Joueurs de légende Options

[Madridista For L...]

Hi les gens,

Désormais ici on parlera des joueurs considérés comme des légendes au sein du club. Comme vous le savez certaines légendes ont déjà leurs propres topics du fait de leur ancienneté (minimum 5 ans au sein du club). Ici on parlera des autres. Ceux qui ont tout de même marqué notre histoire mais qui ne sont pas restés aussi longtemps. Et puisqu'on est sur un forum francophone et que charité bien ordonnée commence par soi-même.. On va commencer par un joueur français tiens. Saurez-vous deviner lequel?

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Raymond Kopaszewski plus connu sous le nom de Raymond Kopa, est né le 13 octobre 1931 à Noeux-les-Mines. Son poste de prédilection c'était milieu offensif droit mais il pouvait aussi évoluer dans l'axe ou à la pointe de l'attaque. Lauréat du Ballon d'Or 1958, il est la première grande star française dans le monde du football bien avant Michel Platini ou Zinedine Zidane.

Kopa naît dans une famille de mineurs, ses grands-parents paternels sont venus de Pologne en 1919 et se sont installés à Noeux-les-Mines. Le père de Kopa n'avait que 13 ans. Selon ses propres dires il n'était "ni doué pour les mathématiques, ni pour l'histoire, ni pour le reste". Peu doué pour les études, il passe toute son enfance à jouer au football. A 8 ans il crée une équipe de rue avec ses amis, cette équipe acquiert une certaine réputation et permet à Kopa de se faire remarquer par le club local l'US Noeux-les-Mines qui l’enrôle en 1941 à l'âge de 11 ans.

Tout en jouant à l'US Noeux-les-Mines, Kopa continue de travailler comme mineur selon la tradition familiale. Il joue en équipe première à seulement 16 ans. Il inscrit d'ailleurs le but de la victoire de l'US Noeux contre Tourcoing pour sa première apparition en A. En 1949 l'entraineur et le directeur sportif de l'US Noeux l'incitent à participer au concours du jeune footballeur. Il finira dauphin du concours et c'est à cette occasion qu'il se fait remarquer par le SCO Angers et par le Stade de Reims. Dans un premier temps Kopa refuse l'offre d'Angers car il espère recevoir une proposition de Reims. Dans le même temps les dirigeants de l'US Noeux souhaitent qu'il reste une saison supplémentaire et Reims ne lui fait aucune offre. Angers relance le dossier Kopa et ce-dernier souhaitant partir accepte leur seconde proposition.

Il signe donc comme semi-pro au SCO Angers contre la somme de 100 000 Francs et ce club de seconde division lui a assuré qu'il lui trouverait un poste d'électricien. Finalement Angers se révélera incapable de lui trouver cet emploi et lui fera signer un contrat professionnel comprenant 21 000 Francs de salaire par mois + des primes. En 1949/1950 Angers termine 15e sur 18 en Ligue 2, en 1950/1951 ils sont 14e et Kopa est le meilleur buteur du club. Le joueur a envie d'évoluer à un niveau supérieur et veut une équipe aux ambitions plus élevées. Le Stade de Reims, les Girondins de Bordeaux et le Racing club de Lens sont intéressés mais Reims a de l'avance sur les autres. Reims paie 1 800 000 Francs à Angers et offre au joueur une prime à la signature de 500 000 Francs. Entre 1949 et 1951 il aura joué 60 matchs pour Angers et inscrit 14 buts.

Kopa découvre donc la Ligue 1 en 1951/1952 sous les couleurs rémoises. Dès sa première année il se fait adopter par la presse française après de grosses prestations contre le PSG et l'Olympique de Marseille. Il reste au club jusqu'en 1955/1956 en s'étant imposé au sein de l'attaque rémoise tantôt à droite tantôt dans l'axe. Durant sa dernière saison le club ne termine que dixième en Ligue 1 mais impressionne au niveau européen. Le Stade de Reims atteint la finale et bien que Kopa ne marque pas un seul but de toute la compétition il a beaucoup d'influence sur le jeu. Reims s'incline 4-3 face au Real Madrid. C'est à cette occasion que les plus grands clubs européens le remarquent. En cette même année 1956 la France dispute une rencontre face à l'Espagne durant laquelle Kopa émerveille les spectateurs et hérite du surnom de Napoléon. L'enthousiasme autour de lui ne cesse de grandir et il apparaît que les dirigeants de Reims auront du mal à le retenir. Le Milan AC est très intéressé mais le président du Stade de Reims accepte les 520 000 Francs (52M d'anciens francs d'avant 1960) de Santiago Bernabeu, le président du Real Madrid. Entre 1951 et 1956 Kopa a effectué 179 apparitions pour Reims et marqué à 54 reprises. Il a remporté le Championnat de France (1953, 1955) et la Coupe Latine (1953).

