa première année comme entraîneur. Il est devenu par la même le premier footballeur a remporté le trophée en tant que joueur (à trois reprises) et entraîneur. En 1960, les Merengues se couronnaient également rois du monde en remportant la première édition de la Coupe Intercontinentale (Real Madrid 5-1 Peñarol de Montevideo).

DU NOUVEAU CHAMARTIN AU STADE SANTIAGO BERNABÉU

Avec Santiago Bernabéu à la présidence du club, l’institution est devenue plus grande. Elle a dépassé les frontières pour devenir synonyme de succès. Douze années après avoir pris possession de sa charge, il a reçu un vibrant hommage de la part de l’Assemblée Générale des socios. Le 4 janvier 1955, les socios ont approuvé qu’à partir de la dite date, le stade de Chamartin se nommerait stade Santiago Bernabéu, « comme preuve de reconnaissance du travail de l’actuel président ». Le président a remercié toute l’assistance pour la distinction et donné la charge de sa disposition à l’équipe directrice, qui l’a pris.

LE PREMIER RECORD DE LA LIGA (1954-55)

Au Metropolitano, maison de l’Atlético de Madrid, les Merengues ont revalidé leur titre en Liga avec une journée d’avance. Ils le remportaient également avec un record. Aucune équipe n’avait jusqu’alors atteint les 46 points. Le club a reçu une carte de félicitation de la part de la Délégation Nationale d’Education Physique et Sportive. Cela a été le prélude d’un lustre, la moitié de la décennie des années cinquante, inégalé jusqu’ici.


BIENVENUE ‘CAÑONCITO PUM’

Le Real Madrid souhaitait continuer à abriter des trophées dans les vitrines de son stade. Pour renforcer l’équipe, le 1er août 1958, a été présenté l’un des plus meilleurs gauchers du monde, Ferenc Puskas. Il a été surnommé le ‘Cañoncito pum’, en raison de ces exceptionnelles facilités, notamment pour marquer. Il est devenu une légende madridista, formant la meilleur attaque avec ses coéquipiers Di Stefano, Rial, Kopa et Gento.




1961-1970


L’équipe était dans une phase de reconstruction. En Espagne, elle était très supérieure, remportant huit championnats de Liga, cinq d’entre eux consécutifs et un doublé Liga-Coupe. Hors de nos frontières, elle a ramené la sixième Coupe d’Europe, remportée par le Real Madrid des ‘ye-yé’.


Lors de la saison 1961-62, le Real Madrid signait de nouveau une grande performance avec le doublé (Liga et Coupe) et en étant vice-champion d'Europe. Le 18 mars 1962, le Real s’adjugeait un nouveau championnat avec deux journées d'avance. Le 8 juillet 1962, le Real battait Séville en finale de la Coupe 2-1.

Leader en Espagne, il l’était tout autant sur le continent européen. Le 11 mai 1966, le Real Madrid retrouvait la victoire en Europe face au Partizan (2-1). Sans Di Stefano ni Puskas, le vétéran était Gento. Il faisait parti d’un onze composé de Araquistain, Pachin, Pedro de Felipe, Sanchis, Pirri, Zoco, Serena, Amancio, Grosso et Velazquez. Après cette sixième Coupe d’Europe, quatre joueurs se photographièrent en imitant les Beatles. Depuis, cette équipe allait être surnommée le Real ‘ye-yé’, en référence au chœur de la chanson du groupe britannique ‘She Loves You’.

LA MAGIE DU ‘BRUJO’

Bernabéu s’était dit que l’équipe avait besoin d’une rénovation si elle voulait continuer d’être en haut de l’affiche. En 1962, un attaquant galicien de 22 ans était signé pour réussir dans cette entreprise. Amancio Amaro, ‘El Brujo’, a été le principal artifice de l’ascension du Deportivo La Corogne en Première Division. Dès ses débuts au Real Madrid, il a été un fidèle des titulaires de Miguel Muñoz. Il est devenu le maître et le seigneur de l’aile droite. Avec ses brillantes actions, il s’est mis le public madrilène dans la poche.


LE BERCEAU DE LA FORMATION MERENGUE

Avec l’idée d’avoir un centre sportif pour le club, Santiago Bernabéu a inauguré la Ciudad Deportiva le 18 mai 1963. Un complexe sportif qui comptait sur des terrains de football, des piscines et une piste de patinage sur glace. Située sur l’Avenue de la Castellana, l’œuvre a causé l’admiration pour l’innovation qu’elle représentait à l’époque. Elle a agrandi le patrimoine du club et a accueilli les futures valeurs de la formation merengue.


LA ‘SAETA RUBIA’ FAIT SES ADIEUX

Après 11 saisons en protagoniste de la gloire du Real Madrid, Alfredo Di Stefano a fait ses adieux au public madrilène. Tout un parcours rempli de succès était fêté pour son dernier match officiel le 27 mai 1964. Trois ans après, il recevait un hommage mérité face au Celtic Club de Football. A la 13e minute, l’idole du Real Madrid quittait le brassard de capitaine pour le remettre à Grosso. Le Bernabéu lui disait adieu sous une ovation méritée, après avoir marqué 308 buts officiels en tant que joueur du Real Madrid.

CINQ LIGAS CONSÉCUTIVES

Les changements dans l’équipe madrilène continuaient à porter leurs fruits. Le 18 avril 1965, le Real remportait sa cinquième Liga consécutive. C’était la première fois dans l’histoire du club qu’il remportait cinq trophées consécutifs. Dans cette saison (1964-65), sont apparus les premiers joueurs que l’on baptiserait plus tard les ‘Yeyé’ : Grosso, Pirri, Sanchis et De Felipe.



1971-1980


La décennie durant laquelle l’équipe remportait son sixième championnat de Liga était également marquée par la mort de Santiago Bernabéu. Le football est rentré en deuil le 2 juin 1978 pour rendre hommage au président qui a mis le Real Madrid au sommet. Luis de Calos remplaçait son ami et mentor. Il a dirigé l’institution merengue pendant sept ans. Dans ce laps de temps, il a incarné et transmis les valeurs de l’entité, ce qui lui a valu une reconnaissance au niveau mondial.


En Liga, l’équipe se montrait très solide à domicile lors de la saison 1978-79. Seulement cinq rivaux ont réussi à ramener un point du Bernabéu : l’Espanyol, Séville, l’Hercules, Las Palmas et l’Atlético de Madrid. Molowny trouvait le meilleur rendement de ses joueurs qui trouvaient également la faille à l’extérieur. La victoire au Molinon (0-1, avec un but de Santillana) a été la clée pour que l’équipe merengue remporte sa sixième Liga.

Les brillantes performances des Merengues ont été ternies par la mort du président du club. Le Real Madrid a voulu avoir un geste de reconnaissance post-hume envers Santiago Bernabéu. L’objectif était que son grand travail pour l’institution perdure dans la mémoire collective. Le 31 août 1979, la première édition du trophée qui porte son nom a été jouée. Quatre grands du football continental y ont participé : le Real Madrid, l’Ajax, le Bayern Munich et le Milan AC.

MIGUEL MUÑOZ QUITTE LE BANC AU SOMMET

Père du Real Madrid des ‘Yeyé’, il a battu le record de longévité du club comme entraîneur. 14 années durant lesquelles il a laissé profondément son empreinte de gagnant. Sous sa direction sur le banc, les titres n’ont cessé d’arriver à la salle des trophées du Santiago Bernabéu. A la fin de la saison 1973-74, il a laissé sa place à Luis Molwny.

CHAMPIONS DE LA COUPE FACE AU RIVAL ÉTERNEL

En 1974, trente ans après la naissance de la rivalité entre le Real Madrid et le FC Barcelone, les Merengues ont largement remporté 4-0 face aux Blaugranas la finale de la Coupe. Sur le banc se trouvait Luis Molowny. Le nouvel entraîneur commençait sur une bonne note. Il a réussi à maintenir dans l’équipe l’esprit de lutte inculqué par son prédécesseur, Miguel Muñoz.

JUANITO MYTHE DU REAL MADRID

Le 19 novembre 1976, le club a acté le transfert de Juan Gomez ‘Juanito’. Le natif de Málaga accomplissait son rêve de revêtir et défendre les couleurs du Real Madrid un an plus tard. L’ailier avait un tempérament fort et sur chaque action montrait sa qualité et son habilité avec le ballon. Son premier match avec l’équipe s’est déroulé au Camp Nou, face à Barcelone. Il y a fait un grand match, contribuant à la victoire madrilène 3-2. Pour sa première saison, les Merengues ont remporté la Liga. Il a défendu avec vigueur le maillot madridista.


‘IL FAUT RECRUTER LE 8’

Lors de la saison 1976-77, le Real Madrid a diminué de niveau et espérait des renforts de renom. Santiago Bernabéu et Agustin Dominguez, secrétaire général du club, se sont déplacés à Düsseldorf, invités par le président du Borussia Mönchengladbach. Ils ont assisté au match entre l’équipe allemande et le Dinamo de Kiev. Le président madrilène s’est alors dirigé vers Dominguez pour lui glisser : « Le 10 joue bien, mais celui qu’il faut recruter, c’est le 8 ». C’était Uli Stielike, l’un des joueurs les plus en vue de l’équipe allemande. Quelques heures plus tard, le 29 avril 1977, il signait son contrat avec le Real Madrid dans le hall d’un hôtel.


LA COPA DEL REY PLUS MERENGUE DE L’HISTOIRE

Le 4 juin 1980, se disputait une finale de la Copa del Rey insolite et unique au Bernabéu. Le duel entre le Real Madrid et sa réserve, la Castilla, s’est conclu par une victoire de l’équipe première 6-1. Le moins important était le résultat. La grandeur de la finale était de voir jouer deux équipes d’un seul club. Gagnait celui qui gagnait, tous étaient à la maison. Ce fut une fête de fraternité dans un Bernabéu plein à ras bord. Cette même saison, le Real remportait un autre doublé en remportant également la Liga.



1981-1990


Une brillante génération de joueurs formés au club a illuminé les années 80. ‘La Quinta del Buitre’, emmenée par Emilio Butragueño, a transformé le Real Madrid en l’une des meilleures équipes de l’histoire. Les buts d’Hugo Sanchez ont également joué un rôle important dans cette décennie pleine de succès. Les Merengues ont conquis les deux premières Coupes de l’UEFA et ont breveté les historiques remontés européennes et les nuits magiques du Bernabéu.


En 1983, la Castille était proclamée championne de Seconde Division sous les ordres d’Amancio et avec les magnifiques prestations de cinq footballeurs : Pardeza, Sanchis, Michel, Martin Vazquez et Butragueño. Ces perles du centre de formation étaient une découverte et Di Stefano n’a pas douté à les faire progressivement intégrer l’équipe première. L’éclosion de ce groupe est arrivée à partir de 1985, avec la conquête de cinq Ligas consécutives et des records importants, comme celui de meilleur attaque de la compétition avec 107 buts.

L’attaquant mexicain Hugo Sanchez a beaucoup eu à voir avec ces dits succès. Avec les vétérans Juanito, Valdano et Santillana, il s’est parfaitement intégré à la ‘Quinta’. En sept saisons madrilènes, il a inscrit 251 buts, et a été quatre fois Pichichi. Dans les yeux des tous les supporters madrilènes restent ces fameuses célébrations en faisant la roue.

Dans cette décennie, le Real Madrid a également obtenu son premier titre de la Coupe UEFA. C’était lors de la saison 1984-85. Il a battu en finale sur deux matchs le Videoton. Une équipe jusque là inconnue qui avait éliminé le PSG, le Partizan de Belgrade et Manchester United. Lors de la saison suivant, les Merengues ont conservé leur titre grâce à une remonté impensable. Après avoir perdus 5-1 sur la pelouse du Borussia Mönchengladbach, ils ont réussi un match retour épique et, grâce à deux buts de Valdano et deux autres de Santillana, ont obtenu le titre (4-0).

UNE LIGA HISTORIQUE

La Liga de la saison 1986-87 a été la plus longue de l’histoire. Le système traditionnel de match aller-retour avait été réformé et des play-offs faisaient leur apparition. La créativité de Butragueño, une défense sobre, la garanti de Buyo dans les cages et les buts d’Hugo Sanchez ont donné le titre au Real Madrid à une journée de la fin. L’attaquant mexicain a été élu par les joueurs de Première Division meilleur footballeur de la saison. De plus, il s’est érigé, pour la troisième année consécutive, meilleur buteur du championnat avec 34 buts.


VICTOIRE DANS ‘LE MATCH DU SILENCE’

Le tirage au sort du premier tour de la Coupe d’Europe de la saison 1987-88 promettait un duel entre le Real et un Naples emmené par Maradona. Les Merengues étaient obligés de jouer le premier match à domicile et à huis-clos. Un motif qui avait obligé Beenhakker à préparer ce match dans les mêmes conditions. Le Real Madrid s’est mesuré à deux reprises au Santiago Bernabéu face à une Castilla qui portait les maillots de l’équipe italienne. Ces enseignements ont donné leurs fruits et les Madrilènes ont battu Naples dans ‘le match du silence’ (2-0). Face à l’absence de public, le club avait placé des drapeaux et des pancartes pour colorer le stade et les membres de l’équipe directive avaient abandonné la loge pour animer le stade depuis la touche.

MEILLEURE ÉQUIPE EUROPÉENNE DE LA DÉCENNIE

Malgré n’avoir conquis aucune Coupe d’Europe dans les années 80, les Merengues continuaient à faire parler d’eux sur le Vieux Continent et le magazine France Football nommait le Real Madrid meilleure équipe européenne de la décennie. Et Alfredo Di Stefano a reçu le Super Ballon d’Or comme meilleur joueur des trente dernières années.



1991-2000


Jorge Valdano, Fabio Capello et Vicente del Bosque ont été les noms de la décennie. Trois entraîneurs à succès qui ont conduit le Real Madrid à la victoire en championnat ou en Europe. Ils ont compté sur des joueurs somptueux pour être sacrés champions. Des joueurs comme Redondo, Laudrup, Seedorf, Suker, Mijatovic et Roberto Carlos ont atterri au club madrilène dans les années 90.


Après avoir démontré ses compétences en tant qu'entraineur à Tenerife, capable de créer un football attractif et efficace, Valdano retourne au Real Madrid en 1994. Avec les signatures de Redondo, Laudrup, Amavisca et Canizares, l'équipe madrilène a remporté le championnat cette même saison. La même campagne qui a vu débuter le canterao Raul. Le 29 octobre, âgé de seulement 17 ans, le jeune madrilène remplaçait Martin Vazquez à La Romareda, accomplissant un excellent match. C'était le début d'une légende.
 
Début 1995, le Real Madrid de Valdano infligea un 5-0 au Barça de Johan Cruyff à Bernabeu. Une rencontre magique qui a été télévisé et suivi par plus de dix millions de téléspectateurs. Mais les mauvais résultats obtenus au cours de la saison 95-96 obligèrent Lorenzo Sanz à embaucher Fabio Capello, l'un des techniciens les plus appréciés du football européen. L'Italien avait une équipe de rêve. Les signatures de Seedorf, Suker, Mijatovic et Roberto Carlos, avec Raul, Hierro ou Redondo conduit le club à gagner un nouveau championnat.

Le 20 mai 1998 fut un jour historique pour le madridisme. 32 ans après et sous les ordres de Jupp Heynckes, le Real Madrid est revenu au sommet de l'Europe après avoir remporté la finale de la Ligue des Champions contre la Juventus. Un but de Pedja Mijatovic à la 66 minutes envoya la Séptima de l'Amsterdam Arena aux vitrines du Santiago Bernabeu. En Décembre de cette même année, mais cette fois sous la houlette de Guus Hiddink, le Madrid a remporté sa deuxième coupe Intercontinental.
 
En 1999, et après une vie complète liée club blanc en tant que joueur, Vicente del Bosque est revenu pour diriger l'équipe première. Le salmantino a réussi à transmettre à l'équipe une philosophie qui en fera la meilleure d'Europe. Le premier titre est arrivé en 2000: la huitième Coupe d'Europe. Cette même année, Florentino Perez a atterri à la présidence du club et transféra l'un des meilleurs joueurs de la planète, Luis Figo.

Adieu à Juanito, l'une des légendes du Real Madrid

Le 2 avril 1992, un tragique accident de la route a coûté la vie à Juanito, une des idoles du Real Madrid. Le malagueño avait assisté au match de la Coupe UEFA entre le Real Madrid et le Torino au Santiago Bernabeu. Il était sur le chemin du retour à Merida, où il était entraineur, lorsque le triste événement a eu lieu. Le "sept" madrilène était très apprécié dans le stade madrilène, c'est pourquoi il y a le chant classique "Illa, illa, illa, Juanito Maravilla" à la septième minute de chaque rencontre.


Fin de l'invincibilité des équipes hollandaises en compétition européenne

Lors de la Coupe de l'UEFA 1991-1992, le Real Madrid a mis fin à la tradition hollandaise. Ces équipes n'avaient pas connu la défaite à domicile en compétition européenne depuis plus d'une décennie. L'équipe madrilène a battu à domicile Utrecht (1-3), avec des buts de Roest contre son camp, Prosinecki et Villarroya.

Le meilleur club de l'histoire

La conquète de plus de cinquante titres ont conduit la FIFA à nommer le Real Madrid "meilleur club de l'histoire" en 1998. Di Stefano et Puskas ont été choisis parmi les dix meilleurs joueurs. Roberto Carlos, Raul, Suker et Mijatovic ont également eu l'honneur d'être parmi les 18 joueurs les plus remarquables de 1997. Après avoir remporté une autre Coupe d'Europe en 2000, le Real Madrid a été élu «meilleur club du XXe siècle».


Di Stefano, nommé président d'honneur

Après plus de 12 ans au service du club comme joueur et entraîneur, Alfredo Di Stefano a été nommé en juillet 2000 président d'honneur du Real Madrid. La décision a été prise lors de la première réunion de la nouvelle Junta Directiva dirigé par Florentino Pérez. Elle a été ratifiée par l'Assemblée générale des Socios le 5 Novembre.



2001-2010


Dans cette décennie le Real Madrid était de nouveau fier et triomphant sur le Vieux Continent. L’équipe merengue levait sa neuvième Coupe d’Europe, sa troisième Intercontinentale et cinq Liga, entre autres. De plus, Florentino Pérez a assaini l’économie de l’institution en la convertissant en la plus riche de la planète.


Vicente Del Bosque a continué en tant qu’entraîneur du Real Madrid jusqu’en 2003. Sa philosophie et son style de jeu ont projeté le Real comme une équipe de champion. Le club a célébré, durant sa présence sur le banc, une nouvelle Coupe d’Europe, une Intercontinentale, deux championnats nationaux, une Supercoupe d’Espagne et une Supercoupe d’Europe. Un parcours seulement comparable avec celui du Real Madrid des années 50 et 60.

La gestion de Florentino Pérez a représenté un profond changement dans les structures du club. Il a assaini l’économie de l’institution, la convertissant en la plus riche du monde, et il a réalisé une profonde transformation dans tous ses domaines. Il a impulsé une rénovation complète du Santiago Bernabéu, créé la Ciudad Deportiva de Valdebebas et inauguré le stade Alfredo Di Stefano. Au chapitre sportif, il a comblé les désirs des supporters : vêtir de blanc Zidane, Ronaldo et Beckham.

Pour sa deuxième étape, le président a continué d’illusionner le madrilisme avec les signatures des meilleurs joueurs et entraîneurs du monde. Des footballeurs de la taille de Cristiano Ronaldo ou Benzema, entre autres, et de l’entraîneur José Mourinho sont arrivés. Le Portugais a débarqué au Santiago Bernabéu une semaine après avoir remporté la Coupe d’Europe avec l’Inter de Milan dans ce même stade.

UN CENTENAIRE HISTORIQUE

Le 6 mars 2002, le Real Madrid fêtait ses 100 ans. Le Madridisme vivait une année d’émotions intenses grâce à la multitude d’actes commémoratifs qu’a organisé le club pour le célébrer. Le Roi Juan Carlos était le président honorifique de cette commémoration, conçu pour projeter l’image d’un club universel, en accord avec la grandeur de son histoire. La touche finale a été apportée par l’équipe à la fin de la saison, en conquérant la neuvième Coupe d’Europe, la troisième Intercontinentale et sa première Supercoupe d’Europe.


DEUX LIGAS CONSÉCUTIVES

Lors de la saison 2006-07, Fabio Capello faisait son retour sur le banc du Real Madrid. De nouveau, il a imprimé son caractère de gagneur sur l’effectif, contribuant à la consécration de la 30e Liga du club. Un triomphe qui a commencé à se dessiner le 18 mars 2007. Après un exceptionnel match face à Barcelone (3-3), l’équipe a subi une importante transformation. Dans les 12 dernières journées, elle en a remporté dix, faisant un match nul et perdant une fois. Lors de la saison suivante, elle a gardé son bien. Le Real Madrid a, dès le début de saison, montré son leadership et est resté leader depuis la deuxième journée.




2011-2020 (cette partie évoluera forcement)


Lors de cette étape, le Real Madrid a de nouveau dominé le football mondial. Le 24 mai 2014, il a soulevé la dixième Coupe d'Europe et le 20 décembre le Mondial des Clubs. De plus, avec Ancelotti, ont été remportées une Supercoupe d'Europe et une Coupe du Roi. Avant l'arrivée de l'Italien, l'équipe blanche avait gagné trois titres avec Mourinho à sa tête. Le Portugais s'en est allé à la fin de l'exercice 2012-13. En juin 2015, Rafa Benitez a pris en charge un nouveau et enthousiasmant projet.

Lors des premières années de cette décennie, les trophées du Real Madrid de José Mourinho sont arrivés dans les vitrines. Le plus significatif est la Liga de la saison 2011-12, qui a été gagnée avec un record de 100 points, le plus gros total de l'histoire du championnat jusque là, et 121 buts marqués. Une Coupe du Roi et une Supercoupe d'Espagne ont également été soulevées face à Barcelone.

En juin 2013, Carlo Ancelotti est arrivé au Real Madrid. L'Italien a remporté quatre titres avec l'équipe blanche. Le premier d'entre eux a été la dix-neuvième Coupe du Roi, en battant en finale Barcelone. Le 24 mai 2014, les Blancs ont de nouveau soulevé la Coupe d'Europe. Grâce à leur victoire 4-1 face à l'Atlético, ils ont soulevé la Décima. Ramos, Bale, Marcelo et Cristiano ont été les auteurs des buts.

Lors de la seconde saison d'Ancelotti deux nouveaux succès sont arrivés : la Supercoupe d'Europe face à Séville et le premier Mondial des Clubs du Real Madrid face à San Lorenzo. De cette manière, l'historique année 2014, celle avec le plus de titres pour le Real Madrid, s'est terminée. En juin 2015, Rafa Benitez, entraîneur qui unit succès, expérience et madridismo, retrouve le club dans lequel il s'est formé pour diriger la nouvelle étape de l'équipe blanche.