En août 1956 Kopa débarque à Madrid qui vient de gagner la Coupe d'Europe, il est âgé de 25 ans. Il évolue dans un premier temps avec la Castilla car il doit attendre qu'Alfredo Di Stefano soit naturalisé avant de jouer en A. Il joue d'abord comme ailier droit à la place de l'habituel titulaire Miguel Munoz, puis il est repositionné avant-centre avec succès mais à la demande de Di Stefano il retourne sur l'aile. A partir de 1958 il aura l'occasion de jouer au Real Madrid en compagnie de sa seule idole : Ferenc Puskas. Au milieu de grandes stars de l'époque comme Di Stefano ou Puskas, Kopa est à son aise et ne souffre pas du tout de la comparaison. Sa saison 1957/1958 est probablement la plus aboutie. Il brille au Real Madrid et décroche encore un trophée européen. En outre il termine meilleur joueur de la Coupe du Monde 1958 et crée la surprise avec la France en terminant 3e. C'est donc logiquement qu'il remporte le Ballon d'Or en 1958, il succède à son coéquipier Di Stefano qui l'a remporté en 1957. Après la Coupe du Monde il prolonge son contrat d'une saison, mais Bernabeu aurait préféré le faire rempiler pour 5 saisons. Kopa n'avait apparemment plus envie de vivre à l'étranger notamment parce que comme il jouait à l'étranger, il se posait toujours des problèmes pour aller jouer avec la sélection française. Sa dernière rencontre au Real Madrid se terminera par une quatrième victoire en Coupe d'Europe pour le club (la troisième pour Kopa). Ils viendront à bout du Stade de Reims mais le français sera transparent pendant tout le match en raison d'une blessure survenue en début de rencontre. Kopa a marqué 48 buts en 158 matchs avec le Real Madrid. Il a gagné la Liga (1957, 1958), la Ligue des Champions (1957, 1958, 1959) et la Coupe Latine (1957).

A 28 ans Kopa choisit de retourner dans son précédent club le Stade de Reims qui est à l'époque le plus grand club français. On dit souvent qu'il ne faut jamais se remettre avec son ex, l'adage se vérifiera avec Kopa puisque son deuxième passage à Reims sera moins rayonnant que le premier. De 1959 à 1963 les choses se passent assez bien mais à partir de 1963/1964 tout se complique. Tout d'abord Kopa a une altercation avec le sélectionneur ce qui l'amène à refuser de jouer pour l'équipe de France. Ce refus lui vaudra une suspension de deux mois avec le Stade de Reims. Il écope encore d'une suspension de six mois pour avoir dit dans les médias que "les footballeurs sont des esclaves". Reims disputera donc la saison 1963/1964 diminué et termine relégué en Ligue 2. Malgré des offres, il choisit de rester pour aider le club à retrouver l'élite du football français. En 1964/1965 le club n'y parvient pas mais à l'issue de la saison 1965/1966 Reims est promu en Ligue 1. Toutefois dès 1966/1967 le Stade de Reims est à nouveau relégué et à la fin de cette saison Kopa prend sa retraite à l'âge de 36 ans. Au cours de son second passage à Reims il a gagné la Ligue 1 (1960, 1962). Depuis la fin de sa carrière de joueur il vit à Angers.

Selon la presse de l'époque il est "adroit, dribble court, tire juste et fort des deux pieds, possède une bonne détente, un jeu de tête correct, sait être clairvoyant et joue avec ses coéquipiers". Il a une bonne vision du jeu, des passes et des centres précis. Cependant on lui a reproché d'être égoïste, de ralentir le jeu et d'oublier souvent de donner le ballon. Ses principales qualités furent son dribble, son intelligence de jeu et sa polyvalence. Petit et rapide, il était surnommé Koppita par les supporters du Real Madrid. Le Real fut sa seule équipe où il n'a pas endossé le rôle de meneur de jeu, ce rôle étant déjà occupé par le grand Di Stefano.