Ce message a été modifié par El Canterano: 05/08/2015, 13:02:54
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Madridista For L...
* 17/05/2015, 17:02:23
Message #264


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Bravo pour le boulot! C'est nickel et super intéressant à lire.
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Skynet
* 17/05/2015, 17:45:20
Message #265


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Merci beaucoup.
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El Canterano
* 17/05/2015, 21:10:44
Message #266


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De rien les mecs, c'est avec plaisir wink.gif .
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christophe
* 17/05/2015, 21:13:11
Message #267


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Excellent travail El Canterano, t'es le meilleur!!
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Madridista For L...
* 08/06/2015, 19:12:13
Message #268


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Y a un article de l'équipe qui parle des derniers entraineurs qu'on a broyé ici

Quand on y repense, y a quand même certaines situations où le renvoi était inévitable..
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Madridista For L...
* 09/06/2015, 22:34:47
Message #269


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Bon.. Un post qui sert à rien mais j'aime bien les anecdotes historiques.. Ceux qui ont bien connu l'époque et qui ont quelques petits trucs supplémentaires à nous donner je dis pas non. Quand on lit ça on se dit que de nos jours on se plaint pour pas grand chose lol. Les mecs se battaient carrément.

________________


Le Real Madrid se met à la real politik

Les coulisses du foot. Élimination en Ligue des Champions. Conflits entre joueurs. Valse des entraîneurs. Endettement. Désaffection du public. La crise d'un grand club.

Après trente-deux années passées loin de leur lustre d'antan, les " meringues " l'avaient enfin conquis ce septième titre européen, ce soir de mai 1998, à Amsterdam, grâce au coup de patte du Yougoslave Mijatovic. Le Real redevenait un super grand. Toutefois, par cette apothéose européenne, les Seedorf, Suker, Hierro et Roberto Carlos menés à l'époque par l'Allemand Heynckes, sauvaient déjà une saison décevante sur le plan national.

Pensez-donc : cette année-là, Madrid finissait seulement quatrième d'une Liga remportée par le rival barcelonais. Une horreur pour l'aficion madrilène, pour qui le titre national reste le trophée le plus prisé. " Vous savez, le meilleur Madrid des dernières années, c'est celui des cinq titres consécutifs conquis entre 1985 et 1990, de l'attaquant Hugo Sanchez, des inoubliables Michel et Butragueno ", glisse Juan Cayuela, la cinquantaine, encyclopédie vivante du Real et supporter de toujours. John Toshack avait entraîné cette équipe.

" Cette saison, après une bonne entame, les joueurs se sont reposés sur les lauriers de la Coupe Intercontinentale gagnée contre un faible Vasco De Gama. Les défaites se sont ensuite enchaînées. Les attaquants Raul et Morientes ont souvent marqué à la dernière minute, maquillant de leur opportunisme de piètres prestations. Jusqu'au quart de finale retour de la Coupe du roi, remporté devant seulement 5 000 spectateurs au Bernabeu, un record historique ", note amer et lucide, notre analyste de la geste madrilène.

Ce désamour pour le jeu du Real s'étend aussi à quelques joueurs, devenus têtes de turc des socios meringues, surtout les défenseurs, qui n'arrivent pas à enrayer l'avalanche de buts encaissés cette saison (49).

Fernando Sanz - fils de l'actuel président - et Ivan Campo, partants certains la saison prochaine, ont subi de terribles broncas à domicile. Le stoppeur Campo y répondant même par des gestes de défi. Pire encore, de multiples altercations entre joueurs survenues sur le terrain, à l'entraînement ou dans les vestiaires (Panucci-Sanchis, Mijatovic-Seedorf, Seedorf contre l'emblématique Fernando Hierro). Le président Lorenzo Sanz, élu en 1996, a remonté les bretelles à ses vingt-cinq joueurs, encaissé des amendes et cautionné une ridicule " loi du silence " envers la presse instaurée en février par les stars madrilènes. Une fois de plus, il a choisi d'éjecter le coach, le Hollandais Gus Hiddink en cours de saison. Remplacé par le " caporal " John Toshack, de retour chez les blancs pour enfin commander le vestiaire comme on dit ici. " Il fallait un meneur d'hommes cette année pour faire respecter le maillot aux professionnels ", approuve Cayuela.

Avec l'arrivée du technicien gallois, l'amoureux du Real espère enfin la sortie du tunnel. Toshack, d'accord avec son président, est désormais l'interlocuteur unique auprès des médias locaux. Il ose dire clairement que le Real joue " honteusement mal ", mais préfère aux déclarations découragées des séances d'entraînement musclées comme jamais, où on voit Seedorf et Mijatovic demander grâce. " Je veux reformer une véritable équipe, pratiquement avec les titulaires vainqueurs de la Juve l'an dernier. Je récupère les blessés, et je m'efforce de faire respecter le schéma tactique. Hors course pour le titre, éliminés en Ligue des Champions, nous pouvons encore jouer la troisième place qualificative pour la Ligue des Champions et remporter la coupe d'Espagne ", affirme le Gallois. Le Real, surtout en crise de confiance, n'est qu'à deux points des troisièmes, Valence et Majorque, futurs visiteurs du Santiago Bernabeu.

S'il sauve les meubles, le Réal Madrid repartira de zéro, via une grande braderie. Traduisez : vente d'une douzaine de joueurs, rêve d'un échange Roberto Carlos-Zidane, signatures de quelques espagnols, du Camerounais Geremi Ndjitap recommandé par Toshack. Et la surprise du président : Batistuta ou Thuram ? Cette rénovation des troupes, avec diminution de l'effectif, doit permettre aussi de réduire la dette du club, estimée à 1,2 milliard de francs pour un budget de 720 millions de francs. De quoi alimenter en tout cas Canal Blanc, la chaîne de télé du Real, lancée cette année avec Via Digital.

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Sined
* 10/06/2015, 12:00:51
Message #270


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C'est justement parce qu'on ne voulais plus de ça qu'on a viré Sanz. Si on devais regardé dans le passé pour dire qu'il y a mieux on serait encore sur les premiers vélo en se disant que c'est mieux que le cheval. Si les dirigeants revendiquent le fait d'être à la tête du meilleur club au monde c'est qu'ils doivent être les meilleurs dirigeants au monde. C'est bien eux qui disent qu'il faut que le club ai les meilleurs joueurs au monde.
Puis ça m'étonne toujours le fait qu'on dise de regardé ce qui est mal pour relativiser notre situation. C'est comme quand on fais des matchs honteux et on nous demande d'aller suivre Rennes pour relativiser. Bah si c'est ça vaudrait mieux devenir supporteur du vrai club de rennes que d'une équipe qui est sensé être la meilleur au monde et qui joue comme Rennes. Heureusement que nos supporteurs n'ont pas cette mentalité de "on se satisfait de ce qu'on a" et on une mentalité de toujours vouloir mieux traité de "mentalité pourris", sinon on serais encore à se faire éliminer des huitièmes et Faubert ou Diogo serait nos anciens cadres.
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Skyreal
* 28/07/2015, 15:34:19
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Petit chapitre rapidos, je l'ai traduit parce que ça parlait d'Iker. Au final c'est surtout Ramon Calderon qui raconte deux petites anecdotes intéressantes, et finit par faire du Ramon Calderon, à savoir taper sur tonton perez à toutes les sauces. Mais bon, je le post quand même.

--------------------------------------------------------------------------------

L’obsession de Perez était de recruter Buffon.


(Je préviens tout de suite, je vais vous épargner les mises en contexte, style « en 1997, Toshack était tombé sous le charme d’un jeune gardien de la cantera » ou « Ramon Calderon renifle son café d’un air qui me laisse penser que ce remémorer ces souvenirs blabla » ça avance pas le propos et ça fait la moitié du chapitre. On entre direct dans le vif du sujet. Test micro 1, 2, 3…)

Je pense que tout le monde sait que j’ai été aux côtés de Perez pendant 5 ans, en tant que membre du conseil d’administration. Et, vis-à-vis d’Iker Casillas, je peux affirmer que Florentino ne l’a jamais apprécié, ni estimé à sa juste valeur. Cela va même encore plus loin : il me semble bien que peu de temps après avoir remporté les élections de 2000, l’obsession du président était de recruter Gianluigi Buffon, l’excellent gardien de but italien auquel il vouait une énorme admiration.

Je me rappelle également qu’après que j’eut été nommé directeur, lors d’un repas officiel entre les dirigeants de l’Espanyol et ceux du Real, en parlant des grands gardien de but de notre époque, Florentino a dit « le meilleur gardien du monde actuellement est sans aucun doute Buffon ». Comme je n’étais pas d’accord, je lui ai dit « Un moment, président. Le meilleur gardien du mon aujourd’hui est le notre, Iker Casillas ».

Ce à quoi Perez m’a immédiatement répondu « Eh bien je vais vous dire ce que je pense à ce sujet. Si quelqu’un vient me dire qu’il veut acheter Casillas, tant et si bien que nous arrivons à un accord économique, je m’en fous que ce soit un club espagnol ou étranger, je le lui enveloppe dans de la cellophane, je lui fais un petit nœud avec un joli ruban, et je le lui envois ». Nous nous somme tous regardés d’un air ahuri.

Une autre fois, à l’aéroport de San Sebastian, après avoir perdu 1-0 contre la Real Sociedad, les dirigeants voyageant avec l’équipe ont bien vu que le président ne pouvait cacher sa colère après la défaite. Le seul but qu’avait encaissé Casillas était impossible à arrêter. C’était une tête puissante, à bout portant, à un mètre du goal. Quand on patientait avant l’embarquement pour rentrer à Madrid, Perez a lâché « Aujourd’hui, Casillas a vraiment tout fait pour que nous perdions ce match ». Encore une fois, cette phrase nous a laissé sans mots. (note du traducteur: j'aime bien comment aux yeux de Perez, c'est Casillas qui est responsable de cette défaite, il a carrément fait exprès de nous faire perdre, mais pas un mot au sujet de ses galactiques qui n'arrivent pas à mettre le moindre but ninja.gif)

[Petit aparté durant lequel il dit que si Ancelotti préférait Diego Lopez à Casillas, c’est parce que Mourinho avait crucifié Iker lors de sa dernière saison, et que Perez et Ancelotti se sont mit d’accord pour que Iker ne joue que la Copa et la LDC]

Je pense que Florentino ne pense pas au fait que Casillas, qui fêtera, si ma mémoire ne me trompe pas, 33 ans en Mai 2014, est un simbole du Real Madrid et une référence du football mondial. A son âge il y a peu de footballeurs, dans ce cas précis de gardiens de but, qui ont gagné autant de titres nationaux et internationaux qu’Iker avec le Real Madrid et la Seleccion. Un homme simple et sympathique qui a été désigné plusieurs fois meilleur gardien du monde, distingué de la Médaille d’Or Royale au Mérite Sportif, la Médaille d’Or de la ville de Madrid, le Gant d’Or, le gardien ayant le plus de sélections avec l’équipe d’Espagne… Un palmarès qui va continuer à s’enrichir et qui sera très difficile d’égaler pour les autres portiers.

Et quand bien même je me rappelle qu’il avait recu d’alléchantes offres de clubs espagnols étrangers, et on m’a même dit un jour que le Barca lui avait offert 10M d’euros nets par an, je ne pense pas qu’Iker défendra un jour la tunique blaugrana. C’est un homme très attaché au Real Madrid et à la ville où il est né. En plus, il vient d’être père en ce début d’année 2014.

Et même si Perez n’y croit pas, ou refuse de le tenir en compte, Casillas adore le Real Madrid. Le fait étant que si Perez se fixe sur un joueur, c’en est fini de lui ; comme Salgado, Helguera, Albiol ou Higuain par exemple. Et il ne s’est pas séparé de Sergio Ramos, qui ne fait pas non plus partie de ses préférés, parce que les supporters ne le lui pardonneraient jamais.
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Skyreal
* 03/08/2015, 13:21:11
Message #272


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On s'arrête pas, nouveau chapitre de l'histoire du club.