Kopa a 45 sélections en équipe de France pour 18 buts. Son principal fait d'arme sera la Coupe du Monde 1958 au cours de laquelle la France a surpris le monde du football. En compagnie de coéquipiers tels que Just Fontaine, Kopa permet à la France d'avoir la meilleure attaque de la compétition. Éliminés en demi-finales par le Brésil du Roi Pelé, ils obtiennent la troisième place en battant la RFA. La fin de Kopa en sélection sera amère et sera la conclusion d'une série de clashs par médias interposés avec Georges Verriest le sélectionneur national de l'époque.

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 09/06/2013, 13:47:07

[realmasha]

J'avais lu un dossier pas mal sur Kopa, il avait vraiment du talent et un gros caractère pour avoir obtenu une telle place au Real. Il avait mené le combat pour que les joueurs aient de vrais droits et ne soient plus liés à vie avec leur club.

[Madridista For L...]

Comment ça les joueurs étaient liés à vie au club? Tu peux explain please?

Pour le gros caractère y a qu'à voir les clashs avec le sélectionneur.. Je suis pas rentré dans les détails mais le mec il se laissait pas faire. Et de toute façon pour se faire une place dans ce Real là et foutre Miguel Munoz sur le banc.. Il fallait en avoir du caractère.. Et du talent aussi.

[realmasha]

En gros il y avait pas de contrat spécifique pour les joueurs, c'était considéré comme une sorte de CDI / contrat à vie. Donc pour qu'un joueur puisse quitter un club pour un autre il fallait obligatoirement que les deux Présidents se mettent d'accord entre eux sur un montant. Ce qui arrivait quasi jamais. Aucun mec ne voulait laissait partir son meilleur joueur. C'est une des raisons pour lesquels c'était énorme l'impact financier du Real, qui était un des seuls clubs à réussir à rendre les joueurs des autres clubs européens. Un joueur ne pouvait pas racheter son contrat, il n'y avait pas de clause ou autre.

La décla sur les esclaves vient plus de là que les soucis avec la sélection elle même .
C'était un gros soucis car du coup y'avait pas non plus de concurrence sur les salaires. Les mecs jouaient en sélection et en C1, et gagnaient le smic! voire moins des fois...Kopa et des joueurs voulaient donc qu'il y a ait de vrais statuts et une sorte organisation entre les joueurs (UNFP). Y'a eu une tentative de boycott d'un match de l'EDF pour montrer qu'ils avaient des balls mais ça a fail (et Kopa a pris sa sanction). En tout ça a bien pris une vingtaine d'année pour qu'il y ait un vrai statut du footballeur.

Ce message a été modifié par realmasha: 09/06/2013, 14:32:50

[Madridista For L...]

Jorge Valdano est né le 4 octobre 1955 à Las Parejas. C'était un attaquant. Il est souvent surnommé le philosophe du football.

Il rejoint la prestigieuse équipe de Rosario le Newell's Old Boy à 16 ans. Après avoir évolué dans les équipes de jeunes il débute en équipe première à 18 ans. Pour sa première saison il inscrit 11 buts. Sa renommée de buteur et de joueur technique va lui permettre de rallier l'Europe en 1975. Avec les Newell's Old Boy il a gagné le Championnat d'Argentine (1974).

Il arrive à Alaves qui joue à l'époque en Liga Adelante sous les ordres de José Maria Zarraga ancien capitaine du Real Madrid. Il reste au club jusqu'en 1979 inscrivant 21 buts en 60 apparitions.

A partir de la saison 1979/1980 Valdano joue pour Saragosse. Il a signé pour 5 ans. C'est avec cette équipe qu'il découvre la Primera division. Il reste jusqu'en 1983/1984 inscrivant 47 buts en 143 apparitions. En 1984 il ne renouvelle pas son contrat afin de rejoindre le Real Madrid.

En 1984/1985 Valdano débarque chez les merengues, il a déjà 29 ans. Son arrivée correspond à la prise de pouvoir de la Quinta del Buitre au Real Madrid. Pour sa première saison il marque 17 buts en Liga, c'est son record. Durant son passage au Real il est un titulaire indiscutable et se régale en attaque aux cotés de Carlos Santillana. Valdano était un joueur très technique, très mobile, adroit des deux pieds et excellent dans le jeu aérien. Il participe activement aux victoires en Coupe de l'UEFA. En finale en 1985 il inscrit le 3e but qui scelle la victoire merengue au match aller (3-0). Le Real perdra le retour à Bernabeu 1-0 mais s'imposera sur l'ensemble de la finale face aux hongrois du Videoton. L'année suivante en huitièmes de finale de la même compétition Valdano et les siens perdent 5-1 devant le Borussia Mönchengladbach. Au retour l'équipe se qualifie en l'emportant 4-0 au Bernabeu grâce à des doublés de Santillana et Valdano. Les madrilènes arrivent en finale où Valdano réalise un doublé dès le match aller. Le Real Madrid gagnera aussi la Coupe de l'UEFA en 1986. Hélas en 1987 on lui diagnostique l'hépatite B et il est contraint de mettre un terme à sa carrière à 32 ans. Il quitte l'équipe madrilène après 40 buts en 85 apparitions. Il a gagné la Liga (1986, 1987), la Coupe de l'UEFA (1985, 1986) et la Coupe de la Ligue Espagnole (1985).