En 1993, le Real n’avait même pas de quoi payer l’électricité.

Nouveau chapitre de l’histoire du Real. Je sais que c’est le bordel parce que je traduis un peu dans n’importe quel ordre, veuillez m’en excuser.
Dans ce chapitre, c’est José Maria Stampas Casa, ancien secrétaire générale de l’Assemblée Directrice du club entre 1992 et je-ne-sais-plus-quand, qui parle au journaliste. Dans ce chapitre, il va surtout nous parler du personnage qu’était Ramon Mendoza. Il commence en nous racontant comment son ami Mariano Jaquotot, à l’époque Directeur Général du club sous Mendoza, insistait pour qu’il accepte le poste. José Maria refusait continuellement le poste, clamant « qu’il était Madridista depuis tout petit, mais qu’il n’avait aucune idée de comment fonctionnait le football ». Ce à quoi Jaquotot répondait inlassablement « C’est pas grave Pepe, diriger une entité sportive ne requiert pas de connaitre les rouages du sport en question ». Devant l’insistance de son poto, celui que l’on appellera désormais Pepe finit par accepter le poste. Et c’est maintenant que le chapitre commence vraiment, je vous ait fait économiser 3 pages de blabla, de rien.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le plus étrange fut comment Ramon Mendoza m’a désigné secrétaire général de l’assemblée directrice.
J’étais parti avec Jaquotot et José Maria Lopez Tejero au chalet qu’avait le président du club à Arvaca et, en entrant, on a vu Ramon et sa compagne Janine en train de jouer à Tetris, le jeu sur ordinateur. Je ne connaissais pas Mendoza, mais je connaissais son fils Ramon. Le président nous a dit « servez vous un verre le temps qu’on finisse la partie ». Puis, en se dirigeant à Tejero et moi « Vous êtes qui vous ? ». Jaquotot nous présenta au président qui, en se levant de son bureau, nous lança « Je gagne toujours contre Janine. Dans ce jeu, le plus dur est d’arriver au niveau 9, le plus élevé. Y a que moi et mon ami Carlos Sainz, le champions de rallye, qui y arrivons ».

Je dois reconnaitre que je tremblais presque en disant à Mendoza que moi aussi j’étais plutôt pas mal à ce genre de jeu. J’ai lancé une partie et je suis arrivé au niveau 9. Mendoza s’est exclamé « Putain Janine regarde, lui aussi est arrivé au niveau 9 ! A partir de ce moment même, tu es officiellement le nouveau SG de l’Assemblée Directrice ».
C’était la première fois de ma vie que je faisais un tel score. Et c’est grâce à ça que j’ai intégré le Real Madrid. Pas grâce à la persévérance de mon ami Jaquotot, ni mes compétences en tant qu’avocat, mais grâce à Tetris. Mais la vérité, il faut le dire, était que Ramon Mendoza n’avait pas son égal pour résoudre les problèmes, au sein du club comme en dehors.

En Novembre 1993, lors d’un match de Liga, le Lleida battait le Barca 1-0 au Camp Nou. Si je me souviens bien, grâce à un but fantastique de Jaime. A cette époque les caisses du club étaient complètement vides, il n’y avait même pas de quoi payer l’électricité. Le lendemain du match du Barca, qui s’était joué un Samedi, on avait convoqué une Assemblée Générale dans l’ancienne Ciudad Deportiva. Les dettes du club étaient tellement évidentes et délicates que tous les membres de la direction pensaient qu’on allait se faire défoncer par les membres de l’assemblée générale.
Ce Samedi là, le président avait convoqué quelques dirigeants chez lui. Il voulait préparer au mieux une assemblée lors de laquelle nous savions d’avance que nous allions nous faire torpiller. Nous sommes partis de chez Mendoza sans la moindre idée de comment éviter la colère des membres de l’assemblée.
Dimanche matin, le président nous rappelle pour prendre un café. Nous nous sommes réunis avec lui et, avec ce pouvoir de séduction qui lui était propre, il nous a dit « soyez tranquilles les amis, parce qu’il n’y aura aucun problème lors de cette assemblée ». Un des membres de la Junta (Assemblée directrice), lui a répondu « Comment ça il n’y aura pas de problème ? Ne raconte pas n’importe quoi Ramon, hier encore tu te chiais dessus en y pensant ». Mendoza sourit et ajouta « Mais vous savez pas que le Lleida a battu le Barca chez eux ? Avec cette victoire, le problème de l’assemblée est réglé ». On l’a tous regardés l’air ahuri, sans aucune idée de la stratégie qu’il aurait pu préparer.

Plus tard, alors que l’assemblée venait de commencer, Ramon Mendoza commença par s’exclamer « Messieurs, vive le Real Madrid ! ». Puis, il a loué l’histoire du Real Madrid et ajouté « L’écusson du Real Madrid est universel. Il peut se porter même sur un pantalon, mais il est vrai que si on entre aux toilettes du Camp Nou, il ne faudra pas oublier de bien nettoyer l’écusson. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles puent ».
La vérité, il faut le dire, est qu’il a dirigé l’assemblée avec une telle subtilité que personne n’a osé ou pensé poser une question sur la grave situation économique du club. Etant donné que j’étais assis à côté de lui, il m’a dit, en parlant du célèbre journaliste Josa Maria Garcia : « Cette enflure de Garcia a surement un micro caché quelque part ici pour avoir de quoi me torpiller ce soir. Le mieux Pepe, c’est que tous ceux qui sont présents ici continuent à ne me poser aucune question, même si je ne comprend pas pourquoi personne ne m’en pose. Si j’étais eux, et que je pouvais me poser des questions, je me serais déjà détruit ». L’assemblée se termina avec une salve d’applaudissements.

Plus tard, lors du scandale des fonds réservés (pas trouvé comment mieux traduire « fondos reservados », mais en gros c’est de l’argent qui se met de côté au cas où. Y a pas plus d’informations sur les détails de ce scandale par contre), quelques mois après la mort de Jaquotot, j’ai du assister Mendoza lors de sa déclaration devant le juge. Le DG de la police de l’époque, José Maria Rodriguez Colorado, avait expliqué au juge sa relation avec Jaquotot, qui avait remis à Mendoza des chèques qui provenaient de la relation commerciale qu’avaient les deux hommes. Mendoza partageait des business dans l’import-export avec Jaquotot et avait accepté ces chèques sans leur donner plus d’importance.
Au début de la procédure, le juge demanda à Mendoza de témoigner et, après lui avoir dit qu’il pouvait être inculpé pour avoir reçu une série de chèques bancaires ou d’argent en espèce, lui demanda « Est-ce que vous reconnaissez que les chèques que vous avez perçu sont légaux ? ». Ce à quoi Ramon Mendoza lui dit « Votre honneur, de ma vie je n’ai reçu de chèques aussi propres que ceux que vous mentionnez. Prenez en compte le fait qu’ils sont émis par la Banque d’Espagne, signés par son gérant, remis par le directeur de la police, Mr. Rodriguez Colorado, à Mr. Jaquotot, vice-président du Real Madrid, et que celui-ci me les a remis à moi. Ceci étant dit, et avec tout votre respect, je vous le demande à vous : croyez vous vraiment, votre honneur, que l’on puisse douter de ces chèques ? Parce que je pense n’en avoir jamais vu avec autant de garanties ».

C’étaient des temps de splendeur. Puis vint la décadence, accentuée par la détérioration économique du club.

Au Real Madrid, il se passait des choses inexplicables. Quand je suis arrivé au club, les membres de la célèbre Quinta del Buitre avaient un salaire d’à peu près 3 millions de pesetas par an, selon le contrat qu’ils avaient signé sous le mandat de Luis de Carlos. Quand Mendoza remplaça de Carlos en 1985, une de ses premières décisions fut d’augmenter considérablement leur salaire ainsi que celui de ses recrues les plus prestigieuses. Il est arrivé un moment où ces gens étaient connus comme le club des 100, puisque leur salaire était de plus de 100 millions de pesetas.
Un jour où j’étais dans le bureau de Manuel Fernandez Trigo, en compagnie de deux autres employés qui travaillaient à la gérance du club, le gérant nous dit « Vous avez vu dans le couloir un type qui avait un grand sac du Corte Ingles dans chaque main ? » Nous lui dîmes que oui, et il ajouta « C’est le père d’un des joueurs préférés du club, et il avait 80 millions de pesetas dans ces sacs ». Nous sommes restés sans voix.

Je crois que ça ne faisait même pas 4 mois que j’étais au club quand je suis parti avec Ramon Mendoza et 6 autres dirigeants à Paris pour le match de Coupe d’Europe contre le PSG. Avant d’aller au match, Mendoza nous propose d’aller prendre une petite collation. Il nous emmène dans l’un des meilleurs restaurants de la ville et, comme j’étais le plus jeune et nouveau au club, je me suis assis à côté de Ramon. Quand le serveur s’est approché pour nous demander ce que nous voulions, je lui ai demandé un café. Là, Ramon Mendoza s’est exclamé « Mais ça ne va pas Pepe ! Nous sommes ici pour déguster de la gastronomie française et, pour commencer, nous allons prendre des huitres et du champagne ».
En moins d’un quart d’heure la table était remplie d’assiettes d’huitres et 4 ou 5 bouteilles de champagne. Je me disais « putain on va douiller ». Je n’avais pas particulièrement envie de manger des huitres, ni de débourser une fortune, mais je n’avais pas vraiment le choix.
Il nous ont ramené la facture, et Mendoza, en la prenant, nous dit : « C’est pas cher, ça nous fait que 400 000 pesetas, donc 50 000 chacun ». Je l’ai regardé et je lui ai dit « Putain Ramon, vous avez fait n’importe quoi avec ces huitres. Ca va être les 6 huitres les plus chères que j’aurais jamais mangé ». Il ne s’est pas décontenancé et a ajouté « Allez messieurs, il est l’heure de s’alléger le portefeuille ». On a donc commencé à sortir l’argent qu’on avait sur nous, certaines en pesetas, d’autres en francs, d’autres en marks allemands, d’autres en livres sterling… et Mendoza, une fois qu’il eut fini de compter et de vérifier que ça faisait bien 400 000 pesetas, a tout mit dans son sac, sorti la carte du club qu’il avait toujours sur lui et, mort de rire, a payé la facture. Ca m’avait laissé perplexe.

En son honneur, il faut dire qu’en plus d’être un homme ouvert, il avait cette grâce et cette authenticité madrilène dont il était si fier. Quand on parlait d’un des joueurs de l’effectif, un de ses préférés, il en venait même à dire qu’il l’adorait, c’était Luis Enrique. Parfois, en parlant de lui, il disait « Je reconnais que Luis Enrique fait un peu brute et stupide, qu’il est très peu sociable, mais il me démontre tous les jours qu’il s’est transformé en véritable madridista. Je crois savoir que son rêve est de rester au Real toute sa vie et d’un jour être capitaine de l’équipe. Il est tellement madridista qu’on m’a dit qu’il se rase les jambes pour être plus aérodynamique (note du traducteur : c’est vraiment dans le bouquin wallah c’est pas une blague) ». Plus tard, quand il est parti au Barca, il nous a dit « il est tellement brute et stupide qu’il a quitté le meilleur club du monde pour aller à un club inférieur ».

Début Novembre 1995, on commencait à penser que Mendoza, même s’il ne le montrait jamais, songeait à quitter la présidence du club. Le soir avant qu’il ne présente sa démission, il m’a appelé pour que je le rejoigne chez lui avec sa femme. On prenait l’apéro avec lui et Janine quand le téléphone a sonné. C’était Michel, un des grands membres de la Quinta del Buitre. Selon Mendoza, celui-ci lui aurait dit « Presi, ne partez pas, le club et les joueurs ont besoin que vous restiez président ». Nous sommes sortis diner dans un restaurant de Pozuelo, Casa Tere, et à la fin du repas il me dit « c’est décidé, demain je démissionne en tant que président du club ».

Le lendemain nous avons tous déjeuné avec lui pour le convaincre de ne pas démissionner, mais il n’y avait pas moyen de le faire changer d’avis. Quand il a quitté le restaurant, toute la Junta a dit à Lorenzo Sanz qu’il se devait de devenir le prochain président du Real. Lors de ce repas, nous nous sommes tous rendus compte qu’il y avait une certaine animosité entre Mendoza et Sanz. Ce que je ne sais pas, c’est si Lorenzo avait trahi Ramon.
Précédemment, le président m’avait un jour demandé de venir déjeuner avec lui car il voulait me présenter Florentino Perez. Sa secrétaire m’a rappelé pour me dire que le repas était annulé car Lorenzo Sanz avait découvert que nous avions prévu de rencontrer Mr. Perez. Très énervé par ce rendez-vous, Sanz s’est présenté au club et a dit à Mendoza « Comment peux tu aller manger avec Florentino ? C’est notre pire ennemi ! ». Après ces mots, Mendoza décidé de convoquer une réunion de la Junta qui, entre les discussions et les disputes, dura trois jours.

Lors de cette réunion, comme s’il s’agissait de La Cène, eut lieu un résumé personnel et professionnel de chacun des membres de la Junta. Mendoza insinua qu’il y avait un Judas parmi nous et dit « Tu resteras parmi nous parce que tu es très compétent, mais tu tomberas des nues en écoutant certaines choses que tu ne veux pas entendre ».
Lors de cette réunion, nous avions également apprit que Janine était présente dans un des bureaux de la direction. Nous avions décidé, avec la démission imminente de Mendoza, de lui offrir un plateau en argent avec les signatures de tous les membres de la Junta. Quand nous le lui avons donné, elle l’a jetée par terre et a commencé à la piétiner. Personne ne sait comment il est arrivé là, mais on a retrouvé le plateau dans une des poubelles du couloir.
--------------------------------------------------------------------------------------
Un autre court chapitre raconte une anecdote sur Mendoza. Lors d’un voyage en Russie, celui-ci avait demandé à Lopez Serano, directeur de la section football du club, de lui obtenir deux tickets pour le spectacle du théatre Bolshoi, sans en avertir le directeur général du club, Chendo Arias. Lopez Serano raconte :

Mendoza, à qui j’avais déjà donné les deux places pour un balcon du théâtre Bolshoi, est arrivé et, en nous montrant les tickets, nous a dit « vous comprendrez que je ne puisse pas assister au diner officiel avec les dirigeants du Dynamo Moscou parce que, grâce à l’habilité de Mr. Lopez Serano, je ne peux pas me permettre de rater la fabuleuse représentation du théâtre Bolshoi ».
Tout le monde se demandait comment Mendoza avait pu obtenir des tickets étant donné que même les supporters du Real qui s’étaient déplacés n’avaient pas réussi à en obtenir, même en essayant par tous les moyens, en étant prêt à payer ce qu’il fallait étant donné qu’ils avaient un pouvoir d’achat conséquent.
Un des dirigeants avait dit à Chendo Arias que j’étais l’unique personne qui avait pu les obtenir grâce aux relations que j’avais et que j’ai toujours à Moscou. Il s’est approché de moi et nous avons eu ce dialogue :
« - Comment tu as fait pour obtenir deux tickets pour le Bolshoi à Mendoza ?
- Je ne sais pas de quoi vous parler parce que je n’ai aucune idée de ce qu’est le Bolshoi.
- Le superbe théâtre de Moscou, enculé !
- Ah ! Je savais pas. En plus, pourquoi vous me demandez ça à moi ?
- C’est simple, parce que des dirigeants m’ont assuré que c’était toi qui t’en étais occupé. »
Après notre discussion, je m’étais rendu compte que Chendo n’étais pas satisfait de mes explications. Je lendemain, je l’ai abordé et lui ai dit :
« - D’après mes informations, Ramon Mendoza a été invité au spectacle du Bolshoi par Igor Ivanov (ambassadeur de Russie en Espagne de 91 à 93, et ministre des affaires extérieures de 98 à 2004), avec qui il entretient de bonnes relations depuis longtemps
- Tu racontes que de la merde ! Mr. Ivanov participe actuellement à une réunion très importante de l’ONU à New York. »
Le lendemain de notre retour de Moscou, le directeur général m’a convoqué dans son bureau. Après un salut cordial, Arias a pris un air très sérieux et a haussé la voix en me disant :
«- Tu sais quel poste j’occupe, et de ce fait je me dois de savoir tout ce qui se passe au sein du club, surtout en ce qui concerne un employé à haute responsabilité comme toi. Pour cela j’exige que tu me dises de suite comment tu as fait pour avoir ces deux places pour le théâtre Bolshoi. Tu ne sortiras pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit la vérité ».
Après m’être assuré que ce que je lui dirais resterait entre nous, je lui ai donc répondu :
« - J’ai payé 500 dollars pour ces places. 500 dollars qui ont été inclus dans la section « dépenses extraordinaires du président» des comptes du club, comptes que vous avez-vous-même signés et validés. »
En entendant ça, Arias est devenu fou. Il s’est agenouillé dans son bureau en hurlant « Ce type m’a encore enculé ! Ce type m’a encore enculé ! »
La vérité, c’est que Mendoza n’a pas été le seul à « enculer » Arias, qui a du supporter l’ingratitude de bon nombre de personnes au sein du club. C’était un homme prestigieux, compétent, sincère, et avec un grand sens de l’honneur. Et malgré un travail exceptionnel en tant que directeur général du club, il n’a jamais été considéré à sa juste valeur ni par le président, ni par certains dirigeants.
Il a finalement du quitter le club car ils l’ont « puni » après l’obtention d’un contrat pour la retransmission télévisée d’un match amical du Real Madrid. Et personne n’a jamais compris pourquoi, puisque les termes du contrat qu’il avait signé était bien meilleurs que ceux sur lesquels s’étaient accordés Mendoza et la chaine de télévision.

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Adamadridista
* 03/08/2015, 14:14:04
Message #273


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CITATION(Skyreal @ 03/08/2015, 13:21:11 ) *
On s'arrête pas, nouveau chapitre de l'histoire du club.

En 1993, le Real n’avait même pas de quoi payer l’électricité.

Nouveau chapitre de l’histoire du Real. Je sais que c’est le bordel parce que je traduis un peu dans n’importe quel ordre, veuillez m’en excuser.
Dans ce chapitre, c’est José Maria Stampas Casa, ancien secrétaire générale de l’Assemblée Directrice du club entre 1992 et je-ne-sais-plus-quand, qui parle au journaliste. Dans ce chapitre, il va surtout nous parler du personnage qu’était Ramon Mendoza. Il commence en nous racontant comment son ami Mariano Jaquotot, à l’époque Directeur Général du club sous Mendoza, insistait pour qu’il accepte le poste. José Maria refusait continuellement le poste, clamant « qu’il était Madridista depuis tout petit, mais qu’il n’avait aucune idée de comment fonctionnait le football ». Ce à quoi Jaquotot répondait inlassablement « C’est pas grave Pepe, diriger une entité sportive ne requiert pas de connaitre les rouages du sport en question ». Devant l’insistance de son poto, celui que l’on appellera désormais Pepe finit par accepter le poste. Et c’est maintenant que le chapitre commence vraiment, je vous ait fait économiser 3 pages de blabla, de rien.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le plus étrange fut comment Ramon Mendoza m’a désigné secrétaire général de l’assemblée directrice.
J’étais parti avec Jaquotot et José Maria Lopez Tejero au chalet qu’avait le président du club à Arvaca et, en entrant, on a vu Ramon et sa compagne Janine en train de jouer à Tetris, le jeu sur ordinateur. Je ne connaissais pas Mendoza, mais je connaissais son fils Ramon. Le président nous a dit « servez vous un verre le temps qu’on finisse la partie ». Puis, en se dirigeant à Tejero et moi « Vous êtes qui vous ? ». Jaquotot nous présenta au président qui, en se levant de son bureau, nous lança « Je gagne toujours contre Janine. Dans ce jeu, le plus dur est d’arriver au niveau 9, le plus élevé. Y a que moi et mon ami Carlos Sainz, le champions de rallye, qui y arrivons ».

Je dois reconnaitre que je tremblais presque en disant à Mendoza que moi aussi j’étais plutôt pas mal à ce genre de jeu. J’ai lancé une partie et je suis arrivé au niveau 9. Mendoza s’est exclamé « Putain Janine regarde, lui aussi est arrivé au niveau 9 ! A partir de ce moment même, tu es officiellement le nouveau SG de l’Assemblée Directrice ».
C’était la première fois de ma vie que je faisais un tel score. Et c’est grâce à ça que j’ai intégré le Real Madrid. Pas grâce à la persévérance de mon ami Jaquotot, ni mes compétences en tant qu’avocat, mais grâce à Tetris. Mais la vérité, il faut le dire, était que Ramon Mendoza n’avait pas son égal pour résoudre les problèmes, au sein du club comme en dehors.

En Novembre 1993, lors d’un match de Liga, le Lleida battait le Barca 1-0 au Camp Nou. Si je me souviens bien, grâce à un but fantastique de Jaime. A cette époque les caisses du club étaient complètement vides, il n’y avait même pas de quoi payer l’électricité. Le lendemain du match du Barca, qui s’était joué un Samedi, on avait convoqué une Assemblée Générale dans l’ancienne Ciudad Deportiva. Les dettes du club étaient tellement évidentes et délicates que tous les membres de la direction pensaient qu’on allait se faire défoncer par les membres de l’assemblée générale.
Ce Samedi là, le président avait convoqué quelques dirigeants chez lui. Il voulait préparer au mieux une assemblée lors de laquelle nous savions d’avance que nous allions nous faire torpiller. Nous sommes partis de chez Mendoza sans la moindre idée de comment éviter la colère des membres de l’assemblée.
Dimanche matin, le président nous rappelle pour prendre un café. Nous nous sommes réunis avec lui et, avec ce pouvoir de séduction qui lui était propre, il nous a dit « soyez tranquilles les amis, parce qu’il n’y aura aucun problème lors de cette assemblée ». Un des membres de la Junta (Assemblée directrice), lui a répondu « Comment ça il n’y aura pas de problème ? Ne raconte pas n’importe quoi Ramon, hier encore tu te chiais dessus en y pensant ». Mendoza sourit et ajouta « Mais vous savez pas que le Lleida a battu le Barca chez eux ? Avec cette victoire, le problème de l’assemblée est réglé ». On l’a tous regardés l’air ahuri, sans aucune idée de la stratégie qu’il aurait pu préparer.

Plus tard, alors que l’assemblée venait de commencer, Ramon Mendoza commença par s’exclamer « Messieurs, vive le Real Madrid ! ». Puis, il a loué l’histoire du Real Madrid et ajouté « L’écusson du Real Madrid est universel. Il peut se porter même sur un pantalon, mais il est vrai que si on entre aux toilettes du Camp Nou, il ne faudra pas oublier de bien nettoyer l’écusson. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles puent ».
La vérité, il faut le dire, est qu’il a dirigé l’assemblée avec une telle subtilité que personne n’a osé ou pensé poser une question sur la grave situation économique du club. Etant donné que j’étais assis à côté de lui, il m’a dit, en parlant du célèbre journaliste Josa Maria Garcia : « Cette enflure de Garcia a surement un micro caché quelque part ici pour avoir de quoi me torpiller ce soir. Le mieux Pepe, c’est que tous ceux qui sont présents ici continuent à ne me poser aucune question, même si je ne comprend pas pourquoi personne ne m’en pose. Si j’étais eux, et que je pouvais me poser des questions, je me serais déjà détruit ». L’assemblée se termina avec une salve d’applaudissements.