Valdano a marqué 11 buts en 22 sélections internationales avec l'Argentine. Il remporte la Coupe du Monde 1986 avec son pays, jouant aux cotés du légendaire Diego Armando Maradona.

Suite à sa retraite sportive il devient commentateur sportif et dirige une des équipes de jeunes du Real Madrid. En 1991/1992 il devient l'entraineur de Tenerife pour les 8 derniers matchs de la saison et il parvient à maintenir l'équipe en Liga. L'année suivante il les qualifie pour la Coupe de l'UEFA. Après trois années à Tenerife il rejoint le Real Madrid.

Valdano retrouve le Real Madrid en 1994/1995 mais cette fois dans la peau de l'entraineur de l'équipe première. Son principal fait d'arme sera sans doute la manita au clasico. Valdano prend la tête d'une équipe qui s'est faite laminer 5-0 par la Dream Team de Johann Cruyff l'année précédente. En outre la Dream Team domine le football national depuis quelques années. L'arrivée de Valdano en 1994/1995 marque le retour du Real Madrid au premier plan en Espagne. Le club prendra sa revanche en collant à son tour un 5-0 à Barcelone, grâce notamment à un triplé d'Ivan Zamorano. Le Real finit par gagner le championnat grâce à un football offensif. Cette année-là l'équipe de Valdano est marquée par une organisation du jeu qui se fait autour de Michael Laudrup, Zamorano met en exergue ses talents de finisseur et la saison voit l'éclosion du jeune Raul Gonzalez. Mais en 1995/1996 Valdano ne parvient pas à confirmer et se fait renvoyer en cours de saison. L'équipe termine 6e de Liga à 17 points du champion l'Atletico Madrid.

En 1996/1997 il prend la tête de Valence. L'équipe est alors vice-championne en titre et va terminer à la 10e place du championnat. Il est donc limogé.

En 2000 il est nommé directeur sportif par Florentino Pérez. Il va mettre en oeuvre la politique de galactiques de Pérez et participer aux venues de Luis Figo, Zinedine Zidane, Ronaldo Nazario, David Beckham, Michael Owen, Carlos Diogo, Sergio Ramos ou Robinho.. Il va en outre contribuer aux départs de membres importants du club comme Vicente del Bosque, Fernando Hierro ou Claude Makelele. Son projet sportif s'avérera être un échec et il sera renvoyé par Pérez en 2005 pour être remplacé par Arrigo Sacchi le mythique entraineur du Milan AC et de la sélection italienne.

Il retrouve le club en 2009 lors du retour aux affaires de Pérez. Il est à nouveau directeur sportif et élabore à nouveau une stratégie de galactiques en recrutant Cristiano Ronaldo, Ricardo Kakà, Xabi Alonso, Raul Albiol ou encore Karim Benzema. A la fin de la saison 2009/2010 l'entraineur qu'il soutient, Manuel Pellegrini, est renvoyé et remplacé par José Mourinho qu'il n'aime pas. Ils ont déjà eu des échanges vifs par médias interposés et Valdano a plusieurs fois critiqué Mourinho dans des papiers qu'il rédigeait pour un journal. La situation ne change pas. Une lutte de pouvoir s'installe entre les deux hommes et Valdano la perd puisqu'il est renvoyé par Pérez en 2011. Officiellement il s'agit de rendre l'entraineur plus libre et plus autonome. Aujourd'hui il continue d'exercer ses activités au sein d'entreprises qu'il a créé.

Valdano est également écrivain et éditeur. Il est l'auteur de nombreux livres. L'ancien capitaine du Real Madrid Raul a appelé son fils ainé Jorge en hommage à Valdano.

Ce message a été modifié par Madridista For Life: 12/06/2013, 11:59:33