Plus tard, lors du scandale des fonds réservés (pas trouvé comment mieux traduire « fondos reservados », mais en gros c’est de l’argent qui se met de côté au cas où. Y a pas plus d’informations sur les détails de ce scandale par contre), quelques mois après la mort de Jaquotot, j’ai du assister Mendoza lors de sa déclaration devant le juge. Le DG de la police de l’époque, José Maria Rodriguez Colorado, avait expliqué au juge sa relation avec Jaquotot, qui avait remis à Mendoza des chèques qui provenaient de la relation commerciale qu’avaient les deux hommes. Mendoza partageait des business dans l’import-export avec Jaquotot et avait accepté ces chèques sans leur donner plus d’importance.
Au début de la procédure, le juge demanda à Mendoza de témoigner et, après lui avoir dit qu’il pouvait être inculpé pour avoir reçu une série de chèques bancaires ou d’argent en espèce, lui demanda « Est-ce que vous reconnaissez que les chèques que vous avez perçu sont légaux ? ». Ce à quoi Ramon Mendoza lui dit « Votre honneur, de ma vie je n’ai reçu de chèques aussi propres que ceux que vous mentionnez. Prenez en compte le fait qu’ils sont émis par la Banque d’Espagne, signés par son gérant, remis par le directeur de la police, Mr. Rodriguez Colorado, à Mr. Jaquotot, vice-président du Real Madrid, et que celui-ci me les a remis à moi. Ceci étant dit, et avec tout votre respect, je vous le demande à vous : croyez vous vraiment, votre honneur, que l’on puisse douter de ces chèques ? Parce que je pense n’en avoir jamais vu avec autant de garanties ».

C’étaient des temps de splendeur. Puis vint la décadence, accentuée par la détérioration économique du club.

Au Real Madrid, il se passait des choses inexplicables. Quand je suis arrivé au club, les membres de la célèbre Quinta del Buitre avaient un salaire d’à peu près 3 millions de pesetas par an, selon le contrat qu’ils avaient signé sous le mandat de Luis de Carlos. Quand Mendoza remplaça de Carlos en 1985, une de ses premières décisions fut d’augmenter considérablement leur salaire ainsi que celui de ses recrues les plus prestigieuses. Il est arrivé un moment où ces gens étaient connus comme le club des 100, puisque leur salaire était de plus de 100 millions de pesetas.
Un jour où j’étais dans le bureau de Manuel Fernandez Trigo, en compagnie de deux autres employés qui travaillaient à la gérance du club, le gérant nous dit « Vous avez vu dans le couloir un type qui avait un grand sac du Corte Ingles dans chaque main ? » Nous lui dîmes que oui, et il ajouta « C’est le père d’un des joueurs préférés du club, et il avait 80 millions de pesetas dans ces sacs ». Nous sommes restés sans voix.

Je crois que ça ne faisait même pas 4 mois que j’étais au club quand je suis parti avec Ramon Mendoza et 6 autres dirigeants à Paris pour le match de Coupe d’Europe contre le PSG. Avant d’aller au match, Mendoza nous propose d’aller prendre une petite collation. Il nous emmène dans l’un des meilleurs restaurants de la ville et, comme j’étais le plus jeune et nouveau au club, je me suis assis à côté de Ramon. Quand le serveur s’est approché pour nous demander ce que nous voulions, je lui ai demandé un café. Là, Ramon Mendoza s’est exclamé « Mais ça ne va pas Pepe ! Nous sommes ici pour déguster de la gastronomie française et, pour commencer, nous allons prendre des huitres et du champagne ».
En moins d’un quart d’heure la table était remplie d’assiettes d’huitres et 4 ou 5 bouteilles de champagne. Je me disais « putain on va douiller ». Je n’avais pas particulièrement envie de manger des huitres, ni de débourser une fortune, mais je n’avais pas vraiment le choix.
Il nous ont ramené la facture, et Mendoza, en la prenant, nous dit : « C’est pas cher, ça nous fait que 400 000 pesetas, donc 50 000 chacun ». Je l’ai regardé et je lui ai dit « Putain Ramon, vous avez fait n’importe quoi avec ces huitres. Ca va être les 6 huitres les plus chères que j’aurais jamais mangé ». Il ne s’est pas décontenancé et a ajouté « Allez messieurs, il est l’heure de s’alléger le portefeuille ». On a donc commencé à sortir l’argent qu’on avait sur nous, certaines en pesetas, d’autres en francs, d’autres en marks allemands, d’autres en livres sterling… et Mendoza, une fois qu’il eut fini de compter et de vérifier que ça faisait bien 400 000 pesetas, a tout mit dans son sac, sorti la carte du club qu’il avait toujours sur lui et, mort de rire, a payé la facture. Ca m’avait laissé perplexe.

En son honneur, il faut dire qu’en plus d’être un homme ouvert, il avait cette grâce et cette authenticité madrilène dont il était si fier. Quand on parlait d’un des joueurs de l’effectif, un de ses préférés, il en venait même à dire qu’il l’adorait, c’était Luis Enrique. Parfois, en parlant de lui, il disait « Je reconnais que Luis Enrique fait un peu brute et stupide, qu’il est très peu sociable, mais il me démontre tous les jours qu’il s’est transformé en véritable madridista. Je crois savoir que son rêve est de rester au Real toute sa vie et d’un jour être capitaine de l’équipe. Il est tellement madridista qu’on m’a dit qu’il se rase les jambes pour être plus aérodynamique (note du traducteur : c’est vraiment dans le bouquin wallah c’est pas une blague) ». Plus tard, quand il est parti au Barca, il nous a dit « il est tellement brute et stupide qu’il a quitté le meilleur club du monde pour aller à un club inférieur ».

Début Novembre 1995, on commencait à penser que Mendoza, même s’il ne le montrait jamais, songeait à quitter la présidence du club. Le soir avant qu’il ne présente sa démission, il m’a appelé pour que je le rejoigne chez lui avec sa femme. On prenait l’apéro avec lui et Janine quand le téléphone a sonné. C’était Michel, un des grands membres de la Quinta del Buitre. Selon Mendoza, celui-ci lui aurait dit « Presi, ne partez pas, le club et les joueurs ont besoin que vous restiez président ». Nous sommes sortis diner dans un restaurant de Pozuelo, Casa Tere, et à la fin du repas il me dit « c’est décidé, demain je démissionne en tant que président du club ».

Le lendemain nous avons tous déjeuné avec lui pour le convaincre de ne pas démissionner, mais il n’y avait pas moyen de le faire changer d’avis. Quand il a quitté le restaurant, toute la Junta a dit à Lorenzo Sanz qu’il se devait de devenir le prochain président du Real. Lors de ce repas, nous nous sommes tous rendus compte qu’il y avait une certaine animosité entre Mendoza et Sanz. Ce que je ne sais pas, c’est si Lorenzo avait trahi Ramon.
Précédemment, le président m’avait un jour demandé de venir déjeuner avec lui car il voulait me présenter Florentino Perez. Sa secrétaire m’a rappelé pour me dire que le repas était annulé car Lorenzo Sanz avait découvert que nous avions prévu de rencontrer Mr. Perez. Très énervé par ce rendez-vous, Sanz s’est présenté au club et a dit à Mendoza « Comment peux tu aller manger avec Florentino ? C’est notre pire ennemi ! ». Après ces mots, Mendoza décidé de convoquer une réunion de la Junta qui, entre les discussions et les disputes, dura trois jours.

Lors de cette réunion, comme s’il s’agissait de La Cène, eut lieu un résumé personnel et professionnel de chacun des membres de la Junta. Mendoza insinua qu’il y avait un Judas parmi nous et dit « Tu resteras parmi nous parce que tu es très compétent, mais tu tomberas des nues en écoutant certaines choses que tu ne veux pas entendre ».
Lors de cette réunion, nous avions également apprit que Janine était présente dans un des bureaux de la direction. Nous avions décidé, avec la démission imminente de Mendoza, de lui offrir un plateau en argent avec les signatures de tous les membres de la Junta. Quand nous le lui avons donné, elle l’a jetée par terre et a commencé à la piétiner. Personne ne sait comment il est arrivé là, mais on a retrouvé le plateau dans une des poubelles du couloir.
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Un autre court chapitre raconte une anecdote sur Mendoza. Lors d’un voyage en Russie, celui-ci avait demandé à Lopez Serano, directeur de la section football du club, de lui obtenir deux tickets pour le spectacle du théatre Bolshoi, sans en avertir le directeur général du club, Chendo Arias. Lopez Serano raconte :

Mendoza, à qui j’avais déjà donné les deux places pour un balcon du théâtre Bolshoi, est arrivé et, en nous montrant les tickets, nous a dit « vous comprendrez que je ne puisse pas assister au diner officiel avec les dirigeants du Dynamo Moscou parce que, grâce à l’habilité de Mr. Lopez Serano, je ne peux pas me permettre de rater la fabuleuse représentation du théâtre Bolshoi ».
Tout le monde se demandait comment Mendoza avait pu obtenir des tickets étant donné que même les supporters du Real qui s’étaient déplacés n’avaient pas réussi à en obtenir, même en essayant par tous les moyens, en étant prêt à payer ce qu’il fallait étant donné qu’ils avaient un pouvoir d’achat conséquent.
Un des dirigeants avait dit à Chendo Arias que j’étais l’unique personne qui avait pu les obtenir grâce aux relations que j’avais et que j’ai toujours à Moscou. Il s’est approché de moi et nous avons eu ce dialogue :
« - Comment tu as fait pour obtenir deux tickets pour le Bolshoi à Mendoza ?
- Je ne sais pas de quoi vous parler parce que je n’ai aucune idée de ce qu’est le Bolshoi.
- Le superbe théâtre de Moscou, enculé !
- Ah ! Je savais pas. En plus, pourquoi vous me demandez ça à moi ?
- C’est simple, parce que des dirigeants m’ont assuré que c’était toi qui t’en étais occupé. »
Après notre discussion, je m’étais rendu compte que Chendo n’étais pas satisfait de mes explications. Je lendemain, je l’ai abordé et lui ai dit :
« - D’après mes informations, Ramon Mendoza a été invité au spectacle du Bolshoi par Igor Ivanov (ambassadeur de Russie en Espagne de 91 à 93, et ministre des affaires extérieures de 98 à 2004), avec qui il entretient de bonnes relations depuis longtemps
- Tu racontes que de la merde ! Mr. Ivanov participe actuellement à une réunion très importante de l’ONU à New York. »
Le lendemain de notre retour de Moscou, le directeur général m’a convoqué dans son bureau. Après un salut cordial, Arias a pris un air très sérieux et a haussé la voix en me disant :
«- Tu sais quel poste j’occupe, et de ce fait je me dois de savoir tout ce qui se passe au sein du club, surtout en ce qui concerne un employé à haute responsabilité comme toi. Pour cela j’exige que tu me dises de suite comment tu as fait pour avoir ces deux places pour le théâtre Bolshoi. Tu ne sortiras pas d’ici tant que tu ne m’auras pas dit la vérité ».
Après m’être assuré que ce que je lui dirais resterait entre nous, je lui ai donc répondu :
« - J’ai payé 500 dollars pour ces places. 500 dollars qui ont été inclus dans la section « dépenses extraordinaires du président» des comptes du club, comptes que vous avez-vous-même signés et validés. »
En entendant ça, Arias est devenu fou. Il s’est agenouillé dans son bureau en hurlant « Ce type m’a encore enculé ! Ce type m’a encore enculé ! »
La vérité, c’est que Mendoza n’a pas été le seul à « enculer » Arias, qui a du supporter l’ingratitude de bon nombre de personnes au sein du club. C’était un homme prestigieux, compétent, sincère, et avec un grand sens de l’honneur. Et malgré un travail exceptionnel en tant que directeur général du club, il n’a jamais été considéré à sa juste valeur ni par le président, ni par certains dirigeants.
Il a finalement du quitter le club car ils l’ont « puni » après l’obtention d’un contrat pour la retransmission télévisée d’un match amical du Real Madrid. Et personne n’a jamais compris pourquoi, puisque les termes du contrat qu’il avait signé était bien meilleurs que ceux sur lesquels s’étaient accordés Mendoza et la chaine de télévision.



Comment faire pour te remercier assez?? ^^

Bravo et merci mille fois
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Skyreal
* 05/08/2015, 01:06:39
Message #274


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CITATION(Adamadridista @ 03/08/2015, 13:14:04 ) *
Comment faire pour te remercier assez?? ^^

Bravo et merci mille fois


Pas de problème, ça fait zizir. Surtout, il y a un an j'avais dit que je le traduirais entièrement en un été, là je dois être à genre 10-15% du bouquin en fait ^^

J'ai réussi à me motiver récemment parce qu'il y avait pas mal de chapitres liés à l'actualité du club (la mort de di stefano, c'est là que j'ai commencé à traduire le bouquin, les bétises de Perez, le départ de Casillas, les histoires toujours intéressantes sur Bernabeu...) mais là je vois plus trop de trucs qui auraient un rapport avec un sujet actuel. Le bouquin est assez long (320 pages de contenu) et y a des chapitres pas forcément intéressants que je compte laisser pour la fin (principalement des chapitres sur l'histoire de certains joueurs au clubs genre Cunningham, Breitner, Del Sol, Whitmore, Netzer... Bref des trucs pas forcément intéressants) voire carrément zapper ou laisser pour quand j'aurais rien d'autre à faire. Du coup là je vous propose certains chapitres qui m'avaient paru intéressants, vous me direz le ou lesquels vous aimeriez voir traduits dans l'immédiat.

PS: y en a peut être certains que j'ai déjà traduit y a un an, mais faudra vérifier parce que je me rappelle pas de tout.

- Bernabeu, au courant de tous les faits et gestes au sein du club (peut-être déjà traduit celui là, à vérifier)
- La colère de Bernabeu à cause du départ de Luis Aragones
- Bernabeu, un dictateur aux yeux de l'opposition (11 pages, pitié me faites pas traduire ça en premier ^^)
- Saporta, accusé de trahison lors du départ de Bernabeu (je me rappelle avoir déjà traduit un chapitre sur Saporta, un type presque aussi important que Bernabeu dans l'histoire du club pour ceux qui ont pas lu)
- Devoir compter 400 millions de lires (assez wtf celui là si je me rappelle bien)
- L'attitude de Raul à Monaco
- Del Bosque devait être le Ferguson du Real Madrid
- L'absurde engueulade de Florentino à Pellegrini
- Schuster refuse de voyager avec l'équipe (je le met ici mais bon, 16 pages va falloir attendre un petit moment ^^)
- La débandade de Perez en 2006

PS: je me rend compte que dans le dernier chapitre traduit, y a pas mal de gros mots, d'insultes, d'expressions assez courantes/vulgaires, bref du parlé qu'on s'attend pas forcément à retrouver dans un livre pareil ou venant de grands dirigeants, dans des situations importantes. Pourtant c'est comme ça que c'est écrit, et encore je vous ai épargné des expressions espagnoles bien plus wtf, mais absolument intraduisibles, que j'ai fait passer au français de la manière la plus honnête que j'ai pu trouver, mais loin de la réalié (exemple, quand un dirigeant dit à Mendoza "hier tu te chiais dessus", traduit littéralement l'expression veut dire "tes couilles étaient sur le point d'exploser". Les dirigeants du Real ne sont en fait que de grands enfants au vocabulaire très créatif....)

Ce message a été modifié par Skyreal: 05/08/2015, 01:13:17
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El Canterano
* 05/08/2015, 12:57:57
Message #275


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Yes, ben n'hésite pas à continuer. C'est très intéressant.
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realmasha
* 05/08/2015, 13:27:27
Message #276


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CITATION(Skyreal @ 05/08/2015, 02:06:39 ) *
- Bernabeu, au courant de tous les faits et gestes au sein du club (peut-être déjà traduit celui là, à vérifier)
- La colère de Bernabeu à cause du départ de Luis Aragones
- Bernabeu, un dictateur aux yeux de l'opposition (11 pages, pitié me faites pas traduire ça en premier ^^)
- Saporta, accusé de trahison lors du départ de Bernabeu (je me rappelle avoir déjà traduit un chapitre sur Saporta, un type presque aussi important que Bernabeu dans l'histoire du club pour ceux qui ont pas lu)
- Devoir compter 400 millions de lires (assez wtf celui là si je me rappelle bien)
- L'attitude de Raul à Monaco
- Del Bosque devait être le Ferguson du Real Madrid
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- La débandade de Perez en 2006


Je vote pour ça P.atron


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AlexWest
* 05/08/2015, 14:18:38
Message #277


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L'attitude de Raul à Monaco
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El Canterano
* 05/08/2015, 14:36:38
Message #278


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Les mêmes que realmasha + L'absurde engueulade de Florentino à Pellegrini s'il te plait.

Ce message a été modifié par El Canterano: 05/08/2015, 14:36:48
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Skyreal
* 05/08/2015, 17:00:56
Message #279


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Le peuple a parlé. Aussitôt dit, aussitôt fait. Heureusement c'étaient des chapitres plutôt courts, et j'ai coupé pas mal de blabla pour accélérer les choses.



L’attitude de Raul à Monaco


A Monaco, les supporters de Feyenoord et du Real Madrid montraient leur enthousiasme dans les rues, à quelques heures du coup d’envoi de la Supercoupe d’Europe 2002. L’ambiance qui s’y vivait laissait transparaitre la passion et l’enthousiasme qui entouraient cette rencontre.
Quand les gradins du stade Louis 2 commencèrent à s’emplir, entraineurs et joueurs du Real Madrid se concentraient silencieusement dans leur vestiaire. L’entraineur, Vicente Del Bosque, s’adressait aux joueurs au cours de l’un de ces instant où l’on rappelle une dernière fois aux joueurs les forces et faiblesses de l’adversaire que le staff technique leur avait déjà martelé la veille.

L’intervention de Del Bosque fut interrompue par l’arrivée de Valdano, qui était alors directeur sportif du club et conseiller du président Florentino Perez. En se dirigeant à Del Bosque, il lança : « Dis à Morientes de ne pas se changer parce qu’il va être transféré ».

L’entraineur encaissa cet ordre sans demander la moindre explication. Quand Valdano est sorti du vestiaire, certains joueurs surtout ceux qui étaient proches de Morientes, ne voulaient pas croire cette phrase laconiquement lachée par le plus haut responsable de la section sportive du club. En quelques secondes, Morientes venait de passer de titulaire à voir le match depuis les gradins de Louis 2.
Le match allait commencer était la tension montait en flèche, mais pour une fois les plus tendus étaient les joueurs, car ils ne pouvaient pas comprendre ce qu’ils venaient d’apprendre alors qu’ils étaient sur le point de jouer un match aussi important. Parmi les commentaires qui se faisaient entendre, une chose qui revenait souvent était que les joueurs en avaient conclu que cet ordre venait du président.

Raul, après quelques secondes de réflexion, avait décidé de soutenir son ami en prenant une décision qu’il n’a finalement pas pu mener à terme. Il enfila deux maillots : l’un avec le de 9 de Morientes, en mettant le numéro sur le torse, et l’autre avec son légendaire numéro 7 dans le dos.
La décision qu’avait prise Raul n’était autre que de soutenir publiquement son poto et coéquipier, de proclamer son désaccord envers ce transfert. Si il marquait, Raul enlèverait son maillot et, en levant les yeux vers le balcon d’honneur dans un geste de défi, pointerait du doigt le numéro 9 de son ami.
Néanmoins, malgré toute la volonté du monde, Raul n’a pas réussi à marquer ce jour là. Le Real a fini par s’imposer 3-1 grâce à des buts de Pauwe (csc), R.Carlos et Guti, Hooijdonk marquant le but de l’honneur côté Feyenoord.

Quelques heures après le match, durant le diner entre joueurs et dirigeants au Grand Hotel de Montecarlo, Perez et Hierro ont eu une longue conversation, qu’a ensuite rejoint Morientes. D’après les témoins présents à l’hotel ce jour là, le président et le capitaine ont vociférer et gesticuler plus d’une fois.
Hierro avait réclamé des explications à Perez sur le déroulement des négociations avec Ronaldo, et la façon dont le club avait traité Morientes, lui faisant remarquer que « nous, les joueurs, sommons des êtres humains, pas de vulgaires marchandises ». Morientes, témoin de la conversation entre Florentino et Hierro, a dit au président qu’il était en colère et lui a demandé ce qu’il comptait faire de lui. Perez lui assura qu’il était inclut dans l’opération Ronaldo, et qu’il ne quitterait le Real que pour aller à l’Inter. Cette conversation dura jusqu’à 3h du matin.
De retour à Madrid, quelqu’un informa le président de l’attitude de Raul dans le vestiaire et de sa tentative frustrée de soutenir publiquement son ami. Selon un joueur de l’effectif de l’époque, c’est le fait que Perez ait eu vent des désirs de Raul qui a commencé à détériorer la relation entre les deux hommes.

La saison suivante, en 2003-2004, Morientes fut finalement prêté à Monaco, où il termina meilleur buteur du championnat avant de revenir à Madrid. Se voyant désormais plus replaçant que titulaire, il quitta le club en hiver pour rejoindre Liverpool, avec qui il remportera la LDC seulement 6 mois après avoir quitté le club madrilène. C’était une époque où le Real naviguait en eaux troubles…

----------------------------------------------------------------------------------------------------
(Après remise dans le contexte, le terme "fuite" voire carrément "échappade" est plus approprié que "débandade", au temps pour moi.
La fuite de Perez en 2006

Ce 27 Février 2006 était un lundi comme les autres, et personne ne pouvait s’imaginer ce qui allait se passe ce soir là.

A 19h57, Florentino Perez, en conférence de presse convoquée en urgence au club, allait annoncer sa démission en tant que président du Real Madrid. La nouvelle fit le tour du monde une fois confirmée par le président qui, devant une centaine de journalistes, récita :
« Je quitte la présidence du Real Madrid. Certains joueurs étaient dans le tort, peut être les ai-je mal élevés ou mal éduqués. Le fait étant que c’est ma faute. Je ne suis qu’un bouchon qui doit sauter pour que le club retrouve un nouvel élan. »

A peine un mois après sa démission surprise, le président se manifesta publiquement :
« Personne ne peut prédire ce qui va se passer dans la vie. En ce moment j’ai un grand projet professionnel avec ACS et je suis pleinement concentré là-dessus, mais la présidence me manque.
Les joueurs ne m’ont pas trahi/déçu. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient, mais qui peut douter du fait que le niveau d’ambition baisse un peu lorsque vous avez tout gagné, et surtout quand vos objectifs actuels sont moins importants que par le passé. Mon erreur a été de refuser de penser que ce magnifique projet était arrivé à terme. A présent, je suis convaincu qu’il faut un changement. En ce moment je ne pense pas être la personne adéquate pour provoquer ce nouvel élan et, de plus, mon départ pourrait stimuler l’équipe et l’amener à mieux terminer la saison. »

[On arrive sur Calderon qui parle de la démission de Perez, vu qu’il faisait partie de la Junta à ce moment là]

« Je me rappelle très bien ce qui s’est passé en ce jour de février 2006. Florentino est entré comme un taureau dans la salle de réunion. Nous nous étions déjà assis à nos places habituelles et, en entrant, Perez nous a tous salué un par un. Il avait un air extrêmement sérieux, et après ce court et glacial salut, il s’est assis et nous a simplement dit « Je vais vous lire la même lettre que je vais lire dans quelques minutes à la presse. » Après cela, il a ajouté « je pense que Fernando Martin est le meilleur candidat à ma succession, parce qu’il faut avoir énormément d’argent pour diriger le Real Madrid ».

[blabla du journaliste]

« Le plus curieux lors de cette réunion était que certains dirigeants, moi y comprit, avaient essayé de passer des coups de fil, mais on s’est rendus compte qu’il y avait au sein même de la salle de réunion des brouilleurs pour éviter que toute information à propos de ce qui était sur le point de se passer ne filtre : Florentino Perez allait laisser le club à la dérive et, une fois de plus, il dépréciait/se foutait de la gueule de la Junta. Lors de cette réunion, Enrique Sanchez, un des mecs qui adulent le plus le président, est intervenu. Il prit la parole et dit : « Florentino a raison dans ce qu’il dit : celui qui veut devenir président du Real doit être riche. De plus, nous devons le remercier pour le courage et la générosité qu’il a démontré en prenant une décision aussi difficile pour lui ». Ce à quoi j’ai répondu : « Excuse moi Enrique. Je vois pas où tu vois du courage là dedans. Il part sans nous prévenir qu’il abandonne le navire et il nous laisse entre les mains une masse de problèmes que nous allons avoir du mal à résoudre. En plus, Florentino décide que Fernando Martin lui succèdera en tant que président, sans qu’aucun de nous ne l’ai nommé et, de ce fait, il n’est pas reconnu par la Junta ». Ainsi se termina une réunion qui dura à peu près une dizaine de minutes et après laquelle le président s’en fut donner sa conférence de presse, nous laissant seuls et perplexes dans la salle, avec des téléphones qui refusaient toujours de fonctionner.

Perez avait choisi Mr. Martin parce qu’il voyait en lui une personne facile à manipuler durant un mandat provisoire. Même si Perez avait abandonné la présidence du club d’une manière aussi absurde, il a continué à gérer les affaires du club depuis son bureau à ACS. Son désir n’était autre que Martin obéisse à chacun de ses ordres et suggestions.

Cependant, celui-ci n’accepta pas d’être manipulé de la sorte par son prédécesseur, et Florentino se vengea en le boycottant et en lui mettant une infinité de batons dans les roues pour qu’il quitte à son tour la présidence. Chose qu’il a fait grâce à son influence dans le monde politique et de l’entreprise, étant donné que Fernando Martin était lui aussi dans le business de la construction et de l’immobilier [en tant que président de l’entreprise Martinsa. J’ai fait une recherche, en 2006 ils ont été obligés de faire deux fois des appels aux fonds et falsifier leurs comptes tellement ils s’étaient retrouvés dans la merde], et grâce aux médias qu’il controlait, et contrôle surement encore aujourd’hui.
C’en est arrivé au point que Martin, qui était disposé à être candidat lors des élections qui allaient devoir se tenir, n’a pas pu résister à ces attaques et nous a convoqués pour nous dire qu’il craquait et ne pouvait pas supporter davantage, avant de partir en claquant la porte.

Ainsi, Florentino avait atteint son objectif : que Fernando Martin craque et que Luis Montejano devienne président par intérim en attendant les élections. Mr. Montejano, qui avait presque 84 ans, connaissait Perez depuis les élections de 1995, moment à partir duquel il est devenu un fidèle ami de Florentino, qu’il défendait toujours.
Durant les 5 années que j’ai passé sous le mandat de Florentino, sa relation avec les dirigeants qu’il avait pourtant lui-même choisi était quasi-inexistante. Je me rappelle lui avoir dit un jour « Tu n’as une équipe dirigeante que parce que les statuts du club te l’imposent, parce que tu ne nous laisse jamais nous exprimer, et ce qu’on a à dire ne t’intéresse pas de toute façon ». Pour lui, ça a toujours été clair que vu que c’était lui qui avait posé la garantie financière pour être président, personne n’avait intérêt à remettre ses choix en question ou même lui faire des suggestions.

Mais ce qui se passait dans le balcon d’honneur était aussi ridicule et honteux. Nous autres dirigeants ne pouvions amener personne avec nous là bas. Même les quelques fois où nous avions demandé à Perez de nous laisser amener nos femmes à un match, sa réponse était toujours la même : « Que vos femmes utilisent la place qui leur est réservée quelque part dans le stade, comme tous les autres abonnés ».
Quand Cristina, une des secrétaires du club et chargée de la liste des invités, arrivait au balcon, Florentino lui prenait la feuille où étaient inscrits les noms des invités, et lui disait « lui, il se met là, celui-ci il va s’assoir là bas, lui doit être dans la file numéro X… »
Situer les privilégiés qui venaient assister à un match depuis le balcon d’honneur était une des obsessions de Perez. Il voulait donner une bonne image de lui à ces gens, surtout quand il s’agissait de personnalités du monde politique, culturel, ou sportif. Il se passait la même chose durant les diners officiels. Pendant qu’il nous ignorait et nous dépréciait, nous les membres de sa Junta, il ne cessait de louer les dirigeants adverses. Plus d’une fois ai-je failli me lever et quitter cette mascarade du balcon d’honneur ou du diner officiel.

Lors des réunions de la Junta, j’avais pitié du pauvre Manuel Redondo à chaque fois qu’il arrivait. J’avais mal pour lui vu comment Florentino Perez le traitait. Plus d’une fois il a levé la voix ou même l’a insulté en lui ordonnant de faire quelque chose. Quand Redondo partait, je lui reprochais son attitude, et il me répondait « Mais c’est pas de ma faute si il est bête. En plus, si je le traite pas comme ça, il va croire que je ne l’aime pas ».
Redondo, l’homme à tout faire et laquais du président, était le coursier du Parti Reformiste Démocratique, où il a connu Florentino. Un homme digne du président : prétentieux, se croyant tout-puissant, mal élevé… parce que sans cela il ne travaillerait pas au Real. C’est un employé qui n’a ni les épaules ni les compétences pour être Directeur General. Seuls les employés les plus proches du président, ceux qui le caressaient dans le sens du poil, étaient bien traités de temps en temps. Les autres, la majorité, étaient simplement ignorés.
Florentino a l’avantage d’être sibyllin, froid, calculateur, et de tout oser. Qui plus est il adorait profiter des gens sans défense, et du spectacle de ses adversaires vaincus. Combien de fois l’ai-je entendu dire que rien ne l’affecte, ni les plus grandes joies ni les plus grandes déceptions !

Lors de son retour à la presidence en 2009, la première chose qu’il a fait fut de s’excuser de la décision qu’il avait prise en 2006, pour se mettre les socios dans la poche. Il n’en avait rien à foutre du vide de pouvoir qu’il avait laissé à l’époque, et il n’a laissé personne lui demander quelles étaient les raisons qui l’avaient poussé à quitter la présidence de manière aussi lâche. La fuite de ce type a causé beaucoup de mal au Real Madrid.
Une autre décision qu’il a prit en reprenant le contrôle du club fut de donner des directives à son acolyte Manuel Redon pour que tous ceux qui ont travaillé au club durant mon mandat et auraient montré un semblant de fidélité envers moi, chose qu’il savait grâce à ses taupes au sein du club, soient virés ou enterrés dans les bureaux de la Ciudad Deportiva de Valdebebas. Plus d’un employé du club a alors du alors pointer au chomage, et j’en suis témoin. N’importe qui peut aller demander aux employés de comparer l’ambiance qui régnait au club sous ma présidence, et celle qu’a instauré Perez à son retour. Selon les dires de plusieurs, ils travaillent sous une discipline autoritaire, comme s’ils étaient à l’armée et non pas dans un club de foot.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------

L’absurde engueulade de Florentino à Pellegrini.

[blabla, trois pages de biographie sur Pell, blablabla]

Peu après avoir été renvoyé du club, Pellegrini avait dit que la raison principale de son licenciement était l’absence de communication avec le président, et son désaccord sur les critères de recrutement.
En évoquant le passage de Pellegrini au club, Jose Luis Lopez Serrano se rappela d’un épisode concernant l’entraineur chilien.

« Peu après que Perez ait officiellement présenté Pellegrini, et alors que celui-ci n’avait même pas encore commencé à travailler, je me trouvais au sein du long couloir de la direction du club. Je me rappelle avoir vu venir Pellegrini accompagné d’un de ses assistants. Peu après son arrivée, Perez est arrivé et lui a dit de venir, d’un ton puissant et impératif. Juste devant le bureau du directeur général Manuel Redondo, il engueula sévèrement l’entraineur chilien, qui n’arrivait pas à croire au ton et aux paroles du président, qui lui a plus ou moins dit : « J’ai appris que tu allais participer à un programme sportif de la Cadena Ser ce soir ! Mais tu t’es cru où ? Tu t’es pris pour qui ?Tu ne te rends pas compte qu’on est au Real Madrid ici ? Dans ce club, tant que j’en serais le président, tu devras informer Manuel Redondo, le Directeur General, des médias qui te sollicitent, que ce soit pour la radio ou la presse écrite ! ». Puis, en criant encore plus fort, il a lancé « Que ce soit la dernière fois qu’on me dise que tu participes à un programme sportif sans que nous en soyons avertis avant ! Maintenant je vais réfléchir à si ça nous convient ou non que tu ailles à la Ser ce soir, et il est très probable qu’on ne t’y autorise pas. T’as pigé ?! »

Pellegrini, véritable gentleman et d’une éducation sans pareil, n’a fait que hocher la tête, tout comme son assistant. Il a légèrement baissé la tête et n’a pas essayé de répondre au président, bien que le lendemain, avant de commencer l’entrainement, il dit à ses assistants « je comprendrais jamais ce qui m’est arrivé hier. Personne ne m’a encore prévenu des normes existantes relatives à la relation entre l’entraineur et la presse, mais ce qui m’a le plus choqué c’est la façon dont m’a traité le président. »

Plusieurs employés du club à l’époque ont été témoins de la scène, même si je suis sûr qu’ils préfèreraient garder l’anonymat. Je suis certain que si c’est José Mourinho, Perez n’aurait jamais osé lui dire de faire ceci ou de ne pas faire cela, et encore moins en l’engueulant de la sorte.

L’entraineur portugais, durant les trois saisons qu’il a passé au club, était celui qui dirigeait tout. Ce que Mourinho décidait, que ce soit sur le plan sportif ou non, le président l’acceptait sans rechigner. Il y a des preuves évidentes de ce que j’avance. Mourinho est resté un an de plus au Real parce qu’il a obtenu le départ de Valdano. Lors de sa dernière saison, Mourinho est celui qui a jeté Ramos et Casillas aux orties, joueurs que Florentino Perez apprécie peu. Il me semble bien qu’en 2000, l’obsession du président était de recruter Buffon et faire de Casillas un simple remplaçant.
Bien évidemment que le passage de Pellegrini au club était inférieur à ce qu’on attendait de lui, notamment l’Alcorconazo et l’élimination en LDC contre Lyon. Mais en aucun cas il ne méritait être traité de la sorte par Perez.

Ce message a été modifié par Skyreal: 05/08/2015, 17:02:22
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Traf
* 05/08/2015, 17:17:48
Message #280


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Excellents les articles Skyreal. Merci. Le staff peut les mettre sur le site pour qu'on puisse les partager? C'est toujours bon comme pub.
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